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Condominas, 1974,” Nous avons mangé la forêt: chronique d’un village Mnong Gar hauts plateaux du Vietnam”, Paris, éditions de Mercure de France.

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Par   •  24 Octobre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  745 Mots (3 Pages)  •  240 Vues

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Lucia Benchalal

Groupe 9 DDES

10/10/2022

Condominas, 1974,” Nous avons mangé la forêt: chronique d’un village Mnong Gar hauts plateaux du Vietnam”, Paris, éditions de Mercure de France.

Georges Condominas est un ethnologue français spécialisé dans l’étude de l'Asie du Sud Est et de Madagascar. Il est considéré comme un maître de l'ethnologie au Japon. Il a été directeur d’études à l’École pratique des hautes études (Ephe) et a crée en 1962 le Centre de documentation et de recherche sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulinien (CeDRASEMI). Il est surtout connu pour ses travaux sur Sar Luk, un village mnong gar situé au centre du Vietnam. Cette étude donne lieu à deux livres Nous avons mangé la forêt de la pierre-génie Gôo (1957), considéré comme un chef-d'œuvre, et L'exotique est quotidien (1965). Ses ouvrages sont si novateurs que Claude Lévi-Strauss le qualifie de « Proust de l'ethnologie ».

Le texte étudié est l'avant-propos de son ouvrage, Nous avons mangé la forêt, dans lequel Condominas décrit les modes de vie des habitants du Sar Luk, par lesquels il est fortement fasciné, puis leur fonctionnement d’organisation sociale qui est aux antipodes de la société française.  Condominas a comme but de présenter le village mnong gar de façon honnête, en laissant de côté les préjugés, et c’est pour ça qu’il dit “ la raison d’être de cet ouvrage est de présenter des documents bruts sur la vie d’un village mnong gar actuel”. Quelles sont donc les particularités de cette étude ?

Pour mener son enquête, il procède à une observation participante : il s’intègre au village, participe aux activités et devient un membre de la société. Il se fait discret pour ne pas influencer les comportements et pour obtenir des confidences qu’il n’aurait pas eu autrement. Aussi, il choisit de ne pas avoir d’interprète, ce qui peut paraître compliqué mais fait que les données collectées soient plus transparentes vu que l’ethnologue travaille directement au contact des habitants.

Tout d’abord, Condominas explique qu’il a mené son étude de terrain de novembre 1948 à décembre 1949. Mais cela ne veut rien pour les Mnong Gar, puisqu’ils ne comptent pas le temps ainsi. Ils se réfèrent aux bouts de forêts qu’ils ont « mangé », autrement dit, aux emplacements qu’ils ont défrichés et brûlés à un moment donné. Ainsi, « Nous avons mangé la Forêt de la Pierre Génie Gôo désigne à Sar Luk l’année 1949 ».

Par ailleurs, l’anthropologue alerte le lecteur du fait que, malgré le temps passé là-bas, il n’a effectué qu’une seule observation du groupe. Il ne peut alors prétendre donner une description parfaite et complète du village, mais la société étant petite et homogène, il a tout de même réussi à en analyser la majeure partie. A partir du moment où un chercheur étudie un groupe par l’observation, il peut constituer un schéma de la structure sociale. Ce qu’il nous présente est un « patron » du système social. Cette analyse du système social consiste d’une part en l’étude des institutions, mais aussi en l’étude des êtres humains et de leurs relations, qui agissent sous leur propre influence ou sous celle de la société.

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