La littérature est-elle nécessairement engagée ?

Dissertation de Français

La citation suivante de Jean Corteau dit : « L’engagement d’un écrivain ? Je suis neutraliste. J’hésite en face de l’engagement. ». Le mot « neutraliste » met en valeur la problématique suivante : La littérature est-elle nécessairement engagée ? D’une part, nous allons étudier la littérature engagée et d’autre part nous analyserons la littérature dite « esthétique ». Enfin nous démontrerons que la littérature peut autant être un objet de divertissement comme d’engagement.

Nous allons prendre pour premier exemple de littérature engagée le philosophe des Lumières Voltaire. Il est connu pour sa grande ironie et pour sa lutte contre l’injustice. Il mena un combat pour des réformes politiques et sociales. Il fut d’ailleurs arrêté et envoyé à la Bastille pour offenses envers le régent, Philippe II d’Orléans. En 1755, lorsqu’un séisme ravage la ville de Lisbonne, Voltaire manifestera son mépris envers les théories optimistes de Leibniz par le biais d’un poème sur Lisbonne d’où l’œuvre de Candide. Ce sera l’un des seuls poèmes engagés qu’il proposera. Le courant philosophique des Lumières remet en cause les fondements des systèmes politiques comme celui du royaume de France. On peut conclure que Voltaire est sans aucun doute le premier philosophe engagé de son temps et également la première figure de ce que la modernité nommera l’intellectuel.

Victor Hugo quant à lui fut un dramaturge et prosateur romantique Français du XIXème siècle. L’une des poésies engagées les plus célèbres qu’il écrivit fut « Où vont tous ces enfants » en 1856 dans Les contemplations. Celle-ci, aussi connue sous le nom de « Mélancholia » dénonce le travail forcé que subissent les enfants de cette époque. Il souhaite attirer notre attention sur le fait que les enfants sont constamment dominés (« sous » à plusieurs reprises). Ils sont de véritables outils de production et sont employés par des adultes pour le profit : « travailler quinze heures sous les meules, de l’aube au soir ». Victor Hugo montre ainsi son attachement pour les enfants « doux êtres pensifs » tout en méprisant les gens qui les exploitent.

Pour finir, nous allons étudier l’exemple d’Emile Zola à travers son œuvre très célèbre s’intitulant « J’accuse » qui est un article de journal traitant l’affaire Dreyfus. Il fut publié dans le journal de « L’Aurore » du 13 janvier 1898 sous la forme d’une lettre ouverte au président de la république française de cette époque, Félix Faune. Cette affaire pousse Emile Zola à intervenir de façon très forte en s’exposant lui-même à des poursuites en cour d’assise. La conséquence de « J’accuse » fut que l’affaire Dreyfus fut relancée et Dreyfus finira par être innocenté le 19 septembre 1899. De même que les romans montrent un homme soucieux de défendre les conditions de vie des plus pauvres dans « L’Assommoir » et la cause des ouvriers dans « Germinal ». C’est ainsi que Zola s’engagea dans un combat social et politique.

A travers ces trois exemples, nous avons pu introduire la littérature engagée. Nous allons désormais étudier la littérature esthétique.

Nous allons commencer par voir et analyser « Les fenêtres » de Baudelaire. Tout d’abord, ce poème est construit comme un tableau. Par la manière de Charles Baudelaire de nous exposer son avis sur les fenêtres on remarque plusieurs métaphores créer par la réflexion de celui-ci. Il va raconter dans le second paragraphe ce qu’il a appris d’une personne âgée simplement en la regardant à travers sa fenêtre. Il prétend en être fier car il a vécu à travers quelqu’un d’autre que lui-même. On peut interpréter ce poème comme un témoignage ou comme un récit du malheur d’autrui.

Les Calligrammes sont de très bons exemples à prendre comme littérature esthétique. Un calligramme est un poème dont la disposition graphique sur la page forme un dessin qui malgré des exceptions est souvent en rapport avec le texte.

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