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Commentaire Bérénice de Racine (1670)

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Par   •  8 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  533 Mots (3 Pages)  •  276 Vues

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EXERCICE DE PRÉPARATION AU COMMENTAIRE LITTÉRAIRE :

Extrait de Bérénice de Racine (1670)

(Contexte : dans les premiers jours de son règne, Titus, empereur romain, doit renoncer à

épouser la femme qu’il aime, Bérénice, reine de Judée, car la loi romaine interdit d’épouser une

reine étrangère.)

TITUS

N’accablez point, Madame, un prince malheureux.

Il ne faut point ici nous attendrir tous deux.

Un trouble assez cruel m’agite et me dévore,

Sans que des pleurs si chers me déchirent encore.

Rappelez bien plutôt ce coeur, qui tant de fois

M’a fait de mon devoir reconnaître la voix.

Il en est temps. Forcez votre amour à se taire ;

Et d’un oeil que la gloire et la raison éclaire

Contemplez mon devoir dans toute sa rigueur.

Vous-même contre vous fortifiez mon coeur ;

Aidez-moi, s’il se peut, à vaincre sa faiblesse,

A retenir des pleurs qui m’échappent sans cesse ;

Ou, si nous ne pouvons commander à nos pleurs,

Que la gloire du moins soutienne nos douleurs ;

Et que tout l’univers reconnaisse sans peine

Les pleurs d’un empereur et les pleurs d’une reine.

Car enfin, ma Princesse, il faut nous séparer.

BERENICE

Ah ! Cruel, est-il temps de me le déclarer ?

Qu’avez-vous fait ? Hélas ! Je me suis crue aimée.Au plaisir de vous voir mon âme accoutumée

Ne vit plus que pour vous. Ignoriez-vous vos lois,

Quand je vous l’avouai pour la première fois ?

A quel excès d’amour m’avez-vous amenée !

Que ne me disiez-vous : «Princesse infortunée,

Où vas-tu t’engager, et quel est ton espoir ?

Ne donne point un coeur qu’on ne peut recevoir».

Ne l’avez-vous reçu, cruel, que pour le rendre,

Quand de vos seules mains ce coeur voudrait dépendre ?

Tout l’empire a vingt fois conspiré contre nous.

Il était temps encor : que ne me quittiez-vous ?

Mille raisons alors consolaient ma misère :

Je pouvais, de ma mort, accuser votre père,

Le peuple, le sénat, tout l’empire romain,

Tout l’univers, plutôt qu’une si chère main.

Leur

...

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