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Commentaire de la tirade du mendiant d'ELectre de Giraudoux

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Par   •  15 Mars 2018  •  Commentaire de texte  •  815 Mots (4 Pages)  •  2 276 Vues

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Suite à la Première Guerre mondiale, de nombreux dramaturges se tournent de nouveau vers les mythes antiques comme source d'inspiration. C'est ainsi qu'en 1937, Giraudoux écrit Électre.  Dans la tirade étudiée tirée de cette pièce, le mendiant décrit la vengeance d'Oreste par l’assassinat de sa mère, Clytemnestre, et l’amant de sa mère, Egisthe. L’extrait fait partie de l'avant-dernière scène de la pièce de théâtre. Il est précédé du récit de la mort d'Agamemnon tué par Clytemnestre et Egisthe. Nous montrerons dans un premier temps comment cette tirade est typique d’un dénouement tragique traditionnel. Puis dans une seconde partie nous verrons comment elle fait également preuve de modernité.

 

 

Tout d’abord, la tirade du mendiant est un exemple de dénouement tragique classique. Déjà, on retrouve des conventions traditionnelles sont respectées comme la règle de bienséance. Giraudoux choisit de raconter l’horreur de la scène plutôt que de la montrer. Le rôle du mendiant se rapproche ainsi à celui du choeur dans la tragédie grecque. En effet, il décrit la scène de son point de vue omniscient d’un ton moralisateur. Il connaît les sentiments des personnages comme le montrent les expressions “il avait l’impression de tuait une autre mère” et “désespéré de mourir”. Il émet des commentaires comme “il a eu tort” et “elle avait raison” qui juge les protagonistes. Ensuite , nous remarquons un champ lexical de la fatalité avec les mots “la fin”,  “jamais plus”, “rien à faire”. Ceci témoigne de l’omniprésence du destin tragique des héros. Le destin auquel ils ne peuvent pas échapper. La mort d’Egisthe illustre également cet aspect du destin tragique. Les phrases s’allongent avec une accumulation de subordonnée comme si l’action à ce moment-là était déjà prévue. Tout semble se liguer contre lui, Egisthe, “cet oiseau” qui est une métaphore du destin et de sa culpabilité, même les objets comme “le lacet de sa cuirasse”. L’anaphore d’ “alors” témoigne de l’acceptation par Egisthe de sa destinée: la mort.  On retrouve également le champ lexical de la mort avec les termes “assassins”, “mortel”, “mourir”, “tuait”, et “crime”. Tout ceci éveille la pitié et l’horreur du spectateur ce qui contribue à un autre aspect de la tragédie classique: la catharsis.

 

Dans un second temps, nous pouvons observer que cette réécriture fait preuve de modernité. D’abord, le récit est vivant et varié. Les phrases sont courtes au début ce qui ajoute de la vivacité à la description. L’accumulation des conjonctions de coordination “et” et “mais” donnent également une impression de précipitation et de tension qui monte. Ensuite, l’action qui se déroule est racontée à travers différents points de vue. En effet, l’identification et l’humanisation de Clytemnestre peu à peu  montrent la scène à travers les yeux d’Egisthe. De même, juste avant, la répétition d’ “il” au début des phrases, dévoile la perspective d’Oreste cette fois-ci. Après, le mendiant nous donne à voir les événements; il dit littéralement “voici”. Il offre également des détails précis visuels comme “avec colliers et pendentifs”

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