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Commentaire épitaphe

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Par   •  27 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 697 Mots (7 Pages)  •  413 Vues

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Léa ROMPILLON

1G10

Le baroque est un mouvement littéraire apparaît à la fin du XVIe siècle et se termine autour du milieu du XVIIe siècle. La mort y est un thème récurrent. C’est ce que François de Malherbe, poète français aborda en 1599 lors de la parution de son œuvre Consolation à M du Périer. L’extrait de ce poème du vers 1 à 36 porte sur la mort de la fille de son ami, M du Perier qui est anéanti. Cet extrait nous nous à nous demander comment François de Malherbe tente-t-il de faire réagir son ami anéanti par la mort de sa fille ? Pour cela nous montrerons que dans cet extrait, le style baroque de la description de la douleur et de la mort semble dominer dans un premier temps. Mais au fil des strophes, c’est finalement le lyrisme subtile et émouvant qui exprime des sentiments personnels face à la mort et la sensibilité réaliste des sentiments qui font évoluer la simple consolation vers un hymne à la vie.

  1. Une consolation tantôt réconfortante tantôt choquante selon une évocation imagée ou réaliste de la mort pour faire réagir M. du Perrier
  1. Une consolation réconfortante pour soulager son ami
  1. Une évocation de la mort atténuée.

- « le pire destin » V14 ; « terminé sa carrière » V19 ; « en la maison céleste » V21 = euphémisme et métaphore qui évoquent la mort participent au réconfort de M. du Perrier

- strophe 7 = détournée de son sens pour suivre les croyances de l’auteur, rappelle la croyance de la vie après la mort = la mort n’est pas la fin mais le début d’une autre vie

- le mot « mort » n’est pas utilisé dans ce texte qui a pour thème la mort de la fille de M. du Perrier

- La mort présente dans le texte et dans les pensées de l’auteur est totalement absente en terme d’occurrence. = l’auteur a habilement choisi ses mots pour adoucir ses phrases et réconforter ainsi un peu son ami. Il en fait de même en ce qui concerne sa fille.

        2- Un vocabulaire tendre choisi pour les références à sa fille

        -L’auteur choisi des mots tendres et élogieux « de quels appas son enfance était pleine » v9 ou encore « mais elle était du monde où les belles choses » v13 + métaphore de la rose qui fait référence à l’éphémère avec délicatesse « Et rose elle a vécu ce que vivent les roses »V15 = fille de son ami évoquée avec tendresse, avec sa beauté en pleine vie

        -strophes 5 et 6 = reflètent la réalité parallèle ou son ami s’est enfermé par désespoir et douleur + phrases conclusives interrogatives des deux strophes = l’auteur montre que son ami doit se souvenir de sa fille vivante jeune et belle et aimer se souvenir et ne pas se perdre dans des rêves de ce qu’elle aurait pu être plus tard.

        -  Ces strophes, qui font aussi écho aux deux premières également interrogatives, servent de transition avec les trois strophes finales où l’auteur tente de convaincre son ami de retrouver sa raison et de revenir à la vie.

B) Une évocation réaliste de la mort et un appel à la raison pour faire réagir son ami (Le réalisme pour faire réagir ; Le refus des illusions pour ramener à la raison)

1-Une évocation de la mort réaliste qui se veut choquante

        -champs lexical de la morrt : « tombeau »v5 ; « un commun trépas »v6 ; « cerceuil »v24 ; « les morts »v28 = réaliste et cru, il contraste volontairement avec les euphémismes évoqués plus haut. Il est choisi pour interpeler, choquer, faire réagir M. du Perrier

        - strophes 1 et 2 ; 5 et 6 ponctuée par des phrases interrogatives = examinent froidement les situations + forcent la réflexion en faisant planer le doute pour tenter de faire réagir M du Perrier.

        - Une fois le constat dressé et le doute instauré, F de Malherbe tente une dernière fois de faire réagir son ami.

                        2- Un appel à la raison poignant exhorte son ami à sortir de son chagrin

-3 dernières strophes = expriment le refus des illusions. Cet appel à la raison exalté presque passionné est un hymne à la vie.

- F. de Malherbe ne constate plus, ne doute plus. Il affirme que son ami se trompe, qu’il est sur la mauvaise voie « Non, non, non, Du Perrier » v25 (accumulation).

- images fortes de la croyance religieuse mythologique « la Parque » v25, « la barque » v27, « Pluton » v30. = deux avant-dernières strophes servent d’exemple pour prouver à M du Perrier que son chagrin est fondé sur des croyances erronées. F. de Malherbe va loin dans l’argumentation, il balaie en effet les croyances de base de la religion fortement ancrée dans les esprits de l’époque : la vie après la mort

- « Ne te lasse donc plus » v33 et « Aime une ombre… » v35 utilisation de l’impératif = Désormais F de Malherbe ne laisse plus la place au doute, il ne laisse plus le choix, il intime l’ordre à son ami. Il doit arrêter de perdre son chagrin dans de fausses idées

- on peut lire la dernière strophe comme la réponse au premier vers « Ta douleur, Du Perrier, sera donc éternelle ? »  … « Ne te lasse donc plus d’inutiles complaintes ».

-les 2 premières sont centrées sur la douleur, les 2 suivantes sur sa fille, puis encore les 2 suivantes sur le vieillissement et enfin les 3 dernières sont une incitation à revenir à la raison, un hymne à revenir à la vie

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