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L' engagement contre la misère Hugo/Zola/Prévert

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Par   •  1 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 641 Mots (7 Pages)  •  1 342 Vues

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L'ENGAGEMENT CONTRE LA MISERE

Hugo/Zola/Prévert

Question sur corpus

        

        Le corpus qui nous est proposé est composé d'un discours, un extrait de roman et un poème. Le premier texte s'intitule « Détruire la misère » et est énoncé par Victor Hugo à l'Assemblée Nationale Législative en 1849. Le deuxième extrait a pour titre « L'Assomoir », roman publié en 1879 et écrit par Emile Zola. Le dernier texte de ce corpus est un poème de Jacques Prévert qui s'intitule « La grasse matinée » paru en 1945. Ces textes évoquent tous le dénuement. Nous allons donc nous demander : par quels moyens différents ces textes dénoncent-ils la misère ?

        Dans ce corpus, les auteurs expriment de la pitié et de la culpabilité. On observe dans  les extraits le champ lexical de la misère. Victor Hugo le souligne par exemple dans les termes « la souffrance » (l.1),  la « maladie » (l.6), ou par des situations « laborieuses » (l.14). Il cite aussi le mot « cloaques » (l.20) comme un habitat classique. On lit aussi la « faim » (l.25) et la « mort » (l.25) que l'on retrouve aussi dans le texte d'Emile Zola. Apparaît également le quartier de « Montfaucon » (l.29).

Emile Zola nous rappelle la « misère » (l.12), les « ordures » (l.12) puis la « fatigue » de la vie (l.12) sous forme d'énumération afin d'insister sur l'effet de pitié et d'empathie. Les auteurs veulent faire ressentir aux lecteurs du mépris envers envers la situation injuste des miséreux, et donc de la culpabilité. Jacques Prévert, lui, joue sur l'inégalité par le champ lexical de la nourriture pour exprimer la famine du personnage principal de son poème. Il nous parle d'« oeuf » (l.2) d'une tête de « veau » (l.16), d'une sauce au « vinaigre » (l.17) ou encore de « pâtes » (l.34), de « bouteilles » (l.34), de « conserves » (l.34) et de « poissons » (l.35). Il s'agit d'une énumération dans le but de marquer le lecteur par la faim de l'« homme ».

        Dans la seconde partie de ce développement nous nous concentrerons sur l'engagement et la dénonciation de ces trois extraits. On remarque que Victor Hugo utilise des questions rhétoriques dans son discours telles que « Comment veut-on guérir le mal si l'on ne sonde pas les plaies ? ». L'auteur utilise ce procédé pour faire éclater la vérité des faits sur la misère aux personnes qui ont le pouvoir de changer les choses. Celui-ci cherche à leur montrer que la société se voile la face. Il insiste également sur les compétences de l'Assemblée Nationale  et ses supérieurs par ses énumérations : « Toute sa force, tout sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté » (l.31)  pour exprimer que les hommes politiques ont le pouvoir d'agir, mais ne l'utilise pas pour les bonnes causes. Emile Zola utilise les points de vue des personnages sur Gervaise en le citant : « sales » (l.3), « creuva d'avachissement » (l.12), « devenait idiote » (l.8), « ça sentait mauvais » (l.13)… L'auteur utilise ces termes dans son récit afin de montrer le rejet des miséreux à travers la société. Zola conte que Gervaise subit des « avénies » (l.1 et 2).

Commentaire littéraire

        Victor Hugo est un poète et romancier du XIVe siècle. Celui-ci est né à Bensançon en 1802 et est décédé à Paris en 1883 à l'âge de 81 ans. Le poète fait partie du mouvement romantique et des genres du théâtre et de la poésie. « Détruire la misère est un discours énoncé à L'assemblée Nationale Législative en 1849. L'auteur dénonce la misère et veut qu'elle cesse. La question que nous nous poserons et résoudrons à travers ce commentaire est la suivante : Par quels moyens Victor Hugo s'implique et implique les auditeurs à travers son discours en exposant la misère dans un registre pathétique ? Premièrement, nous nous demanderons comment ce discours implique à la fois l'orateur et le public. Dans un second temps, nous verrons de quelle manière l'auteur expose des faits et ses effets. Pour finir, nous nous intéresserons au rôle du registre pathétique dans le discours.

        Pour commencer, Victor Hugo, en utilisant des pronoms personnels à la première personne du singulier, se rend omniprésent dans son discours. Il se montre alors à l'auditoire garant d'une parole fiable et forte. Il cite d'ailleurs « je » (l.1) à plusieurs reprises ainsi que « moi » (l.37). Mais celui-ci marque aussi son implication et son assurance dans son sujet par des expressions telles que : « je n'hésite pas » (l.12) ou encore : « je suis de ceux qui pensent » (l.2)

        Ensuite, l'orateur utilise des comparaisons, en effet on lit « un malheureux homme de lettre, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles » (l.24 à 26). Ils  se sert  de celle-ci afin que les auditeurs s'identifient facilement à la situation des miséreux. Victor Hugo cherche également à leur faire ressentir de la culpabilité et de la compassion. On lit aussi : « la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu » (l. 5 et 6). On remarque aussi dans ces exemples des personnifications dans le but d'alourdir les faits aux yeux des auditeurs.

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