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Fiche de lecture, La vie devant soi, Romain Gary

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Par   •  9 Novembre 2016  •  Fiche de lecture  •  2 160 Mots (9 Pages)  •  8 689 Vues

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Fiche de lecture Romain Gary

La vie devant soi

Personnages principaux :

Momo : Jeune orphelin d'origine arabe, fils de prostituée, il est élevé par Madame Rosa dans un quartier pauvre de Paris. Il est conscient des problèmes et sujets de la société (Prostitution, terrorisme, suicide assisté), il a des aspects délinquants : il est insolent, essai de drogue, crise de violence, vole. Cependant malgré tout il reste attaché a Madame Rosa malgré leur différences.

Madame Rosa : Juive polonaise de 65 ans, phobie des Allemands, de l'hôpital et du cancer. Ancienne prostituée qui s'occupe désormais d'enfants de prostituée dont Momo malgré ces airs malade et sénile. Elle apprécie bcp Momo et s'inquiète de son avenir.

Monsieur Hamil : Homme musulman, vieil ami de Madame Rosa, il sera la source d'inspiration et d'instruction de Momo, dont il représente le père, de part son intérêt a lire des Victor Hugo. Au fil de l'oeuvre il deviendra de plus en plus seul et aveugle.

Les autres personnages sont relativement secondaire et représente un futur pour Momo ou tout simplement représente une figure des moeurs de la société à l'époque de Gary.

Le lieux principal de l'action est Paris, plus précisément les quartiers défavorisés de la capitale française. Le lieux principale reste tout de même l'appartement dans vieil immeuble de Madame Rosa, là où loge Momo

Paragraphe notable :

J'ai pour le moins trouvé la page14 interressante quant au action de Momo pour coprendre qui sont ses parents ce qui nous montre une certaine perséverance chez ce dernier.

Resume du l'oeuvre :

Les deux premières pages de la Vie devant soi sont très fortes, essentielles. Tout Émile Ajar est là, dès les premières lignes, comme le parfum d'une oeuvre où l'homme, dépouillé de ses artifices, se trouve d'emblée confronté à son irrémédiable condition. C'est un véritable morceau d'anthologie où la substance se dégage des mots.

Le succès de La vie devant soi fut impressionnant. Plus d'un million d'exemplaires vendus, qui en font, sur le plan commercial l'équivalent des Grands Goncourt. Mais sans parler de l'effet promotionnel né du refus du prix, il repose un peu sur un malentendu. De nombreux lecteurs sans malice, solidaires de toute enfance malheureuse, virent dans le lien filial unissant cette vieille pute hors d'usage et ce petit Chose de la Goutte-d'Or, lui-même fils de pute abandonné, une énième suite aux Allumettes suédoises de Robert Sabatier, version judéo-arabe. En Momo un public trop sensible, épris de stéréotypes sentimentaux, crut tenir, en plus cru, en plus désespéré, mais dans la même veine populiste et misérabiliste, son David Copperfield. On s'apitoya sur la détresse de ces déshérités, sur l'optimisme forcené de ce petit Poucet des bas-fonds, immigré de surcroît.

C'est méconnaître La Vie devant soi, au titre trompeur, que d'y voir une peinture de l'enfance déchirée, là où se joue l'universelle tragédie de la mort.

Si Momo est ce narrateur essentiel qui donne son ton au récit, madame Rosa en est l'épicentre. C'est autour d'elle, de ses hantises, de son inexorable détresse qu'est construite toute l'œuvre. C'est d'elle que naît l'émotion. Autour de toute cette vie qu'elle a derrière soi et de la mort qui est devant elle.

Momo est beaucoup plus qu'un témoin pour qui la mort ne serait qu'un spectacle, un accident incompréhensible, proprement impensable. Ici la mort surgit au coeur de l'enfance, de l'existence même. Momo fait l'expérience de la vie à travers le délabrement de madame Rosa. Son agonie à elle se vit en lui. La fin surgit dès le début.

Émile Ajar c'est Gary expulsant son angoisse de vieillir, une perspective qui le rend malade et pas seulement au sens figuré. Entre madame Rosa qui meurt et Momo qui la voit mourir, Gary ne se retrouve pas nécessairement du côté du narrateur. La jeunesse de Momo est confrontée à l'angoisse d'une vieillesse désespérée ou presque. Chaque fois la mort ou le vieillissement qui la préfigure, ses souffrances, ses humiliations constituent la matière du roman. Comment se survivre quand on a pour toujours la nature contre soi ? Thème suffisamment essentiel pour déterminer les deux oeuvres majeures d'Émile Ajar. " page 148 il écrit " Ce monsieur Charmette avait un visage déjà ombragé, surtout autour des yeux qui sont les premiers à se creuser et vivent seuls dans leur arrondissement avec une expression de pourquoi, de quel droit, qu'est-ce qui m'arrive. Je mes souviens très bien de lui, je me souviens comment il était assis tout droit en face de Madame Rosa, avec son dos qu'il ne pouvait plus plier à cause des lois du rhumatisme qui augmente avec l'âge, surtout lorsque les nuits sont fraîches, ce qui est souvent le cas hors saison. " [……] Ils avaient peur, tous les deux, car ce n'est pas vrai que la nature fait bien les choses. La nature, elle fait n'importe quoi à n'importe qui et elle ne sait même pas ce qu'elle fait, quelquefois ce sont des fleurs et des oiseaux et quelquefois, c'est une vieille juive au sixième étage qui ne peut plus descendre. ". [….] " Je ne suis pas tellement chaud pour les lois de la nature.

Page 158 il y a aussi une description du temps qui est très pertinente " Je suis resté un bon moment avec lui en laissant passer le temps, celui qui va lentement et qui n'est pas français. Monsieur Hamil m'avait souvent dit que le temps vient lentement du désert avec ses caravanes de chameaux et qu'il n'était pas pressé car il transportait l'éternité. Mais c'est toujours plus joli quand on le raconte que lorsqu'on le regarde sur le visage d'une vieille personne qui se fait voler chaque jour un peu plus et si vous voulez mon avis, le temps, c'est du côté des voleurs qu'il faut le chercher ".

L'angoisse de madame Rosa est de mourir dans les conditions auxquelles elle a échappé à Auschwitz, d'être obligée de vivre de force, à l'hôpital, transformée en légume, comme ce comateux prolongé 17 ans par les progrès de la médecine, ce qui constitue jusqu'à présent un record du monde de longévité végétative. Il est un âge où l'on perd l'esprit de compétition. Elle qui a connu les camps d'extermination craint que la mort ne soit plus mal administrée par les bourreaux en blouse blanche que par les brutes casquées qui ne respectaient aucune loi.

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