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Commentaire poème "Le Cygne"

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Par   •  25 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  1 013 Mots (5 Pages)  •  415 Vues

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Commentaire « Le cygne »

Pb : En quoi Paris est-il une ville d’exilés ?

I/Qui sont ces exilés ?

  1. Le poète
  2. Les autres

II/Que ressentent-ils ?

  1. Le manque, la perte
  2. La souffrance

I/A) Le poète

Dès les 2 premiers vers, B induit un rapport entre Paris et lui. Ce rapport se fait par une antithèse qui oppose la mobilité « Paris change » avec verbe conjugué au présent qui traduit une action en train d se faire et qui s’oppose à l’immobilité du poète « mais rien dans ma mélancolie n’a bougé ». Dans ces deux vers, le poète semble appartenir au passé, comme l’indique le rejet « N’a bougé », un passé statique. L’énumération de ce qui a change à Paris au vers 3 s’oppose à tout ce qui est intime, intérieur au poète, annoncé par le possessif « mes chers souvenirs ». Tout ce qui change s’oppose à la solidité et à la durabilité des souvenirs du poète au vers 4, solidité renforcée par le comparatif de supériorité « sont plus lourds que des rocs » : tout ce qui bouge dans Paris est moins fort que ce qui pourtant pourrait être fugace comme les souvenirs, mais c’est le contraire. B fait du poète un homme perdu, dans un Paris en pleine transformation, il est exilé dans un présent dans lequel il ne se reconnaît pas. Il est obligé de rentrer en lui-même, d’où la triple répétition de « Je pense ». Si dans le deuxième quatrain, il arrive à se localiser dans un lieu réel, le Louvre, son exil devient total dans la dernière strophe, là où le lieu devient métaphorique de l’abandon, de la séparation, de la perdition « Ainsi dans la forêt où mon esprit s’exile », avec rime sémantique en « il ». Le poète, perdu dans le présent, retranché dans le passé qui l’envahit, et réflexion sur l’exil qui le montre comme un être perdu.

I/B) Les autres

La pensée de B va nécessairement vers tous ceux qui sont aussi des exilés, arrachés à leur milieu naturel. Il les cite : « mon grand cygne », « Andromaque » (3e quatrain), deux personnages connus. Il semble mélanger le règne animal et le règne humain. Tous se confondent, aussi bien les personnages célèbres, comme Andromaque, veuve d’Hector (périphrase) que les personnages anonymes et miséreux « Je pense à la négresse ». L’une est captive, périphrase « Vil bétail sous la main du superbe Pyrrhus », l’autre, la négresse, est dégradée dans un milieu qui n’est pas le sien « amaigrie et phtisique ». Du particulier, B passe au général, à tous ces exilés dont le nombre ne cesse d’augmenter jusqu’à la fin du poème, d’où tous les pluriels, et pronom indéfini « quiconque », « ceux qui ». Le dernier vers du poème, avec sa phrase suspensive et son pronom indéfini « autres », précédé de l’adverbe « bien » qui le renforce, agrandit encore plus la foule des exilés. Il ne peut même plus les nommer tant il y en a. Ils accompagnent le poète dans l’exil.

II/A) Le manque, la perte

Les deuxième, troisième et quatrième quatrain montrent des exilés totalement désorientés et qui ressentent la perte. D’ailleurs, cela se voit beaucoup dans leur gestuel. La gestuel du cygne, personnifié par le complément de manière « aves es gestes fous » et personnifié aussi avec la comparaison « comme les exilés » en rejet du vers 7. L         gestuel d’Andromaque est citée dans un alexandrin caractérisée par des adjectifs « vide » (v.11), « courbée » à la rime de ce même vers. Vide traduit bien le manque, et « courbée » la défaite, qui frome une rime sémantique avec « tombée ». Quant à la négresse, elle aussi présente une gestuelle intéressante, qui traduit bien son manque, sa souffrance, sa perte, avec la mise ne rejet au vers 14 « piétinant dans la boue », celle de Paris, négresse qui est loin du monde dans lequel elle est née, évoqué de façon hyperbolique « les cocotiers absents de la superbe Afrique ». Même insistance sur l’adjectif à l’avant-dernier vers « oubliés ». Enfin, césure à l’hémistiche met en valeur « a perdu », ainsi que les deux adverbes « Jamais » répétés en rejet au vers suivant.

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