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Commentaire La vie devant soi de Romain GARY

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Par   •  30 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  647 Mots (3 Pages)  •  4 655 Vues

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Vous le présenterez, et expliquerez en quoi ce livre vous a séduit, convaincu, et / ou touché… 
Vous serez évalué sur votre capacité à tenir une argumentation précise, sincère et rigoureuse sur un tel sujet.

La vie devant soi

J’ai choisi de vous parler du livre de Romain Gary (1914-1980) signé Emile Ajar La Vie devant soi, qui lui a permis d’obtenir un deuxième prix Goncourt en 1975, après Les Racines du ciel (prix Goncourt 1956).

Présentation

La Vie devant soi est un roman d’apprentissage qui se déroule dans les années 70 à Belleville, un quartier parisien pauvre et de mixité raciale. L’histoire est vue au travers des yeux de Momo. Ce jeune narrateur est un garçon musulman d’une dizaine d’années, fils d’une prostituée, placé en pension chez une ancienne fille de joie, Madame Rosa, reconvertie en nourrice qui tient un pensionnat pour les enfants des prostituées. Elle vit au sixième, sans ascenseur. On y trouve aussi Moise, qui est un enfant juif et Banania qui est de couleur noire. Mais Momo est le préféré de Madame Rosa et elle ne veut pas le voir partir. On est spectateur tout au long du roman d’une histoire d’amour qui se tisse entre la vieille dame juive et le petit musulman, histoire qui les lie l’un à l’autre avec tendresse et ironie, pour faire face au monde qui les entoure. Ils vont être ensemble, complices, jusqu’au bout de la vie. Lorsque Madame Rosa meurt, Momo lui peint le visage au Ripolin, l'arrose des parfums qu'il a volés et se couche près d'elle pour mourir aussi.

En quoi ce livre vous a séduit/convaincu/touché

J’ai beaucoup aimé ce livre plein de fantaisie tout en étant dramatique :

D’une part, parce que les personnages de Momo et de Madame Rosa sont attachants et aussi truculents qu’émouvants.

D’autre part, parce que l’auteur invente un style plein d’humanité et d’humour, dans le genre parlé, familier, mais sans argot, qui éclate en formules cocasses, incongrues, lapidaires. Les phrases sont déformées et provoquent un effet comique, burlesque mélangé au tragique de la situation des personnages.

La Vie devant soi est avant tout une histoire de langue. Dès les premières pages, on tombe sous le charme du parler du petit Momo. Élevé à l’école de la rue, Momo maltraite la grammaire et la syntaxe, déforme les mots et les expressions, mais offre en même temps un langage poétique et puissamment littéraire. Tout le récit repose sur cet exercice de style extrêmement périlleux mais parfaitement réussi puisque dès la première page, on oublie totalement l’écrivain. Toute l’attention du lecteur est portée vers cet enfant singulier qui nous raconte la vie de tout ce petit monde à sa manière.

Par exemple, il utilise « se défendre » à la place de se prostituer, ou encore « la pilule pour l'hygiène » à la place de la pilule contraceptive. Ainsi, des phrases comme « on habitait au sixième à pied » signifie qu'ils habitaient au sixième étage et qu'ils montaient à pied.

Sous le pseudonyme d’Emile Ajar, Romain Gary a réinventé un style d’écriture : on le sent très proche de Momo, immigré d’origine Algérienne comme lui-même est immigré d’origine juive. Le petit garçon a également une vocation d’écrivain.

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