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Comme traité la Bête Humaine

Commentaire de texte : Comme traité la Bête Humaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 078 Mots (5 Pages)  •  550 Vues

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Commentaire : La Bête Humaine. Chap II : « Jacques fuyait dans la nuit mélancolique »

Vous trouverez dans ce document, des exemples rédigés, le plan détaillé, mais aussi des commentaires pour vous permettre de mieux comprendre les attentes de l’exercice en voyant concrètement la méthodologie appliquée. En espérant que cela vous aidera à progresser pour un prochain commentaire !

Proposition d’introduction rédigée :

-Amorce, qui prend appui sur des connaissances sur le mouvement littéraire de l’auteur : le naturalisme

-Présentation de l’extrait, mais surtout, projet de lecture (problématique) : qu’allons-nous étudier à travers de ce texte

-Annonce du plan (seulement I et II), en faisant en sorte de proposer des phrases correctes, dans y « coller » les titres du plan

Lorsqu’il entreprend d’écrire la saga des Rougon-Macquart, Zola entend bien appliquer la science à la littérature. Ainsi, il s’inspire aussi bien des avancées de Claude Bernard en matière de sciences expérimentales que des récents ouvrages sur l’hérédité ou encore l’étude des milieux. Son projet consiste donc à étudier l’influence des milieux sur ce que l’on pense inné à son époque, à savoir la folie et l’alcoolisme, deux « tares » héréditaires dont il cherchera à dérouler la transmission dans les deux branches de la famille, l’une favorisée, les Rougon , l’autre défévorisée, les Macquart. Dans La Bête Humaine, l’un des dernier volets de cette « histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire », nous suivons donc Jacques Lantier, fils de Gervaise Macquart, conducteur de train aux pulsions meurtrières. Dans notre extrait, il vient de fuir pour éviter de tuer Flore, une jeune femme avec laquelle il a grandi. C’est au travers d’un long monologue intérieur que nous rentrons dans la psychologie de ce personnage ambigu, en proie à des pulsions qui le dépassent. Nous étudierons donc dans un premier temps comment cette fuite de Jacques s’effectue dans un décor symbolique pour ensuite aborder la façon dont Zola fait de Jacques un cas d’étude naturaliste sur la folie héréditaire.

Proposition de plan semi détaillé :

Je n’ai indiqué les procédés que pour vous aider à les répartir ; à vous d’en ajouter à partir du Google Doc et du travail de groupe. Il faudrait y ajouter des repérages précis et leurs analyses pour obtenir un « vrai » plan détaillé.

I)

A)Un personnage « égaré » :

-Nous entrons « dans la tête de J. (monologue intérieur)

-Un personnage en fuite et égaré

B)Un cadre spatio temporel symbolique

-La nuit, l’obscurité : image des « ténèbres » intérieures de Jacques

-Le « labyrinthe », symbole des méandres de son esprit et d’une situation dans issue apparente

II)

A)La démarche naturaliste à l’œuvre :

-Le romancier procède comme un scientifique (Récit mené par un narrateur extérieur : gage d’objectivité)

-Jacques est un cas d’étude (cobaye) (utilisation du point de vue interne pour comprendre ce qui se passe en lui : mécanismes psychiques)

A)Jacques et sa folie héréditaire :

-La folie de J. : une fêlure contre laquelle il ne peut rien

-Le poids de l’hérédité en question : de la famille aux premiers hommes

Proposition de sous-partie : I)A)

-Phrase qui reprend le I

-Phrase qui reprend le A

-Première idée (- du plan détaillé)

Procédé :

Relevé : entre guillemets

Analyse

-cette phrase développe la première idée et introduit un autre procédés

-2ème idée (tiret dans le plan détaillé)

Cet extrait met donc en scène la fuite de Jacques dans un cadre symbolique. Tout d’abord, c’est un personnage égaré que nous suivons dans sa course folle. On peut commencer par constater que Zola nous fait ici littéralement entrer dans la tête de Jacques, au moyen d’un long monologue intérieur, comme en témoigne l’utilisation majoritaire du discours indirect libre : « Ah ! oui, tout ce monde qui passait, le continuel flot tandis que lui agonisait là ! » ou encore « Voilà qu’il avait voulu la tuer, cette fille ! » auquel fait écho quelques lignes plus bas « Elle, mon Dieu, cette Flore qu’il avait vue grandir ! ». Le lecteur peut ainsi directement assister au flot continuel de pensées, de réflexions qui assaillent le personnage en proie à une grande détresse. Ce personnage est en effet lui-même en quête de compréhension de ses propres pulsions, comme nous pouvons le remarquer à travers plusieurs phrases exclamatives, rendant compte de ses interrogations, voire de son indignation face à son propre comportement : « Et ce n’était point parce qu’elle lui résistait, non ! c’était pour le plaisir, parce qu’il en avait envie. » ou encore cette interrogation « Qu’avait-il de différent, lorsqu’il se comparait aux autres ? » qui nous montre un personnage souffrant de ce sentiment de différence, voire d’anormalité qu’il porte depuis toujours.

Mais ce que nous donne surtout à voir Zola dans cette page, c’est un personnage dont la fuite représente l’égarement intérieur : en effet, l’utilisation des nombreux verbes d’actions conjugués au passé simple dans le début du texte, tels que « monta », « retomba », « se lança », « dévala » ou encore, « buta », soulignent les déplacements nombreux et brusques du personnage qui court sans vraiment savoir où il va comme le sous-entend le verbe « il battait les pentes », accompagné par le complément circonstanciel de temps : « depuis plusieurs minutes ». Ainsi, le personnage erre dans ce paysage, car c’est bien sa raison qui est égarée : on dit d’ailleurs bien de quelqu’un qui a perdu la tête que son esprit « bat la campagne ».

Proposition de conclusion :

-Bilan qui reprend l’intitulé des sous-parties pour rappeler ce que l’étude nous a appris

-Ouverture : ici, on utilise le texte de Freud, vu en cours, pour ouvrir sur la portée de l’extrait. On aurait pu ouvrir sur un autre passage du roman pour montrer, soit son « humanité (quand il comprend qu’il ne peut pas tuer de sang froid) ou le moment où ses pulsions le rattrape (le meurtre de Sandrine)

Ainsi, cette page nous permet de mieux comprendre l’égarement de Jacques, notamment par la mise en place d’un cadre spatio temporel symbolique. Mais Zola s’efforce avant tout de construire un cas d’étude naturaliste, celui d’un personnage en proie à la folie héréditaire, voire archaïque. Jacques devient ainsi à nos yeux un personnage à la fois attachant par son humanité, mais aussi inquiétant par son désir de tuer. C’est cette tendance à la violence qu’étudiera Freud à peine trente ans après La Bête Humaine, tendance qu’il considère comme inhérente à tout homme, et que la société aurait pour but de contrôler…Preuve que Zola avait construit, avec son roman, une œuvre visionnaire.

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