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La bioéthique

Commentaire de texte : La bioéthique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  728 Mots (3 Pages)  •  325 Vues

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Alex COLIN-MICHEL

BTS SNIR 1er année                 20/04/2020

Culture Générale et Expression

        La bioéthique est un des plus grands débats du XXIème siècles. D’après la définition du dictionnaire Larousse, la bioéthique est l’étude des problèmes moraux soulevés par la recherche biologique, médicale ou génétique et certaines de ses applications. Une de ses applications est notamment le clonage, pratique scientifique controversée et strictement encadrée. En France, l’article 15 du Code Civil prévoit l'interdiction expresse du clonage reproductif. Dans cet exercice nous sommes face à trois articles de presse portant sur les motivations du clonage et ses enjeux sur l’Humanité. Les différents intervenants se dressent tous contre le clonage autour de la problématique suivante : pourquoi le clonage apparait-il comme un progrès scientifique qui répondrait à des désirs néfastes et socialement inacceptables ? Il faut dans un premier temps comprendre les perspectives qu’ouvre le clonage, puis établir les raisons qui s’opposent à cette avancée scientifique et problématique.

        Le clonage pourrait permettre la promesse d’un enfant issu d’un couple infertile ou homosexuel comme le présente Anna Alter dans son article « Des clones à pleins tubes…  et après ? ». Il éviterait également les mauvaises surprises de la vie en prévoyant les caractéristiques génétiques d’un nouveau-né cloné à partir d’un modèle comme le suggère Emilie Lanez dans la conclusion de l’article « Le clonage. Enquête sur une nouvelle Eve ». Jacques Le Goff évoque également, dans son article « Face au clonage, la sagesse du droit », cette particularité du clonage qui reproduit exactement et fidèlement un être vivant donné en ne permettant pas au hasard d’intervenir dans la constitution de ce nouvel être qui n’est qu’une copie conforme.

        Cette utopie eugénique relève en réalité d’une dystopie. Emilie Lanez rejoint le point de vue de Jacques Le Goff concernant l’authenticité et l’unicité d’un être vivant conçu naturellement. En effet, selon elle le hasard intervenant dans la reproduction sexuée, parfois injuste, est le gage de la nécessaire diversité des êtres humains. Jacques Le Goff, lui, s’inquiète du sort du clone, simple copie : ce dernier ne dispose pas de sa liberté et de son droit de vivre par lui-même et pour lui-même. Enfin, si elle évoque des motivations concevables, comme le désir de ressusciter un être disparu, Anna Alter alerte sur les dangereuses conséquences du clonage et de la folle idée d’une vie éternelle.

        Le clonage ouvre effectivement de dangereuses perspectives pour l’humanité. Jacques Le Goff alerte sur les psychoses qui atteindraient la société si elle acceptait de renoncer à la liberté d’autodétermination des nouveau-nés en tant qu’êtres uniques au profit du clonage. En l’acceptant, l’humanité abandonnerait paradoxalement sa nature humaine, mortelle et donc impuissante face à la mort : les êtres humains ne seront donc plus selon Anna Alter des êtres vivants en supprimant le rôle de la mort. En citant l’archevêque de Paris, Jean-Marie Lustiger, Emilie Lanez affirme aussi que le clonage est contre la nature humaine, en rappelant que le projet d’amélioration génétique de l’espèce humaine a donné lieu, entre autres, aux génocides inhumains perpétrés par les nazis dans leur quête d’un Homme idéal.

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