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Fausses Confidences de Marivaux,

Étude de cas : Fausses Confidences de Marivaux,. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2022  •  Étude de cas  •  1 782 Mots (8 Pages)  •  556 Vues

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DM français

Question 1.

Exercice 1, p.397 :

La question « Quel était ce combat ? » est une interrogation partielle.

La question « Était-il définitif ? » est une interrogation totale.

La question « Napoléon était-il là en personne ? » est une interrogation totale.

La question « Le monde, comme la robe du Christ, était-il jeté au sort ? » est une interrogation totale.

La phrase interrogative « Succès ou revers de l’une ou de l’autre armée, quelle serait la conséquence de l’évènement pour les peuples, liberté ou esclavage ? » est une interrogation partielle.

Exercice 5, p.398 :

  1. Les questions d’Oreste s’adressent à lui-même ; il s’agit d’un monologue.

La question qui révèle le plus grand désarroi est « et suis-je Oreste enfin ? ». Cette question vient clore une succession d’interrogations, montrant sa difficulté à croire la situation (« Est-ce Hermione ? ») jusqu’au doute de la réalité même et de son identité, révélant qu’il est totalement désorienté, perdu.

  1. Depuis les premières questions jusqu’à « et suis-je Oreste enfin ? », on observe une gradation. Les questions sont relativement courtes, voire très courtes pour certaines, ce qui imprime un rythme haletant au monologue, comme un essoufflement jusqu’à la question finale indiquée par le « enfin ». Les premières interrogations portent sur les éléments extérieurs à Oreste et sa perception de la réalité : « Que vois-je ? », « et que viens-je d’entendre ? ». Ensuite viennent des questions autour de son acte : « Pour qui coule le sang… ? », « Est-ce Pyrrhus qui meurt ? ». Enfin, la dernière question montre que l’acmé du basculement de la réalité pour Oreste puisqu’il doute même de qui il est.
  2. Par rapport aux questions de la première partie du monologue qui révèlent la confusion d’Oreste, l’indignation et la colère de ce dernier sont visibles dans les questions rhétoriques « Quoi ? (…) je deviens parricide, assassin, sacrilège » et « Pour qui ? pour une ingrate à qui je le promets, qui même, s’il ne meurt, ne me verra jamais ». Ces deux questions révèlent la colère d’Oreste dans leurs réponses associées où Oreste redevient lucide et prend conscience de son acte et son inutilité, ce qui déclenche son indignation vis-à-vis de son acte et sa colère vis-à-vis d’Hermione.
  3. La succession de questions de la première du monologue révèlent la confusion d’Oreste (cf. réponse à la question b.), tandis que la seconde partie du texte révèlent la colère d’Oreste (cf. réponse à la question c.). Ces dernières questions permettent aussi à Racine de résumer sa tragédie en quelques vers : un homme « assassine à regret un roi » pour une « ingrate » dont il avait « épousé la rage » mais qui lui « redemande et son sang et sa vie » (c’est-à-dire voudrait que Pyrrhus soit en vie).

Question 2.

Dans les deux scènes de l’acte I des Fausses Confidences de Marivaux, nous pouvons distinguer trois principaux buts pour les phrases interrogatives.

La scène 2 de l’acte I est une scène d’exposition : en effet, la plupart des questions ont pour vocation d’introduire le contexte de la pièce. Ainsi, lorsque Dorante demande « Quand pourrais-je reconnaitre tes sentiments pour moi ? » à Dubois, le spectateur comprend que Dorante et Dubois se connaissent d’avant et ont une relation d’amitié. Plus loin, il demande « Et tu crois qu’elle fera quelque attention à moi, que je l’épouserai, moi qui ne suis rien, moi qui n’ai point de bien ? » pour le spectateur comprend que Dorante est ruiné et amoureux d’une femme de classe supérieure et riche. Ayant annoncé la situation initiale, les caractères de certains personnages sont introduits à nouveau en utilisant des interrogations : le caractère d’Araminte est décrit en réponse à la question de Dorante « Et tu me dis qu’elle est extrêmement raisonnable ? » tandis que la sincérité des sentiments de Dorante est attestée en réponse à la question de Dubois « Vous l’avez vue et vous l’aimez ? ».

La scène 14 de l’acte I se situe plus tard dans l’intrigue et est une scène clé au sens où elle contient la première « fausse confidence » importante : Dubois connaissait Dorante et Dorante aime Araminte. Dans cette scène je distingue deux types de questions : celles qui vont permettent la « fausse confidence » et faire avancer l’intrigue et celles qui vont rythmer la scène.

Parmi les questions pour annoncer la fausse confidence, nous trouvons la question d’Araminte « Mais, que signifient tes exclamations ? » « Explique-toi. Est-ce que tu le connais ? » et la réponse sous forme de question de Dubois « N’avez-vous pas vu comme il se détournait, de peur que je ne le visse ? » qui vont amener Araminte à comprendre, et qui vont confirmer au spectateur, que Dorante et Dubois se connaissaient et dans quel contexte. A cette première révélation, suit une série de questions d’Araminte qui vont aboutir à la découverte des sentiments de Dorante pour Araminte : « Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches ? Est-ce que ce n’est pas un honnête homme ? », « Eh ! De quoi peut-il donc être question ? D’où vient que tu m’alarmes ? », « Et peut-être encore, je gage, pour quelque objet qui n’en vaut pas la peine » (question indirecte soulignant la curiosité pudique d’Araminte pour Dorante) « Est-ce que tu la connais, cette personne ? » (question directe pour obtenir une réponse franche de Dubois). La dernière réplique de la scène 14 (acte I) est alors une question rhétorique indirecte « Vous avez dû voir qu’il a l’air enchanté, quand il vous parle » de Dubois renforçant la « fausse confidence ».

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