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L'école des femmes, Molière

Commentaire de texte : L'école des femmes, Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  1 343 Mots (6 Pages)  •  948 Vues

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Etude de texte n°3: L'école des femmes, Molière, scène 5, acte II, vers 485-586

Introduction:

Situation du texte : C'est la première fois qu'Agnès entre en scène. Plusieurs personnages ont déjà fait son portrait : un premier portrait fait par Arnolphe dès la scène d'exposition où il la décrit comme fille sotte, ingénue contrairement au deuxième portrait dressé par Horace à la scène 4 de l'acte I qui la valorisait.

Arnolphe a apprit de la bouche d'Horace même qu'Agnès avait été séduite par lui. Toutes les craintes d'Arnolphe d'être cocufier resurgissent. Fou de jalousie, il est pris d'une curiosité maladive et en voulant savoir jusqu'où Horace l'a séduite, il s'apprête à l'interroger de manière a obtenir un récit détaillé. Elle avoue naïvement et simplement qu'elle avait rencontrer Horace.

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Problématique : Cette scène va-t-elle déjouer nos attentes (Agnès est une ingénue, extrêmement sotte), ou au contraire les confirmer?

La découverte du personnage d’Agnès : l’éducation d’Arnolphe a-t-elle porté ses fruits?

En quoi cet extrait montre-t-il la peur d’Arnolphe ?                                                   En quoi cet extrait est-il comique ?                                                                             En quoi ce texte montre-t-il qu’Agnès échappe au contrôle d’Arnolphe ?

Annonce du plan : Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps cette scène d'interrogatoire. Ensuite nous analyserons ce long récit d'Agnès. Enfin, nous interesserons au comique créer dans cette scène.

     Tout d'abord, nous sommes clairement face à un interrogatoire puisqu'Arnolphe emploie beaucoup de phrase interrogative : « Oui, mais que faisait-il étant seul avec vous ? » v.74 « Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose ? » v 83 Arnolphe, l'inquisiteur, Il veut des explications concernant ce qui s’est passé pendant son absence et s'empresse de savoir tout au sujet de leur relation et craint le pire. Molière allonge la suspension dramatique jusqu'à la fin de la scène et nous met dans un cadre d'attente ce qui impatiente le lecteur tel un investigateur creusant sa proie pleins de questions très patiemment. Il pose des questions de plus en plus précises : cela révèle sa jalousie et aussi qu’il sait très bien ce qui se passe normalement quand un homme et une femme sont seuls tous les deux. C'est justement à travers ce questionnaire que va s'exprimer longuement Agnès.

     Molière évoque la peinture des premiers émois amoureux à travers le personnage d'Agnès. En effet, la répétition de la révérence montre dès le début une complicité entre les deux amants : v.12 « Me fait à chaque fois révérence nouvelle ». Ils ne s'en lassent pas mais, au contraire, apprécie ce moment. Molière met en place un cadre traditionnelle pour deux amoureux. En effet la saison du printemps nous évoque le beau temps ensoleillé, la naissance des belles fleurs, le chant des oiseaux.

 De plus, leur rencontre se fait au balcon se qui fait référence au lieu où Roméo et Juliette se rencontraient. C'est donc évidement une atmosphère amoureuse, voire magique pour Agnès car tout cela est totalement nouveau pour elle. Elle parle même, sans le savoir, de ses premiers émois sexuels : « La douceur me chatouille et là dedans remus/ Certain je ne sais quoi dont je suis toute émue. » v.79 et 80. Agnès prend plaisir à raconter son rendez'vous avec Horace, elle lui parle donc sans retenue de ses premiers émois amoureux. C'est justement cela qui montre l'ingénuité d'Agnès.

     Tout d'abord, Agnès à dans la pièce le rôle de la jeune fille sotte et naïve. En effet, dans cette scène, nous pouvons aperçevoir sa bétise à travers sa conversation avec la vieille dame. Par ailleurs, la vieille dame est également un personnage-type, celle de l'entremetteuse. Agnès prend tout les termes au sens littéral: au vers 28 : « Moi, j'ai blessé quelqu'un ! Fis-je toute étonnée » par exemple, elle pense réellement que son regard a blessé physiquement le jeune homme. Agnès comprend le thème de la maladie amoureuse au sens propre, elle est incapable de comprendre se que sous-entend la vieille dame. C'est en l'occurence cette innocente, qui va démanger Arnolphe à l'idée de ne pouvoir rien faire, ni de la contredire.

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