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La poésie est-elle faite pour être lue à voix haute?

Dissertation : La poésie est-elle faite pour être lue à voix haute?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2017  •  Dissertation  •  512 Mots (3 Pages)  •  1 593 Vues

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La poésie est un genre littéraire ancien datant de l’Antiquité. La poésie est généralement écrite en vers mais qui admet aussi la prose. À l’époque, la poésie était principalement un genre oral. Mais, depuis cette période de l’histoire, des multitudes de mouvements, de contraintes et de types d’écriture se sont succédés. De ce fait, nous pouvons donc nous poser la question suivante : la poésie est-elle faite pour être lue à voix haute ? Nous verrons dans un premier temps pourquoi la poésie est-elle en effet faite pour être lue à voix haute, puis nous étudierons les limites de cette thèse.

Tout d’abord, lors de la création du genre poétique dans l’antiquité gréco-romaine, la forte majorité des œuvres étaient contées par des aèdes. Homère s’accompagnait avec une lyre ce qui accentuait la musicalité dans l’Iliade ou bien dans l’Odyssée. Ceci dura tout le long du Moyen-Âge lorsque les poèmes furent contés par les troubadours et ce jusqu’à la Renaissance. Les mythes grecs, comme celui de Persée qui fut repris en poésie. À l’origine, la poésie était donc une musique jouée.

Ensuite, la poésie, lorsque lue à voix haute permet à l’auditeur d’apprécier les qualités musicales. Les poètes sont en constante recherche de sons et de rythmes. Les figures de style comme les allitérations et les champs lexicaux donnent un aspect entrainant aux textes. Nous pouvons observer ceci dans « Langage, tangage ou ce que les mots me disent » de Michel Leiris. La musicalité est dominante dans ce poème, au détriment du sens de ses écrits : « Barbizon – Zanzibar à barre d’horizon barbue » au vers 24 de son poème. Les allitérations et l’assonance le montrent bien. Ainsi certains musiciens se sont essayés à chanter des poèmes comme le chanteur Ridan, qui a réécrit et interprété la chanson « Heureux qui comme Ulysse » du Joachim Du Bellay. De plus, certains auteurs, tout comme Henri Michaux, mettent de temps en temps des onomatopées et des anaphores dans leurs poèmes. C’est le cas pour « Le Grand Combat » Qui je fus datant de 1927. « Abrah ! Abrah ! Abrah ! » Au vers 11 donne une impression d’exclamation du lecteur lorsque qu’il est prononcé à voix haute, alors que lu silencieusement, ce vers paraît absurde. De plus, depuis le XIXe siècle, on parle de lyrisme lorsqu’on veut évoquer la façon dont un poète évoque ses sentiments comme le fait Paul Eluard dans son poème « Liberté ». Avant la période romantique, le sens étymologique était plus marqué : « lyrisme » vient du mot « lyre », l’instrument de musique d’Orphée. Ainsi, toute poésie est qualifiée de lyrique dès lors qu’elle peut être chantée.

Enfin, les poèmes ayant une fonction engagée, basés sur des faits réels, eux aussi semblent plus appropriés pour une forme orale. Dans «Une nuit qu’on entendait la mer sans la voir » de Victor Hugo, la description des paysages vus, des personnes en détaillent donne une impression d’y être présent. La ponctuation expressive présente dans les cinq strophes, ainsi confirme également ce point.

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