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Le Père Gauriot, Honoré de Balzac, 1835. Description de la pension de Vauquer.

Cours : Le Père Gauriot, Honoré de Balzac, 1835. Description de la pension de Vauquer.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2017  •  Cours  •  8 343 Mots (34 Pages)  •  1 408 Vues

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Description de la pension Vauquer

Introduction

    Ce texte est un extrait du roman Le Père Goriot de Honoré de Balzac, paru en 1835. L’auteur fait la description de la pension Vaucquer où habite le père goriot. La tonalité est pathétique parce que Balzac montre la déchéance humaine. Comment va-t-il procéder pour décrire à la fois une triste réalité et critiquer la propriétaire ? 

Annonce des axes

Tout d’abord Balzac fait une étude de moeurs puis un commentaire sur l’état des pensionnaires.

Etude

I. Une étude de moeurs :

1. Description des lieux

Balzac fait une description des lieux. La description de la pension se fait de haut en bas. D’abord le « troisième étage » avec « le grenier », « la salle à dîner », « du second étage ». Puis il cite certains quartiers populaires : «  le faubourg Saint-Marcel ».

2. Description des personnages

Vêtement : « redingotes problématiques », « linge élimé » « robes passé » reteinte, déteinte » « de vieilles dentelles raccommodées », « fichu éraillé ».
Ils sont tous pauvres mais essayent de paraître dignes, ils s’accrochent à la vie.
Les personnages entrent dans le texte par le haut de l'immeuble, les plus pauvres sont en haut. « Sylvie, la grosse » désignée seulement par sa fonction, pas de nom de famille, vit avec « Christophe, l'homme de peine » dans le grenier avec le linge. Ensuite il y a les étudiants puis les pensionnaires les plus aisés. L'organisation se fait en fonction de leur richesse, les plus pauvres en haut. Ils sont tous pauvres car « ne payent que » « bon marché » -> souligne un manque.

Idée générale de Balzac : les lieux et les hommes sont intimement liés. Les lieux conditionnent les hommes et les hommes conditionnent les lieux.

II. Commentaire du narrateur :

1. Commentaire ironique sur Mme Vauquer

« Ces sept pensionnaires étaient les enfants gatés de Mme Vauquer, qui leur mesurait avec une précision d'astronome les soins et les égards, d'après les chiffres de leur pesions » -> souligne que Mme Vauquer est avare, elle profite de la misère humaine.

2. Commentaire pathétique

Le pathétique (= qui suscite l’émotion) se ressent dans la description des personnages.
Exemple : « le spectacle désolant que présentait l'intérieur de cette maison se répétait-il dans le costume de ses habitués, également délabrés ». « délabrés » s’utilisent normalement pour les lieux. « écus démonétisés » c’est-à-dire n’ont plus de valeurs.
Balzac dit « Ces pensionnaires faisaient pressentir des drames accomplis ou en action (...) mais des drames vivants et muets »
Ils incarnent la misère humaine, ils ont vécu des choses douloureuses comme le suggère « résistés aux tempêtes de la vie ».
Les personnages sont usés.



Conclusion 

      Ce texte se situe au début du roman Le Père Goriot et a pour fonction d'expliquer les lieux, les personnages, de faire une étude de moeurs sur cette pension. Les descriptions permettent de comprendre l’état des personnages et une certaines réalité parisienne même si elle est reconstituée. L’'ironie qui se dégage du commentaire du narrateur est une critique de Mme Vauquer, qui profite par avarice de la misère humaine. Le registre pathétique veut attirer l’attention du lecteur sur les conditions de vie difficile dans certains quartiers parisiens. Cette description permet de situer le texte dans le mouvement littéraire du réalisme du XIXème siècle.

Le portrait de Vautrin

Situation

    Ce portrait se trouve dans la première partie du roman Le père Goriot, de Honoré de Balzac, il prend une place logique dans le cadre de la présentation très complète des lieux et des personnages. Après avoir décrit la pension, le narrateur nous promène dans une véritable galerie où figurent la propriétaire Mme Vauquer, qui deux séries de figures groupées, la vieille demoiselle Michonneau avec Poiret, qui se ressemblent, et Victorine avec madame Couture sa gouvernante. Voici à son tour Vautrin. Puis sera évoquée la biographie de Goriot.

L’enjeu du texte

    Quand il présent un personnage, le narrateur veut créer un effet de réalité en imposant une physionomie. Dans le cas de Vautrin, personnage déguisé sous une fausse identité, l’entreprise est plus complexe : il faut décrire la seule apparence et en même temps livrer des indices qui préparent le dévoilement à venir. On s’interrogera donc sur le réalisme de ce portrait de ce portrait et sur sa dimension énigmatique. 

Etude

I L’ordre de la composition :

      Comment a-t-il ordonné les éléments de cette personnalité ? Après une phrase d’annonce qui lui donne le ton, « Voilà un fameux gaillard », la construction se développe en trois temps :
      - quelques aspects physiques d’abord : « Entre ces deux personnages… ne déplaisait point »;
      - puis viennent les traits marquants de la personnalité : « Il était obligeant… tous els sentiments »;
      - enfin, les habitudes de vie : « Ses mœurs consistaient… au dessert ».
      Donc trois angles d’observation ont été choisis, trois approches tout à fait logiques et bien propres à faire le tour du personnage : le physique, la personnalité, les occupations.

II La puissance corporelle :

      Vautrin est d’abord un homme impressionnant par son apparence physique, qui rend immédiatement perceptible sa force et laisse deviner un passé intensément vécu.
      
La force du personnage est manifeste dès l’expression initiale, « Vautrin, l’homme de quarante ans », qui dénote la plénitude de la maturité, en contraste avec Eugène et Victorine, qui sont de tendres jeunes gens, presque adolescents, et avec Poiret et Goriot, tous deux sur le déclin de l’âge. Le recours à une formule populaire, « un fameux gaillard », plus expressive qu’un longue phrase, et placée en exergue à l’orée de la description physique, manifeste en peu de mots la vigueur, la prestance, l’audace.
      
Les aspects les plus révélateurs sont énumérés avec simplicité, en compléments directs du verbe « Il avait », à savoir « les épaules larges… le buste…les muscles…des mains épaisses ». La description rebondit ensuite sur « sa figure, rayée » et « sa voix de basse-taille » (une voix intermédiaire entre le baryton et la basse). Donc un choix et une mise en ordre; mais comment en serait-il autrement ? Le narrateur ne doit-il pas toujours choisir un réel inépuisable, et mettre en ordre pour être clair ? On remarquera surtout la caractérisation des mains, redoutables comme des outils de combat, « des mains épaisses carrées ». L’impression va jusqu’à un léger écoeurement, une répugnance à cause de cas « bouquets de pois touffus et d’un roux ardent », qui sont une marque de brutalité animale.
      
Dans la physionomie, on interprétera correctement ce signe apparent, les rides : « sa figure rayée par des rides prématurées… »;elles ne traduisent pas l’usure de l’âge, mais elles constituent la marque d’une vie intense, singulière, assez forte pour avoir laissé des traces; en somme, une face burinée de grand navigateur de la vie.

III Les domaines de l’expérience :

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