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Fiche de versification

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Par   •  13 Septembre 2021  •  Fiche  •  1 250 Mots (5 Pages)  •  497 Vues

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Fiche métrique

[pic 1]           LES ELEMENTS DE METRIQUE ET DE VERSIFICATION

  1. La rime

  • La qualité : elle dépend du nombre de sons que les mots ont en commun. Elle crée alors des échos sonores plus ou moins importants. On distingue le –e caduc ne comptant pas comme un son à part entière.
  • La rime pauvre : elle compte un seul son identique ;
  • La rime suffisante : elle compte deux sons identiques ;
  • La rime riche : elle compte trios sons identiques ou plus.

  • L’alternance : la principale règle de l’alternance concerne les rimes féminines et les rimes masculines (règle recommandée dès le XVII° siècle).
  • Rime féminine = terminée par un –e caduc, même si ce dernier est suivi d’une marque du pluriel) ;
  • Rime masculine = toutes celles qui ne se terminent pas par un –e caduc.
  • La disposition : la disposition des rimes entre elles correspond à l’un des trois cas suivants, dans la grande majorité des occurrences :
  • Rimes plates ou suivies = AABB ;
  • Rimes croisées = ABAB ;
  • Rimes embrassées = ABBA.
  1. Le vers
  • Mesure : la mesure dépend du nombre de syllabes. Quelques règles doivent être mémorisées pour l’identification du type de vers.
  • Le –e caduc (ou muet) : il s’élide
  • en fin de vers (même lorsqu’il est suivi d’un –s) ;
  • avant un mot commençant par une voyelle ;
  • devant un mot commençant par un –h muet.
  • La diérèse : on compte alors pour deux syllabes deux voyelles voisines. La diérèse se rencontre avec les sons [i], [y] et [u] suivis d’une autre voyelle.
  • La synérèse : c’est l’effet inverse, lorsque l’on compte pour une seule syllabe deux voyelles voisines.
  • Types de vers :
  • Les vers pairs : ce sont les plus couramment utilisés. Ils peuvent être de :
  • Six syllabes = hexasyllabe ; peu utilisé, si ce n’est comme demi-alexandrin dans des effets de chute.
  • Huit syllabes = octosyllabe ; très fréquent au XV° siècle, ou encore au XIX° siècle dans la poésie lyrique.
  • Dix syllabes = décasyllabe ; très souvent utilisé dans la poésie épique et lyrique.
  • Douze syllabes = dodécasyllabe ou alexandrin ; il est le vers maître depuis le XVI° siècle, c’est le vers de la poésie noble et sérieuse.
  • Les vers impairs : ils sont beaucoup plus rares et témoignent toujours d’une volonté de rupture du rythme de la part du poète qui les utilise. Ils peuvent être de :
  • Sept syllabes = heptasyllabe ; utilisé dès le Moyen-Âge dans des pièces légères.
  • Neuf syllabes = ennéasyllabe ; très complexe d’utilisation mais rendu célèbre par Verlaine.
  • Le vers libre : il est apparu dès la fin du XIX° siècle, en réaction contre les contraintes du vers régulier. C’est un vers qui ne comporte pas d’accent fixe, ni de rime obligatoire, et dont la longueur n’est pas fixée.
  • Accentuation : les règles d’accentuation ne sont pas les mêmes suivant que l’on analyse un vers simple (qui ne compte pas plus de huit syllabes), ou un vers complexe (qui compte plus de huit syllabes).
  • Les accents fixes : vers simples et vers complexes comptent tous un accent fixe obligatoire sur la dernière syllabe prononcée. Seuls les vers complexes comptent un second accent fixe, sur
  • La quatrième syllabe pour le décasyllabe ;
  • La sixième syllabe pour l’alexandrin.
  • C’est cet accent qui définit la césure puisqu’elle se situe immédiatement après lui. Cette césure partage donc le vers en deux hémistiches (c’est-à-dire demi-vers), qui peuvent être inégaux (dans le décasyllabe : 4/6) ou égaux (dans l’alexandrin : 6/6).
  • Les accents secondaires ou flottants : à l’intérieur d’un vers simple, ou de chaque hémistiche d’un vers complexe, on peut déterminer la place d’un accent mobile appelé accent secondaire. Sa place détermine celle de la coupe, puisque celle-ci se situe immédiatement après lui. La place de cet accent secondaire est très variable ; il marque en général la dernière syllabe prononcée d’un groupe de mots cohérent et autonome.
  • Le cas de l’alexandrin : en fonction de la distribution de ces différents accents, on a mis en avant, au cours de l’histoire du vers, deux types très différents d’alexandrin.
  • Le tétramètre classique qui comprend quatre mesures égales (3/3 // 3/3) ;
  • Le trimètre romantique qui remet en cause l’équilibre de l’alexandrin régulier (4/4/4) et ne se confond pas totalement avec un 4/2 //2/4.
  • Discordance mètre / syntaxe : la fin d’un vers correspond le plus souvent à la fin d’une phrase ou d’un groupe syntaxique cohérent. Cette règle n’est cependant pas toujours vérifiée.
  • L’enjambement : on parle d’enjambement lorsqu’un groupe syntaxique important déborde le cadre du vers et se prolonge dans le vers suivant. Ce procédé, qui supprime la pause en fin de vers en allongeant celui-ci artificiellement, crée des effets rythmiques et sonores puissants.
  • Il donne de l’ampleur au vers, dynamise la phrase et met en valeur le sens.
  • Le rejet : c’est une variante de l’enjambement. Il consiste à rejeter dans le vers suivant un élément court nécessaire à la construction du vers précédent.
  • Cela crée une rupture du rythme et met en relief le mot rejeté.
  • Le contre-rejet : c’est le procédé inverse. Un élément verbal court termine un vers mais appartient au vers suivant par la construction et le sens.
  • Là encore, cela crée une rupture de rythme et met en relief le mot rejeté.
  1. La strophe
  • Caractérisation : la strophe est une unité ou un ensemble dont le sens global s’inscrit dans un système de rimes clos. Elle offre son cadre à une ou plusieurs phrases complètes (au moins jusqu’au XIX° siècle).

