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La Parure, incipit, Maupassant

Dissertation : La Parure, incipit, Maupassant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2017  •  Dissertation  •  1 938 Mots (8 Pages)  •  4 538 Vues

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LA incipit de La Parure, Maupassant

Nouvelle parue dans le journal Le Gaulois du 17 fév. 1884. Un récit composé à la manière d’un roman mais qui s’en distingue par sa brièveté et la simplicité de son sujet.

Genre qui devient à la mode grâce à la presse écrite qui consacrait qq pages de ses quotidiens aux récits d’auteurs célèbres et appréciés du grd public. Une façon de fidéliser les lecteurs.  

Maupassant : romancier et nouvelliste faisant partie du cercle d’amis du naturaliste Zola, grand admirateur de Flaubert qui est sont parrain littéraire.

Un récit réaliste, sobre, une chute amère et ironique qui marque les esprits…Histoire d’une femme que le désir d’appartenir à une catégorie sociale supérieure à la sienne perd, d’une femme victime de son désir de paraître en société. (L’action est contemporaine de l’époque d’écriture, elle se passe probablement sous le 2d Empire. L’action se passe sur 10 ans, à compter de la perte de la parure. M. loisel travaille au ministère de l’Instruction publique.

Mathilde Loisel emprunte une parure pour aller à un bal en janvier, quitté vers 4 h du mat. Le couple cherche une copie du bijou au bout d’une semaine et attend encore trois jours avant de l’acheter. 10 ans plus tard, M. rencontre Mme forestier par hasard, sur les chps élysées et lui raconte tt. Après un sommaire qui résume dix années d’existence pénible à rembourser la dette, le récit s’achève brutalement : la dernière réplique dévoile la vérité : la rivière de diamants était fausse.

Ici, incipit de la nouvelle, un moment clé car il donne le ton de la nouvelle, amorce l’intrigue et donne le statut du narrateur par rapport à son personnage. L’instant du bal qui détermine une vie, et ce désir de paraître qui détermine toute une vie.

Problématique : Dans quelle mesure le récit peut-il être un moyen d’argumenter, de pousser le lecteur à discerner un problème dans un personnage qu’on met en jeu ?

Dans quelle mesure ce récit est-il marqué par le registre satirique et a-t-il une visée didactique ?

I)  Présentation du personnage : Identité et caractérisation

  1. un personnage presque stéréotypé 

- Un incipit qui semble débuter comme un conte : présentatif à l’imparfait : « c’était «  -> comme une réécriture de Cendrillon ou de la Belle au bois dormant (le ton semble donné : pastiche à visée critique d’une fille victime de  la misère et du destin)

- Peu d’info sur la biographie passée et présente

On ne connaît pas son nom au début : « elle » suffit à la désigner, « une de ces filles » présente le personnage comme représentant d’une catégorie de personne plus que comme un personnage particulier. On sent comme une distance prise par le narrateur

 

  1. condition sociale moyenne

- origine sociale : Née d’une famille d’employés

Mariée à « un petit commis du ministère de l’Instruction publique.

Pas un mariage d’amour : « se laissa marier », faute d’être épousée par « 

un homme riche et distingué »  

- Condition sociale 3ème l. : « elle n’avait pas de dot », met l’accent sur son origine sociale

Issue d’une famille modeste, d’employés qui lui interdit de rencontrer un homme riche

Rapport de causalité rendu par la juxtaposition : « elle n’avait pas de dot, aucun moyen d’être épousée par un homme riche »

- elle n’a pour elle que sa beauté : « car les femmes qui n’ont point de caste…leur beauté, charme leur sert de naissance… », « finesse », « instinct d’élégance »

Vêtue simplement : « ne pouvant être parée »

- Son existence sur le plan matériel est simple  

Champ lexical du logis associé à une grande modestie : elle souffre d’une certaine « misère », « humble ménage » confié aux soins d’une « petite bretonne », « la pauvreté de son logement » suggéré par cette nappe qui recouvre la table « depuis 3 jours »

« le pot au feu « : plat rustique devant lequel son mari s’ébahit   

 = une femme modeste, jolie, mais mal mariée et de condition modeste.

Tr : Peu d’informations sur les caractéristiques physiques du personnage

mais  pléthore de renseignements sur ses souffrances psychologiques, ses complexes

 

II) La souffrance de Mathilde

      a) un personnage qui souffre 

champ lexical de la souffrance : « souffrait » x3 dt au début et à la fin du portrait

                                                    « torturaient », « pleurait »

Gradation : « regrets », « chagrin », « désespoir », « détresse »

On sent un personnage accablé

  1. une souffrance liée à la privation

- suggérée par de xtiples négations :

« n’avait pas de dot », « aucun moyen de », « ne pouvant être parée », « n’avait pas de toilettes », « pas de bijoux, rien ». On est ici dans un point de vue interne à Mme Loisel mais on sent aussi la présence ironique du Nr qui souligne la distorsion de son jugement : elle estime n’avoir rien, alors qu’elle a tt de même une vie confortable (une domestique par exemple)

Elle ne ressent qu’un grand dépit face à la richesse d’autrui, elle condamne même une ancienne amitié parce que sa camarade est riche.

- Mme Loisel a conscience de sa condition. Pr une sorte de dédoublement, elle s’observe et compare son existence à l’apparent confort bourgeois : « ttes les choses dont une autre femme de sa caste ne se serait pas aperçue…l’indignaient ».

Elle ne se définit que par rapport à la bourgeoisie de son époque et que par rapport à des préoccupations et valeurs purement matérielles

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