Incendie, Wajdi Mouawad

Présentation de l’œuvre :

Incendie est une pièce de théâtre de Wajdi Mouawad écrite en 2003. Nous sommes à la fin des années 70 au Liban pendant la guerre quand Nawal part à la recherche du fils qu’on lui a arraché à la naissance. En 2003, au Québec, Nawal, la protagoniste de l’histoire que nous suivons à travers 3 époques est une résistante qui va se battre (pour éteindre l’incendie)avec les mots qu elle a appris à lire et à écrire qui vont lui servir d’armes comme elle l’explique à Sawda : « il y a 29 sons, 29 lettres. Ce sont tes munitions. Tes cartouches. ». Elle vient de mourir et n’a pas prononcé un mot depuis 5 ans. En effet, après avoir appris l’identité de son bourreau lors de son procès, elle s’enferme dans un silence complet. Un silence pourtant rompu une fois pour dire : « maintenant que nous sommes ensemble, ça va mieux », une phrase qui traduit l’amour mutuel de Wahab et Nawal duquel naîtra un fils.  Pour respecter ses dernières volontés, ses jumeaux Jeanne et Simon doivent retrouver leur père qu’ils croyaient mort et ce frère dont ils ignoraient l’existence. Cette pièce a pour thème le rôle de l’art, des mots face à un monde en ruine, en guerre. C'est l'histoire d’un silence qu’il faut briser en trouvant les mots et d’une quête de l’origine pour ces jeunes adultes qui vont se rendre dans le pays de leur mère à la recherche d’une part de leur identité. Le destin qui a rattrapé Nawal et qui va rattraper ses enfants, est celui d’une famille basée sur l’horreur et la violence du monde, de la guerre. Finalement le destin fera se retrouver Nihad et sa mère mais comme le dit Nawal : « là où il y a de l’amour, il ne peut avoir de la haine », celle ci a décidé de se taire pour préserver l'amour.

Pourquoi ai-je aimé ce livre ?

J’ai beaucoup apprécié le fait que le narrateur mélange des instants qui n’ont pas lieu au même moment et au même endroit dans une même scène en alternant flash back et action du présent. En effet, la pièce est très bien structurée et les époques s'entrelacent comme si le passé et le présent communiquaient. J'ai aussi aimé le suspense qui domine ainsi que la vérité que l’on découvre au fil de l’histoire. J’ai trouvé cette histoire aussi belle qu'elle est terrible.

Ce qui m’a surtout intéressé est le fait qu ‘ « Incendies » soit une pièce engagée qui parle des traumatismes de la guerre. Bien que cette pièce ait été écrite en 2003, elle est toujours d’actualité ; malheureusement la situation économique du Liban, 20 ans plus tard, est toujours aussi critique.

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