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Le Misanthrope ou L'atrabilaire amoureux, Molière, 1666

Commentaire de texte : Le Misanthrope ou L'atrabilaire amoureux, Molière, 1666. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 566 Mots (7 Pages)  •  552 Vues

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LA N°7 : Le Misanthrope ou L'atrabilaire amoureux, Molière, 1666

Introduction :

        Molière, célèbre dramaturge français du XVIIéme siècle, a écrit, joué et mis en scène de nombreuses pièces de théâtre. Il s'inscrit dans le mouvement du Classicisme. A cette époque, règne Louis XIV, c'est l'époque du paraître et des apparences, époque où l'aristocratie parisienne essaye de se rapprocher du Roi, de se faire connaître de lui. L’hypocrisie est l'un des moyens afin de se rapprocher du Roi, et de bien vivre. Au XVIIème siècle, il y a comme un modèle à atteindre, un idéal humain, c'est l'honnête homme. Il rassemble des qualités morales, c'est quelqu'un de cultivé, de mesuré et qui est humble. L'honnête homme s'intègre dans toutes les sphères sociales et connaît l'art de la conversation. Cependant, il utilise l’hypocrisie pour apparaître parfait devant tout le monde.

        L'extrait étudié est un extrait de la scène d'exposition du Misanthrope de Molière, Acte I, scène 1. Sur scène sont présents Alceste, le protagoniste et misanthrope, qui n'aime pas le genre humain, ainsi que Philinte, le philanthrope, l'ami du genre humain. On a donc à faire à une histoire d'amitié entre 2 hommes aux caractères opposés. Le misanthrope d'une part et le philanthrope de l'autre, ils s'entendent très bien mais n'ont pas la même vision de l'amitié.  

        La problématique posée est ……….. . Nous y répondrons en trois axes. Tout d'abord nous verrons que c'est une scène d'affrontement, ensuite que c'est un débat sur l'amitié et l'hypocrisie et pour finir qu'on y retrouve des caractères opposés.

Développement :

I. Une scène d'affrontement.

- Scène opposant Philinte et Alceste → 2 personnages princip. de la pièce.

-  Des l'ouverture → on sent le conflit, l'opposition.

- Alexandrin (l.1 et 2) divisé en 2 → premier hémistiche prononcé par Philinte et le 2ème par Alceste → Cela montre un certain chaos.

- On remarque l'opposition → types de phrases : Philinte pose 3 questions → Alceste refuse de répondre + utilisation impératif « laissez-moi » (l.2), « laissez-mi là » (l.4)

- Ponctuation, point de suspension, etc. → Philinte = pas le temps de s'exprimer + interrompu par Alceste → échange de stichomythies, souvent utilisées lors d'un duel verbal.

- Chiasme (l. 5-6) → entendre et fâcher. Affirmatif pour l'un, négatif pour l'autre : « Mais on entend les gens, au moins, sans se fâcher. Moi, je veux me fâcher, et ne veux point entendre.

- Didascalies → opposition → Alceste est assis / Philinte est debout.

- Ce sont 2 hommes n'arrivant pas à communiquer → Alceste semble vouloir s'isoler « laissez-moi » + position assise « assis » (l.2)

- Autre didascalie : « se levant brusquement » → colère dans le fait de se lever + dans l'adv brusquement. + mouvement hostile voir même d'affrontement, de combat.

        On a donc ici un début In Medias res avec une scène de conflit, comme dans beaucoup de pièce de théâtre. Original car dans la première partie, le spectateur ignore le thème, la raison du conflit.

II. Un débat sur l'amitié et l'hypocrisie.

- Raison du conflit liée avec le thème de l'amitié → Alceste réagit, répond enfin, au mot « amis » (l.8).

-  3 polyptote d' « ami » dans le texte.

- Thème de la conversation → amitié → thèses des 2 hommes diffèrent.

- A partir de la Ligne 5, tirade d'Alceste dénonçant la raison du conflit de base. Philinte a commis qlq chose d'horrible.

- Pour retarder l'annonce du Pb, Alceste utilise une phrase pour nous mettre en haleine, « une telle action » (l.16) → Diérèse + mot placé à la césure → permet d'appuyer sur « action ».

- Alceste reproche à Philinte le fait que Philinte se soit conduit en société de manière courtoise, en honnête homme, il connaît d'ailleurs les codes de la bienséance.

- Philinte donne à l'amitié → dimension sociale. Pour lui, l'amitié correspond à des relations qui reposent sur des conventions sociales. « La plupart de vos gens à la mode » → montre cette normalité. Philinte s'exprime d'ailleurs à la 3e ps → « on » = il fait partie d'un groupe de personnes.

- Alceste ne veut pas se conduire comme « un honnête homme », → quand il parle de lui il se qualifie « d'homme d'honneur » (l.17 et 35) → vision chevaleresque des rapports humains → Honneur > conventions.

- « sincère » et « cœur » , Alceste → vraies qualités à l'amitié : sincérité (antonyme d'hypocrite)  → amitié reposant sur des VALEURS.

- Polyptote du mot « estime » dans sa dernière tirade toujours → amitié = valeurs humaines.il condamne l'hypocrisie et le faux-semblant à la cour avec du voc. violent envers « ces gens à la mode ». → s'attaquer aux hypocrites du XVIIè Siècle → voc. péjoratif : « lâche méthode », « hais », « embrassades frivoles ».

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