Un système de rimes clos est un système qui comporte au moins deux rimes (A et B), et dont les rimes se répondent sans dépasser les limites de la strophe.

On identifie la strophe traditionnelle par le blanc typographique qui sépare chaque strophe à l’intérieur d’un poème et par l’organisation des rimes.

  • Une strophe peut-être :
  • Isométrique lorsqu’elle est constituée de vers de même longueur ;
  • Hétérométrique lorsqu’elle est constituée de vers de longueurs différentes ;
  • Horizontale si le nombre de vers est inférieur au nombre de syllabes du vers ;
  • Carrée si le nombre de vers est égale au nombre de syllabes du vers ;
  • Verticale si le nombre de vers est supérieur au nombre de syllabes du vers.

  • Les types de strophe :
  • Le quatrain : c’est une strophe de quatre vers sur deux rimes. Ce type d’agencement favorise les effets de symétrie et d’opposition.

Lorsque le dernier vers est plus court, on parle de quatrain à clausule.

  • Le quintil : il compte cinq vers bâtis le plus souvent sur deux rimes (ABABA). Son système se clôt par la mise en valeur du dernier vers (réflexion morale, effet d’opposition, trait d’esprit).
  • Le sizain : il est apparu au XVI° siècle et compte six vers, souvent construit sur trois rimes. Il permet des symétries internes, des jeux de sonorités.
  • Le distique (deux vers) et le tercet (trois vers) ne sont généralement pas considérés comme des strophes à part entière, parce qu’ils ne correspondent pas à la définition traditionnelle de la strophe.
  • Le septain (sept vers) est très utilisé au Moyen-Âge et réapparaît au XIX° siècle.
  • Le huitain (huit vers) popularisé par Villon (XV° siècle) est repris par les romantiques au XIX° siècle.
  • Le neuvain (neuf vers) est peu utilisé du fait de sa longueur et de son caractère impair.
  • Le dizain (dix vers) apparu au XV° siècle et qui reconnaît une certaine vogue durant l’ère romantique.

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