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La chevelure - Baudelaire

Commentaire de texte : La chevelure - Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 370 Mots (6 Pages)  •  2 085 Vues

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Baudelaire – La chevelure

Introduction :

Situation : Charles Baudelaire,  né le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 , est notamment connu pour les recueils : Les fleurs du mal (1857), Les paradis artificiels (1860) , Petits poèmes en prose (1869) … Cet écrivain à l’origine de la notion de spleen et de poète maudit a eu une vie dépravée et plusieurs maitresses dont Jeanne Duval à laquelle il fait référence dans plusieurs poèmes . Cette femme métisse , beauté exotique à ses yeux a été une source d’inspiration pour son œuvre principale  Les Fleurs du mal . Baudelaire fait également partit des mouvements littéraires : romantisme , réalisme , le parnasse et précurseur du symbolisme .

Sujet : Le poème que je vais présenter s’appelle La Chevelure   édition de 1861 , c’est le poème numéro 23 dans Les Fleurs du mal  . Ce poème est composé de 7 quintils (strophes de 5 vers) d’alexandrin (12 syllabes par vers) , les rimes sont embrassées (en ABAAB). Ici Baudelaire s’adresse à la chevelure comme s’il s’adressait à un être humain , on pourrait parler d’une personnification . Pour exprimer son désir , Baudelaire utilise plusieurs sens : la vue , l’odorat , le toucher et même l’ouïe . La chevelure l’entraine dans un voyage imaginaire très intense . Il aime à évoquer ses regards langoureux et sa chevelure qu’il qualifie de vivante , d’odorante et qui l’entraine dans la rêverie

Problématique : Avec l’étude de ce poème nous nous demanderons quelles rêveries suscite la chevelure .

Mouvements : $1 : le parfum

$2 à 4 : Le voyage

$5 à 7 : fusion du réel et de l’imaginaire ( chevelure devient un océan)

Développement :

Strophes 1 : Le parfum

L’utilisation et la répétition des Ô vocatifs et les points d’exclamations dans les 2 premiers vers donnent l’impression qu’il est tellement époustouflé par cette chevelure qu’elle devient une divinité qui lui procure beaucoup de bonheur. D’ailleurs la position du mot « extase » au vers 3 qui est au centre de la strophe et au début du vers , indique clairement son ressenti . Le champ lexical de la nuit est présent : soir , alcôve ,  obscure , dormant ( vers 3 et 4) , la nuit étant propice à la  rêverie qui s’amplifie au fur et à mesure du déroulement du poème .Les 3 sens sont sollicités dans cette strophe : la vue avec « toison »(épaisseur)  , « moutonnant »(ondulant) et « boucles »(forme) ( vers 1 et 2 ), l’odorat avec « parfum »( vers 2) , et le toucher avec « agiter » (vers 5) . La strophe se termine par une comparaison « Je la veux agiter dans l’air comme un mouchoir ».Ce sont les voyageurs sur le point de partir en bateau qui agitent leurs mouchoirs . Elle introduit donc l’idée de voyage .

Strophes 2 à 4 : Le voyage

Il faut imaginer le poète en train d’humer cette chevelure il s’enivre de cette odeur qui devient le support du voyage et du rêve comme le montre les vers 9 et 10 «  Comme d’autres esprits voguent sur la musique ,/Le mien , ô mon amour ! nage sur ton parfum » .Cette chevelure joue un rôle très important dans les strophes 2 et 3 en devenant le navire qui lui permet de voyager , il s’adresse 3 fois à la chevelure 2 fois en utilisant une métaphore :  au vers 8 c’est «  une foret aromatique » et au vers 14 « une mer d’ébène » . Et il parle de « fortes tresses » au vers 13 . Le voyage débute dans les pays chauds comme l’indiquent les noms des continents vers 6 « Asie » et « Afrique » .On retrouve le champ lexical de la chaleur « brûlante »,  « l’ardeur des climats » , « flammes » ( polysémie du mot ) qui insiste sur la chaleur de ces continents . Au vers 7 la gradation « Tout un monde lointain , absent , presque défunt » montre qu’il voyage vers des pays imaginaires , presque disparus . Le voyage se poursuit avec l’énumération au vers 15 « De voiles , de rameurs , de flammes et de mâts » , on trouve un important champ lexical de la mer « voguent »vers 9, « nage »vers 10, « houle » vers 13,  « mer » vers 14, « port »vers 16 ,  «  a grands flots »vers 17,  « vaisseaux » « glissant » vers 18 . Au vers 17 Baudelaire utilise une synesthésie où il associe une odeur à un son et à une couleur « à grands flots le parfum, le son et la couleur ». Il représente l’odeur de la chevelure , le son du port et la couleur du ciel .  La chevelure apporte a Baudelaire la richesse et le bonheur comme le montre les vers 18 19 20 avec «or »  « moire » « gloire » et « éternelle chaleur » .

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