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Entrainement questio sur corpus

Commentaire de texte : Entrainement questio sur corpus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  749 Mots (3 Pages)  •  1 858 Vues

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Ce corpus est constitué de trois textes, dont le thème principal est la torture. Le premier est un extrait des Essais de Michel de Montaigne nommé « Les Géhennes » en référence aux tortures infligées aux suspects et datant de la fin du 16ème siècle. Le second est l’article « Tortures », extrait du Dictionnaire philosophique de Voltaire, figure emblématique des Lumières, du 18ème siècle. Enfin le dernier texte est un extrait des Chroniques algériennes écrites par Albert Camus au milieu du 20ème siècle.

Il s’agira ici de montrer comment ces textes argumentent pour dénoncer la torture.

Nous distinguerons deux parties, l’une montrant comment les auteurs cherchent à nous convaincre et l’autre comment ils cherchent à nous persuader.

Pour nous convaincre, Montaigne et Camus montrent clairement leur thèse. Pour le premier la torture est dangereuse et inutile : « C’est une dangereuse invention que celle des tortures », et « A vrai dire c’est un moyen plein d’incertitude et de danger. ». Pour le second la torture est une humiliation pour la France : « Que ces faits aient pu se produire parmi nous, c’est une humiliation » ;  « la déchéance ici ne sert à rien, qu’à accabler notre pays à ses propres yeux et à ceux de l’étranger. »

Des arguments sont utilisés et font appel à notre raison. Montaigne pense que ces pratiques ne font pas dire la vérité aux prisonniers « Cachent la vérité et celui qui peut les supporter et aussi celui qui ne peut pas les supporter » , « Mille et mille sous l’action de la torture ont chargé leurs têtes de faux aveux. ». Camus en revanche veut montrer qu’elles aggravent la situation en Algérie « Finalement, ces beaux exploits préparent infailliblement la démoralisation de la France et l’abandon de l’Algérie. ».

Ils utilisent également des connecteurs logiques qui sont des procédés utilisés pour convaincre : « en effet » ; « Et, à l’inverse » ; « Pour cette raison » ; « Toujours est-il » ; « A cet égard ».

Pour nous persuader, les trois auteurs utilisent le registre pathétique. Le mot « torture » est beaucoup répété  ce qui donne un effet assommant. Ils utilisent aussi les mots « inhumainement » ; « horrible et cruel » ; « massacrer l’innocent » et des phrases plus longues comme « hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine dont il a été rongé dans un cachot » ou bien « lui arrachât la langue, qu’on lui coupa la main, et qu’on brûlât son corps à petit feu ». Par ce procédé, nous prenons pitié pour le torturé.

L’ironie, « Il se donne le plaisir » ;  « aient renoncé au plaisir » ; « ces beaux exploits »,  permet de se moquer et de ridiculiser les personnes qui torturent. Nous ne voulons pas être assimilés à ces gens-là.

Montaigne ainsi que Camus recourent à des interrogations rhétoriques, « Que ne dirait-on pas, que ne ferait-on pas pour échapper à d’aussi pénibles douleurs ? » ; « ne sont-elles pas des fautes incalculables puisqu’elles risquent de justifier les crimes mêmes que l’on veut combattre ? », qui nous poussent à nous interroger sur le bien-fondé de la torture.

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