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Dissertation : Ionesco, l'Absurde

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Par   •  13 Mai 2021  •  Analyse sectorielle  •  1 109 Mots (5 Pages)  •  756 Vues

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Dissertation

Pour donner suite à la seconde guerre mondiale et à ses atrocités un nouveau style théâtral apparait : l’Absurde. Ionesco, grande figure de ce style, s’oppose à toute règle classique d’écriture dramatique, qui celons lui sont faux, arbitraire. La Cantatrice Chauve, pièce de Ionesco, montre bien ce nouveau théâtre et prend l’appellation même d’anti-pièce. Cependant cette pièce, aussi « antithéâtrale » qu’elle soit est jouée sans arrêt depuis sa création en 1957 avec de nombreuse interprétation comme celle de Jean Luc Lagarce ou celle de Laurent Pelly. Dans quelle mesure la Cantatrice Chauve est-elle réellement une anti-pièce ? Nous verrons tout d’abords son appellation d’anti-pièce, puis nous étudierons les raisons de pourquoi cette œuvre reste profondément théâtrale, elle est toujours jouée sans arrêt depuis 1957.

Cette pièce de théâtre est une anti-pièce, on verra ainsi tout d’abord la construction particulière de cette anti-pièce puis la psychologie des personnages et ensuite la construction du langage.

Tout d’abord voyons la construction de l’intrigue, dans un théâtre traditionnel il y a un nœud, un problème final que les protagonistes doivent résoudre. Or dans cette pièce de Ionesco, plusieurs évènements pourront constituer ce nœud comme l’arrivé du pompier, mais il ne consiste pas en un réel problème, en effet comme avec le pompier qui n’a pas de feu à éteindre, ou encore la retrouvaille de M et Mme Martin, elle ne change rien pour M et Mme Smith. Donc il n’y a pas une réelle histoire. De plus le dénouement de cette pièce est différent d’un dénouement classique. En effet un dénouement classique nécessite la présence de tous les personnages sur scène. Or il n’y a pas le pompier ni la Cantatrice Chauve. On retrouve un crescendo dans la destruction du langage et une ascension de la violence. Cela commence avec des phrases (tautologies) « on ne fait pas briller ses lunettes avec du cirage noir » ensuite des mots faisant référence aux exercices articulatoires de théâtre « Kakatoès, Kakatoès… », « quelle cacade, quelle cacade… ». Enfin les tirades ne font même plus de sens. Ce sont des lettres les uns après les autres. Cette « fin » de s’appelle un « anti-dénouement ».

De plus les personnages son dépourvu de sens, en effet la fin de la pièce de Ionesco la Cantatrice Chauve consiste à renouveler la pièce, c’est-à-dire que la pièce recommence depuis le début au lieu d’avoir une fin ou les personnages se retrouvent. En effet dans ce recommencement de cette pièce les Smith sont remplacées par Les Martin qui disent exactement les mêmes répliques. Cela montre bien que les personnages sont dépourvus de toute psychologie se sont uniquement des êtres matériels sans pensée.

Enfin s’en suit les dialogues vides et sans intérêt : le sujet de conversation des Smith se résume au diner qu’ils viennent d’avoir. Madame Smith parle en parataxes, en utilisant la méthode d’articulation d’« assimil » : « Tiens il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe du poisson ». Monsieur Smith répond à sa femme par un claquement de langue : ce bruit met en avant l’absence d’échanges. Le dialogue est construit autour

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