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Dissertation "L'école des femmes" - Molière

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Par   •  23 Février 2020  •  Dissertation  •  606 Mots (3 Pages)  •  1 225 Vues

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L’école des femmes écrites par Molière est vue dans un premier temps comme une pièce comique, puis tragique, pour se rendre finalement compte que c’est une des plus belles histoires d’amour.

Le scénariste Louis Jouvet a décrit la pièce en affirmant « c’est un vaudeville », signifiant ainsi que la pièce est comique. Nous allons voir comment L’école des femmes représente une pièce comique.

En effet, dans l’acte 1 scène 2, on remarque une scène de force. Arnolphe revient de dix jours de voyages. Alain, son valet et Georgette, sa servante, trouvent des arguments différents pour ne pas ouvrir la porte. « Je souffle sur notre feu » dit Georgette encourageant ainsi Alain à y aller. « J’empêche, peur du chat, que moineau ne sorte » reprend il. Arnolphe exige alors qu’ils ouvrent sous menace de ne plus manger durant quatre jours. Les deux servants se bousculent alors pour ouvrir. On assiste ici à un comique de gestes sur une simple altercation entre les serveurs.

On remarque que l’affirmation du metteur en scène Didier Bezace « c’est une pièce entre farce et tragédie » se vérifie. En effet, dans le monologue d’Arnolphe de l’acte 3 scène 5, être infidèle est un terrible défaut. « Qu'à ma suppression il s'est ancré chez elle, Et c'est mon désespoir, et ma peine mortelle, Je souffre doublement dans le vol de son cœur, Et l'amour y pâtit aussi bien que l'honneur. »(l.984/988). 

On comprend que la femme qu’il aime, Agnès, ne ressent pas les mêmes sentiments que lui.

En effet, il pense qu’elle le trompe et devient monomaniaque de cette idée. Arnolphe exprime alors sa tristesse d’avoir une femme infidèle et sa trop longue réflexion sur ses choix. « Mais il est bien fâcheux de perdre ce qu'on aime. Ciel! puisque pour un choix j'ai tant philosophé, Faut-il de ses appas m'être si fort coiffé? » (l.993/995). Arnolphe tombe donc dans l’excès en parodiant le tragique. Ces premières scènes qui nous donnaient un point de vue comique de la pièce nous basculent dès à présent dans un aspect tragique.

        Venons-en à la comparaison avec la critique du scénariste Jacques Lassalle : « l’œuvre est terrible ». Effectivement, la scène 2 de l’acte 3 nous confirme cela avec les maximes du mariage. Arnolphe les fait réciter à Agnès qui ne comprend  rien à ce qu’elle lit.

« Sous sa coiffe, en sortant, comme l'honneur l'ordonne,
Il faut que de ses yeux elle étouffe les coups; 
Car, pour bien plaire à son époux, 
Elle ne doit plaire à personne. »

Par ces paroles, on comprend qu’une femme ne doit plaire qu’à son mari, et ne pas attirer le regard des autres. On aperçoit ici l’exigence des hommes ainsi que leur étroitesse d’esprit à l’égard des femmes.

Arnolphe prétend qu’une femme ne peut être fidèle que si elle est ignorante et sotte. Or, dans l’acte 3 scène 4, Agnès nous montre le contraire par le biais de sa lettre. On relève du conditionnel et beaucoup de modalisateurs comme « je ne sais », « faut », « peut être », « je pense », autant d’indices qui traduisent ses intuitions et ses doutes. Agnès n’est plus aussi ignorante qu’auparavant, elle évolue grâce à l’amour.

« Comme je commence à connaître qu’on m’a toujours tenue dans l’ignorance », « comme je suis sans

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