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Commentaire de texte Arbres de Gilles Servat

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Par   •  16 Janvier 2023  •  Commentaire de texte  •  1 504 Mots (7 Pages)  •  469 Vues

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Commentaire de texte sur la chanson « Arbres » de Gilles Servat

        Gilles Servat est un auteur, compositeur et interprète breton. Il est avant tout connu pour sa chanson « La blanche hermine » qui est devenue un symbole de la Bretagne. En 1988, il sort un album : Mad in sérénité, écrit à la suite d’une violente tempête qui a eu lieu peu avant en Bretagne.

        Le texte que nous étudions, intitulé Arbres est le onzième titre de cet album. C’est un poème en prose qui est composé de 8 paragraphes distincts abordant chacun un aspect des arbres. Dans l’album il est récité à capella, avec beaucoup d’exclamations. On ressent une forte émotion et de l’admiration pour les « Arbres » qui sont au centre et magnifiés.

        Nous nous demanderons quelle est la place des arbres au sein de l’univers pour l’auteur. Nous étudierons la manière dont Gilles Servat présente ici l’importance matérielle et symbolique des arbres pour les Hommes. Dans un deuxième temps, nous observerons comment il met en évidence leurs aspects religieux.  Enfin, nous aborderons sa façon de donner aux arbres un rôle central et équilibrant dans l’univers.

        Tout d’abord, à l’écoute du poème, on est marqué par l’Anaphore du mot « Arbres ! ». Cette anaphore souligne le thème, elle créé un rythme, une sorte de ponctuation orale marquant le changement de paragraphe. Le poète revient toujours aux « Arbres », leur donnant ainsi une grande importance. L’enchainement des paragraphes apparait comme une succession de cycles qui reviennent toujours à la source : les arbres, comme le cycle de la nature ou celui de l’Homme qui revient toujours auprès de l’arbre. De plus, cette anaphore est une apostrophe, Servat interpelle les arbres, il appelle également les arbres au sein du poème en utilisant le « vous » à plusieurs reprises et il désigne l’humanité en générale par « nous », donnant une place essentielle aux arbres aux côtés des hommes.

Cette importance est présentée comme matérielle. Dans le sixième paragraphe, Servat utilise une antithèse : « Compagnons de l’humain du berceau au cercueil » Il met alors en avant le rôle protecteur et nécessaire des arbres car ils sont l’origine de tous nos meubles et de la plupart des objets qui nous accompagnent tous le long de nos vies. Au 8ème paragraphe il utilise aussi une périphrase : « Créateur de l’air » qui décrit de manière poétique le rôle de producteur d’oxygène, élément essentiel à la vie matérielle de l’Homme.

Mais cette importance des « Arbres » n’est pas présentée que de manière matérielle. En utilisant une personnification avec l’utilisation du terme « compagnons », Servat présente les arbres comme des êtres ayant une âme humaine. Ceci est également présent au septième paragraphe par l’utilisation de l’adjectif « tenace » qui apporte une qualité morale aux arbres. Dans ce même paragraphe, Servat accumule les caractéristiques diverses des arbres qu’il accompagne chacune d’un exemple. Les adjectifs utilisés sont souvent associés par deux en antithèse comme « noir » et « blanc » ou encore « doux et « rude ». Plusieurs autres divisions sont également suggérées. Les adjectifs choisis qualifient de manière évidente la diversité humaine, ici imagée par la diversité des arbres. L’appel à l’acceptation des différences est très net avec l’opposition « noir » et « blanc » qui est une grande division humaine. Servat indique que tous les humains sont différents et que nous devrions tous être unis, comme les arbres le sont. Les arbres ne sont donc  pas seulement importants pour eux-mêmes, mais aussi comme symbole de l’humanité et ayant un message d’unité à lui apporter.

Servat va même plus loin et élève les « Arbres » au-dessus de leur importance matérielle et symbolique pour les hommes en marquant son poème de nombreux aspects religieux. Tout d’abord, l’anaphore du mot « Arbres ! » est une apostrophe qui fait penser à une litanie, le texte ressemble à une prière.

Dans le dernier paragraphe, l’anaphore se modifie, elle devient « Arbres ». Cette modification marque la fin de ce poème qui se conclue par des périphrases essentielles : « créateur », « source de l’être ». Le mot créateur renforce l’aspect divin des arbres. Ce dernier paragraphe est composé de phrases nominales à valeur conclusives qui résument l’importance divine des arbres pour l’homme comme le dieu créateur a pu être important pour les hommes.

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