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LA Le Petit Chaperon Rouge

Commentaire de texte : LA Le Petit Chaperon Rouge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 724 Mots (7 Pages)  •  657 Vues

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Petite fiche d’aide à la révision

Intro : présenter Perrault et les Contes, notamment au sein de la Querelle des Anciens et des Modernes

Lien récapitulatif : https://www.espacefrancais.com/la-querelle-des-anciens-et-des-modernes/

Axe 1 : Plaire au lecteur/Récit vif et dynamique

  1. Simplicité et oralité

Conte destiné à plaire à un public d’enfants et de mondain. Il ne s’agit pas d’être pédant, trop savant.

Personnages sans personnalité, physique ou identité claire + personnages récurrents des contes, reconnaissables facilement. Un détail donné à chaque fois, comme le fameux PCR

Trame simple : schéma actantiel clair. Contenu = Suite de rencontres entre le loup et les personnages féminins

Assez manichéen : gentil PCR, « la plus jolie » (superlatif) vs méchant Loup

Simplicité dans la façon de raconter : répétitions, typiques de la littérature enfantine, vocabulaire daté, paysan « tire la chevillette et la bobinette cherra », onomatopée « toc toc »

2)        Condensation et dramatisation (càd théâtralisation)

Toujours pour plaire, conte ramassé sur lui-même, le plus court des contes en prose. Perrault va à l’essentiel + ressemble à une petite scène de théâtre

  1. Condensation : schéma narratif simple, sans situation finale (chute), et situation initiale brève

Rapidité dans l’enchaînement des actions « aussitôt », « le loup courut », « arriva rapidement », « en moins que rien », « se jeta directement sur le PCR et la mangea », et dans l’enchaînement des lieux : village, forêt, moulin, maison, lit

Rapidité aussi dans la narration : phrases courtes juxtaposées, sans subordonnées. Présence p résent de narration, qui rend plus vivant et dynamique le récit. Pas/peu de descriptifons, peu de dialogues : surtout successsion des actions.

b)        Dramatisation

Quand il y a dialogue, enchaînement de répliques courtes + sortes de didascalies « contrefaisant sa voix »

Inégalité des forces, ce qui permet une opposition nette des personnages : puissance physique du loup, doté de « grandes dents », « de grands yeux »,  « de grandes oreilles », (attributs du prédateur), d’une « grosse voix » et rapide vs faible « petit » CR  et faible mère-grand qui passe ses journées dans le lit et a besoin d’aide pour se nourrir. Il y aussi opposition morale, entre le loup rusé, bon acteur, qui sait imiter les voix et tromper, et le PCR naïf « qui ne savait pas qu’il est dangereux de s’arrêter » et  ne reconnaît pas le loup, comme le montre la série d’exclamations à la fin, ainsi que la mère et la grand-mère, qui sont « folles ». Le terme indique leur adoration pour le PCR, mais aussi leur manque de bon sens. Dans l’ensemble, fragilité et innocence des femmes face au prédateur

Pour le suspense : enchaînement rapide des actions (déjà vu), puis ralentissement pour permettre la montée en puissance du dialogue PCR/loup à la fin : le lecteur attend la suite et s’inquiète du sort du PCR. Suspense aussi dans multiplications des rencontres qui mènent à l’ultime : PCR/loup, loup/grand-mère, loup/PCR. Chute brutale qui dramatise également le conte.

La dramatisation est renforcée par le conteur, qui prend parti pour le PCR et commente  « pauvre  enfant », annonçant la triste fin du PCR et semblant user de pathétique

3)        Humour

Mais, le conte est loin d’être une violente tragédie. En effet, Perrault use d’humour pour rendre son conte plaisant. Il écarte d’ailleurs les épisodes trop sanglants/choquants (loup qui sert la grand-mère en ragoût au PCR)

Les personnages n’attirent pas la pitié car leurs choix sont irresponsables, et leur naïveté exagérée : mère qui envoie enfant seul, habillé de rouge, dans la forêt (cible), PCR qui parle au loup, gambade dans la forêt « s’amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu’elle rencontrait » (accumulation) alors qu’elle doit apporter à manger à sa grand-mère, ne reconnaît pas le loup de sa grand-mère, ne s’inquiète pas que la grand-mère ait des grandes jambes « pour courir »

« Pauvre enfant qui ne savait pas qu’il est dangereux de s’arrêter à écouter un loup» : pourtant prudence élémentaire ! Ce qui semblait pathétique peut être pris pour une moquerie du narrateur.

Autres commentaires ironiques soulignant sa bêtise : « croyant que sa mère-grand était enrhumée », « elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite en son déshabillé »

Voir aussi ridicule dans les comportements du loup, qui imite des voix de femme et porte les vêtements de la grand-mère. Loup, plus craint des prédateurs au XVIIème, se retrouve vêtu d’une chemise de nuit

Enfin, humour repose sur caractère sexuel. La dévoration est symbolique de l’acte sexuel. Indices : insistance sur la beauté du PCR, « la plus jolie », PCR se déshabille pour entrer dans le lit, morale évoque les séducteurs, les loups doucereux qui suivent les femmes dans les « ruelles » (= bords du lit) + loup symbole traditionnel de sexualité masculine. Transgressif

Axe 2 : Un récit ambigu (càd qui est tiré entre deux interprétations)

  1. Entre réalisme et merveilleux

Registre merveilleux : loup qui parle, ce qui n’étonne pas la fillette, loup qui se comporte comme un humain (on parle d’anthropomorphisme en ces cas-là). Cadre spatio-temporel vague du merveilleux

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