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Eldorado

Commentaire d'oeuvre : Eldorado. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 906 Mots (8 Pages)  •  807 Vues

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Résumé :

Eldorado est un roman narrant deux histoires en parallèle avec deux personnages au destin

lié. Il commence par celle du commandant Salvatore Piracci, marin Sicilien chargé de la surveillance des côtes au large de l’île de Lampedusa vivant à Catane. C’était à l’époque un homme passionné et fier de son métier, mais au fil des années sa profession et le sort que subissent les clandestins l’ont usé et fatigué. Sa vision des choses finit de basculer du tout au tout à la suite de deux rencontres. La première concerne une femme qu’il avait secouru en mer deux ans auparavant sur le Vittoria. Celle-ci l’a retrouvé pour lui demander une arme. Elle lui raconte son envie de venger son bébé mort sur un navire clandestin car ils ont été abandonnés en pleine mer par l’équipage pendant des jours, puis le corps de l’enfant balancé de force par-dessus bord comme un déchet. La détermination de la femme a eu raison de lui et Salvatore Piracci fini par la lui donner.

La deuxième rencontre concerne également un clandestin qu’il a secouru en mer, celui-ci

lui demande de l’aide, il le supplie de le cacher sur le bateau pour ne pas se faire arrêter par la police au moment de débarquer, puis rapatrié dans son pays. Salvatore refuse d’abord de façon catégorique, mais au moment où il change d’avis et veut agir il est trop tard. C’est quand il croise le regard plein de rancœur du clandestin qui avait compris que le commandant aurait donc pu le sauver s’il s’était « décidé » plus tôt, que le commandant culpabilise en s’en veut : de ne pas avoir pu retrouver tous les clandestins abandonnés en mer, mais surtout de ne pas avoir saisi l’opportunité d’aider cet homme.

S’ensuit une série de réflexions sur ses certitudes, le sens de son travail. L’humanité le

gagne et Salvatore décide de partir en laissant tout derrière lui pour commencer une nouvelle vie d’errance en franchissant lui aussi une frontière sur la route de l’Eldorado. Il part en barque vers l’Afrique, arrivé à destination il met peu de temps avant de se faire arrêter. Il finit par répondre qu’il est un marin Sicilien, ce qui a l’air de réjouir le policier qui l’amène aussitôt au-devant d’une horrible femme très corpulente qui se présente comme la reine d’Al-Zuwarah. Elle se trouve être à la tête de plus grand réseau de passeur de la région et impose au commandant de travailler pour elle en temps que passeur en le menaçant indirectement. N’en tenant pas compte, le commandant s’en va et poursuit sa route jusqu’à une gare routière où il monte dans un car au hasard en destination de Ghardaïa, ce nom sonnant plutôt bien. En route le commandant se fait mitrailler de questions par des hommes ayant remarqué qu’il venait d’ailleurs, mais à la déception des voyageurs, le commandant reste vague et très péjoratif dans ses réponses, il véhicule une mauvaise image de la vie en Europe et finit par se mettre les inconnus à dos car au moment de payer une partie du trajet, et n’ayant plus d’argent sur lui, Salvatore Piracci se fait expulser du car au milieu de nul part. Il aperçoit un groupe de personnes installées autour d’un feu, en s’approchant il entend une histoire évoquant le dieu des émigrés : Massambalo. « Les ombres de Massambalo » voyagent pour veiller sur les émigrés et n’apparaissent qu’une seule fois. Touché par l’enthousiasme de ces hommes cherchant encore le bonheur, le commandant ressent un énorme dégout et pense ne plus avoir de raisons de vivre. Il s’éloigne et cherche à se donner la mort en se renversant le contenu d’un bidon d’essence mais faute de feu, sa tentative échoue et il s’évanouit à cause de l’odeur. Les hommes du campement s’étant occupé de lui l’emmènent à Ghardaïa, là-bas il s’assoit à une place où il décide de se laisser vivre et y fait la rencontre de Soleiman qui pense avoir croisé Massambalo. Salvatore Piracci a un déclic et comprend qu’en réalité ce qu’il recherchait n’était pas l’Eldorado mais un évanouissement au monde. En confirmant être Massambalo, il peut en même temps que donner espoir à Soleiman, avoir le sentiment d’avoir enfin accompli son destin. Le soir il décide donc de quitter la ville ; en marchant le long de la route, le destin lui fait traverser la route et il se fait percuter par un camion. Ses derniers mots sont pour encourager les voyageurs à ne pas se soucier de lui mais d’eux-mêmes afin qu’ils ne perdent pas de temps et trouvent leur Eldorado. Il meurt en paix.

La seconde histoire concerne Soleiman, c’est un jeune homme vivant à Soudan avec sa

famille. Lui et son grand-frère décident de fuir leur pays pour rejoindre l’Europe. Arrivés à la frontière de leur pays, Jamal annonce à Soleiman qu’il devra continuer seul parce qu’il est touché par une grave maladie qui ne lui permettra pas de faire le voyage. Alors Soleiman part seul. Après une altercation avec des passeurs l’ayant agressé et dépouillé, il rencontre Boubakar qui était resté à ses côtés. C’est un boiteux qui erre depuis sept ans pour essayer d’aller en Europe. Celui-ci lui propose de faire le voyage ensemble en lui exposant un tout nouvel itinéraire, soit en passant par Ghardaïa ; Soleiman accepte. Pendant une traversée en camion, la rudesse du périple le pousse à agresser un humble marchand pour lui voler tout son argent. Cet acte lui fait honte et le marquera. Une fois arrivé à Ghardaïa, il fait la rencontre d’une Ombre de Massambalo à qui il offre son collier de perles vertes qui appartenait à son grand-frère en échange de beaucoup de chances et de courages pour réaliser son rêve. De nouveau déterminé, il continue sa route avec Boubakar en direction de Oujda afin de traverser les barrières de Ceuta. Arrivés là-bas, ils sont cinq cents migrants à tenter un assaut de nuit. Boubakar étant conscient d’être handicapé avec sa jambe fait promettre à Soleiman de ne pas l’attendre et de ne soucier que de lui-même. Une fois le signal donné, ils foncent tous. Mais finalement Soleiman ne parvient pas à tenir sa promesse et vient en aide à Boubakar quand il l’aperçoit en difficulté, et ils franchissent la première barrière. C’est ensuite Boubakar qui vient en aide à Soleiman au moment de franchir la seconde barrière lorsqu’il se retrouve bloqué. Ça y est, ils sont enfin en Europe, ils ont réussi ensemble. Soleiman sait qu’il a fait le bon choix car dans le cas contraire, dans sa nouvelle vie il ne serait devenu rien d’autre qu’une bête damné qui piétine ses frères.

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