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Contre une dame trop maigre, le banquet des muses

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Par   •  10 Mai 2017  •  Fiche de lecture  •  564 Mots (3 Pages)  •  1 650 Vues

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Contre une dame trop maigre

Le banquet des muses

I.Une dématérialisation progressive :

 

Dès le titre elle est placée à la limite de l'humain, l'adverbe « trop » suggère un excès dans cette maigreur ce qui fait basculer le personnage dans une catégorie de l'ordre du monstrueux. Au cours du poème les motifs de cette monstruosité se succèdent et font de cette femme une figure ambiguë, a la fois humaine et inhumaine, et a la fois vive et morte. Le champ lexical de la mort apparaît dès le début avec « carcasse d'os » et se développe jusqu’à la 3ème strophe (v,6,7,8,9) le métal , la froideur, la dureté s’enchaînent dans les dernières strophes «  cuirasses » «  rasoir ». La femme est successivement comparée a un squelette . C'est une dématérialisation, une réification ( perte de la personnalité). Peu a peu elle perd de sa présence vitale pour devenir un objet froid. Elle fait l'objet d'une métamorphose descendante. A la fin, elle n'est plus évoqué qu' a travers le sens auditif (v 23)

Le jeu des métaphores permet que ce passage passage se fait de façons subtile dans un jeu d'ambivalence qui associe toujours l'image de a femme réelle et vivante a des images de mort et de froideur. Cette métamorphose installe le lecteur dans  une atmosphère de doute d'incertitude. L’ambiguïté du poème réside dans la désignation de la dame, car quand l'auteur évoque le corps encore matérialisé il utilise la 3éme personne (v 1) et (v3) «  sa chambre »

Dans les 3 dernières strophes lorsqu’elle n'est plus que dureté froideur et mort l'auteur utilise la 2eme personne «  vous embrasse »

Est-ce que sa montre qu'il ne veut pas la perdre ou est ce de l'ironie ?

Ces métaphores sont un jeu de substitution avec passage de la femme vivante et morte. C'est de cette incertitude que va naître le malaise du lecteur

II. Une description a contre emploie

Poème qui heurte les tabous ( la mort ), mais aussi les convention du discours amoureux. Mais aussi les règles de bienséance, sentiment religieux. L'auteur associe la femme dont il se moque a des reliques. Il ne recule pas devant les blasphèmes, ni devant hérésie. C'est un poème au tont léger, satyrique qui banalise la réalité angoissante de la mort . Il parle des embrassements , la chambre et la couche,il vas dans l'intimité de la dame , mais aussi du geste  toucher le téton. Ce qui dénonce les règles de la bienséance. Le poète évoque aussi des lieux communs ( clichés) du discours amoureux  de l'époque, le corps de la femme aimée, les étreintes de l'amant. Il en fait des éloges contradictoires. Il dit «  je ne l’aime point » (v 1 ). Il part d'une réalité, a savoir la maigreur de cette femme et il l'associe  des images qui sendent la description de cette maigreur hyperbolique . On peut évoquer le vers 10. Ce qui crée un décalage comique entre la réalité et l'image que l'on lui donne. Le terme belle au v 13 participe pleinement a ce décalage, il s'insert dans le poème  pour donner l'illusion du discours amoureux. Le comique n’ait d'un décalage entre le réel et sa représentation. L'image déformée est toujours en lien avec le réel ell n'en est pas complètement déconnecté. Le comique fonctionne car il est fondé sur un certain réalisme.

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