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Le Roman

Commentaire de texte : Le Roman. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 334 Mots (6 Pages)  •  444 Vues

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Introduction :

Au XVIIe siècle, il y a eu un déclin des valeurs féodales au profit d’un nouvel idéal d’honnête homme fondé sur le gout et le raffinement. La place accordée à la vie mondaine et à ses codes conduit à des personnages plus nuancés dont les sentiments contradictoires sont analysés, d’où la naissance du roman psychologique avec Mme de la Fayette qui a écrit la Princesse de Clèves en 1678, un roman historique qui se déroule au XVIe. Dans la première partie de ce roman, Mme de Clèves rencontre le duc de Nemours. Ces deux personnes se prennent de passion l’un pour l’autre. La Princesse, déjà mariée et éduquée dans le respect de la vertu, a décidé de résister à tout prix à cette passion adultère. Dans cet extrait, Mme de Clèves, ébranlée par la mort de son mari qui croyait qu’elle l’a trompé, refuse de vivre son amour avec le duc de ses rêves.

Questions possibles :

  • Comment les actions et les sentiments des personnages révèlent-ils la vision du monde du romancier/ les valeurs de la société de son époque ?
  • Qu’est-ce qui rend cette scène pathétique ?
  • Qu’est-ce qui caractérise cette séparation ?
  • Montrez qu’il y a un conflit entre les sentiments et la raison.

I/ Un dialogue argumenté

A/ Argumentation de Mme de Clèves

Pour soutenir sa vision, Mme de Clèves évoque deux arguments successifs qui expliquent son choix.

Tout d’abord, elle rappelle avec précision le duc de Nemours son pouvoir de séducteur, appuyé par la progression des adverbes « peu », « point ». Ce pouvoir dont il est doté éveille en elle la peur de la jalousie et de l’infidélité. Elle analyse avec lucidité ses propres faiblesses ainsi que celles de son amant « ». Elle dresse alors un tableau hypothétique du malheur qui la dominerait si elle cède à ses sentiments.

Ensuite, elle évoque la mort de son mari qui, pour elle, constitue un grand obstacle contre la poursuite de ses sentiments. Cet argument est énoncé à travers des questions rhétoriques « pourrais-je m’accoutumer [au malheur] de voir toujours M. de Clèves vous accuser de sa mort, me reprocher de vous avoir aimé, de vous avoir épousé, et me faire sentir la différence de son attachement au votre ? » (l. 8-10). La Princesse se sent coupable de la mort de son mari, et un mariage avec le duc accentuera sa culpabilité.

B/ Argumentation de M. de Nemours

M. de Nemours, quant à lui, ne partage pas l’avis de Mme de Clèves.

Il lui oppose la réalité de l’expérience comme le montre la question « croyez-vous le pouvoir, madame » (l. 13). Selon lui, les intentions de la Princesse sont difficiles à réaliser : face aux sentiments et à la passion, la raison est impuissante, comme l’affirme le duc « Il est plus difficile que vous ne pensez, madame, de résister à ce qui nous plait » (l.15-16), « cette vertu s’oppose plus à vos sentiments » (l. 19-20).

A travers l’emploi de « nous », il généralise son opinion « Il est plus difficile que vous ne pensez, madame, de résister à ce qui nous plait et à ce qui nous aime » (l. 15-16). Le présent de vérité générale « plait », « aime », a le même effet.

En fin de compte, M. de Nemours essaye de convaincre la Princesse de la dureté de sa tâche, notamment avec l’expression « Il est plus difficile » (l. 15) et la question « Pensez-vous […] pour vous plaire » (l. 13-15).

Transition : Ce dialogue est marqué par une confrontation de deux opinions différentes bien argumentées, mais il suscite en nous la pitié, aussi.

II/ Une scène pathétique :

A/ Un obstacle : le destin

Bien que Mme de Clèves citât plusieurs raisons qui l’empêchent de s’unir au duc, le destin reste le principal obstacle à leur union.

Nous avons déjà deux personnes qui s’aiment, comme le témoigne le champ lexical de l’amour « amoureux », « plaire », « amant », « aimé », « amour », « attachement », « adore », « aime ».

Mais la Princesse ne cesse de penser à son mari. En effet, l’expression « accuser de la mort » est répété deux fois aux lignes 9 et 45. Elle se sent coupable d’avoir aimé M. de Nemours, ce qui d’après elle, a causé la mort de son mari. Le fatum, qui est la raison derrière tous ces événements, est la cause indirecte de l’impossibilité de l’union des deux cœurs

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