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La rébellion dans la poésie

Dissertation : La rébellion dans la poésie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juin 2016  •  Dissertation  •  1 543 Mots (7 Pages)  •  1 138 Vues

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             La poésie est un genre littéraire très ancien, qui se transforme constamment selon les époques et les écrivains. Le terme « poésie » vient du grec ancien et signifie : « faire, créer ». Le poète est donc avant tout un créateur. Que ce soit la poésie chantée des troubadours du Moyen-âge,  la poésie classique de Boileau et La Fontaine ou encore le symbolisme de Verlaine et Rimbaud, les poètes inventent sans arrêt de nouvelles manières pour s’exprimer et pour se différencier de leurs ancêtres.

Or on peut se demander si la rébellion contre l’héritage, est nécessaire à la création poétique.  S’agit-il alors de s’opposer à la tradition ou peut-on également innover la poésie sans se révolter contre les anciennes formes ?

En effet la rébellion des poètes est souvent le moteur principal de la création poétique. Mais dans de nombreux poèmes on retrouve des aspects de l’héritage des poètes précédents. Ainsi existe-t-il peut-être un entre-deux ?

     

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       L’histoire prouve que la société a besoin de renouvèlement. Chaque époque avait des poètes qui ont osé se révolter contre les règles et les principes de la tradition.

        D’abord peut-on remarquer que la forme du poème a connu énormément de changement au cours des siècles. La modernité est marquée par la poésie en prose. Aloysuis Bertrand, qui est considéré comme l’inventeur de la poésie en prose, a créé avec son œuvre Gaspard de la nuit, un bouleversement de la poésie. Ses poèmes s’opposent aux vers traditionnels et donne une nouvelle ouverture à la poésie. Notamment Charles Baudelaire s’inspirait beaucoup de ses écrits. En 1869 est publié son recueil Le Spleen de Paris ou Petit Poème en prose qui est libéré de la contrainte de la rime. Ces poèmes garde tout de même un rythme comme par exemple Les Bienfaits de la Lune qui a une symétrie entre les deux paragraphes.  Cette forme sera aussi reprise par Arthur Rimbaud dans Les Illuminations de qui vient d’ailleurs la maxime : « Il faut être absolument moderne. »

Une nouvelle forme de poésie naît également avec Guillaume Apollinaire : le Calligramme. En 1918, son recueil Calligrammes sous-titrés poèmes de la paix et de la guerre est publié. Ces poèmes sont alignés d’une manière graphique, on reconnaît alors un dessin qui est en rapport avec le texte. Apollinaire s’éloigne des strophes classiques de la poésie et unit l’écriture et le dessin.

       Ensuite peut-on voir que beaucoup de poètes ont révolutionné le fond de la poésie.  Baudelaire a fait entré dans sa poésie des thèmes nouveaux qui n’étaient pas courant à son époque. Une section entière dans son recueil Les Fleurs de mal s’intitule « Les Tableaux parisiens » et traite le sujet de la ville. Un poème de cette partie « A une passante »,  commence avec le vers suivant : « La rue assourdissante autour de moi hurlait. ». Cela montre sa fascination pour la ville. Baudelaire fait donc tout le contraire des romantiques, qui eux cherchent leur inspiration dans la nature. Il introduit également le thème de la laideur qui est très moderne. On peut retrouver ce sujet dans « Les petites Vieilles ».

Francis Ponge, poète du 20e siècle, n’a également pas tenu compte du fond de la poésie de ces précédents. Ces poèmes contiennent une description très rigoureuse d’un objet du quotidien, pour transmettre un message à la société. Il nous propose alors une poésie révolutionnaire qui rompe avec la tradition.

      Enfin, le rôle du langage et de la façon de s’exprimer est preuve de rébellion dans la poésie. Jacques Prévert qui côtoyait les surréalistes, refusait d’écrire dans leur style pour rester libre du choix de ses mots. Une grande partie de ces poèmes traite le sujet de la vie quotidienne. Prévert utilise un langage simple, parfois familier avec beaucoup de jeux de mots et qui évoque souvent la forme d’une chanson. Par exemple le poème « Le Cancre » dans son recueil Paroles, est appris par beaucoup d’élèves en primaire, le vocabulaire est simple et facile à retenir. Pour Prévert la poésie devait être ouvert au peuple et non pas réservé aux intellectuels.

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