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Charles Baudelaire analyse d’oeuvres

Commentaire de texte : Charles Baudelaire analyse d’oeuvres. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  2 076 Mots (9 Pages)  •  519 Vues

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Les réponses des questions sont données dans cette explication

B. Explication linéaire / Recueillement

a) Par l’utilisation de la majuscule, la « Douleur est présentée comme un personnage familier que le poète tutoie (elle n’est plus un état, un sentiment).

-  cette allégorie donne une identité incertaine de la douleur : un enfant turbulent ? qu’il faut rappeler à l’ordre mais sans brutalité, par sa mère ? « sois sage », « tiens toi plus tranquille » v1

- ou une mère ou une amante ? par l’exclamation lyrique « ô » v1

et l’utilisation du féminin.

- la familiarité et l’affection entre le poète et sa douleur sont soulignées par : le tutoiement ; les apostrophes répétées « ma douleur » (v1 et 8) ; « ma chère » (v.14), plus l’adjectif possessif « ma », et le geste « donne-moi ta main »

b) L’invitation à contempler le « Soir » (v1) ; « le voici » (v2) est suivie de la description de la « ville » (v3) dans une « atmosphère obscure, avec un jeu de lumière en demi-teinte par la descente progressive du soir « il descend » (v2)

b) Cette ville se peuple peu à peu : la « multitude vile » côtoie des personnages allégoriques « Le Soir » (v.2) ; le Plaisir (v.6) ; avec une atmosphère sonore violente par les claquements de fouet (v.6 du « bourreau, remords) –

Les termes dépréciatifs « vile » v5, servile (v.7) à la rime expriment le mépris du poète.

- Une architecture « balcons » avec une arche (v.12) mais sans précision, seulement des rapprochements insolites avec la métaphore de « balcons du ciel », habités par d’étranges créatures.

c) Mais ce poème est aussi un tableau intérieur, un dialogue avec soi-même. Le poète peint ici l’homme en proie au spleen qui résulte de sa double postulation, partagé entre « la paix » et « le souci » (v.4)

- Dans la ville où règnent le vice et le mal, l’homme devient esclave du plaisir « servile », « Plaisir ». – L’expression « cueillir de remords » (v.7), comme s’il s’agissait de fruit, fait penser à une invitation à la jouissance immédiate ( Le carpe diem), refusée !

- Le poète exhorte à nouveau sa douleur « ma douleur …loin d’eux », pour conjurer sa solitude, avec « loin d’eux » v.q et l’enjambement aux v.8 et 9.

- Changement de décor-paysage imaginaire, idéalisé unissant le ciel « balcons » (v10) et l’eau (v11). Les verbes de mouvements à l’infinitif y suggèrent de lents déplacements du haut vers le bas « se pencher » ; « s’endormir » ; puis du bas vers le haut « surgir »

-paysage sonore : Le dialogue intime avec la douleur se fait dans une atmosphère d’endormissement « Le soleil s’endormir » v.12 ; d’où un nocturne en tonalité mineure avec des sonorités graves souvent nasales, des liquides « [son] long linceuil traînant à l’orient (v.13)

le rythme devient harmonieux : Les deux derniers vers soulignent une lente et dansante majesté de la Nuit.

- les personnages allégoriques (en majuscule) sont nombreux ; et deviennent des futurs proches, des amis ; le temps « Années » v.9, la « Nuit » v.14 ; le sentiment de Regret (v.14) et l’élément naturel « le Soleil » (v.12) ; précisés avec des adjectifs positifs «  souriant » (v.11) ; « douce » v.14 mais aussi avec des adjectifs négatifs « moribonds (v.12) ; les Années (v.9) avec les robes surannées (v.10), passées, fantomatiques « défuntes (v.9) rappellent le passé qui n’est plus douloureux et suscitent le Regret souriant (v11).

d) Le monde extérieur et le monde intérieur du poète entrent dans une harmonie presque féerique. Dans les tercets, les rimes féminines contribuent à cette atmosphère onirique, immatérielle. Le soleil lui-même peut « dormir » (v.12). Cette « douce Nuit » (v.14) avec son « linceuil » (v.13) s’approche paisiblement. Ici, elle est transfigurée en présence féminine amicale et consolatrice. Peut-être une correspondance avec l’attente du poète de la délivrance de la mort ?!

Ainsi l’alchimie poétique, cette magie de la poésie, par le charme des évocations, la musicalité des rythmes et des sonorités, le poète enchante son propre mal et l’apaise. Cette alchimie a le même effet sur le lecteur.

Remarques : ne pas oublier

La fiche avec introduction et conclusion

La transformation de la « boue » en « or » /- Le projet de lecture choisi

Docs complémentares : la Charogne – la servante au grand cœur à relire


Texte 4 : / Parcnus         Correction

« Le Vierge, le vivace … de Mallaimé –

1°/ L’expression de l’impuissance parcourt le texte à travers l’image symbolique de l’oiseau dans la glace du lac gelé ;

Le pouvoir emprisonnant de la glace qui gène l’envol et réduit au silence, mis en évidence par des images d’un monde stérile et blanc ; les termes « lac dui » (v.3) ; givre (v.3) ; « glacie » (v.4) ; « hiver v.8 blanche » v.9 ; pur éclat (v.12) ; froid (v.13)

Un décor d’hiver dont le pouvoir anéantissant est mis encore en relief par « oublié » (v.3) et les négations (v.4 ; 6 et 7)

Le lac gelé retient l’oiseau prisonnier : l’utilisation des négations et de la formule mi-interrogative et mi-exclamative, l’inversion du sujet, repris par « il » et le point d’exclamation (strophe1) soulignent cela –

L’allusion au déchirement possible (v.2) puis l’insistance sur la non-fuite (v.4) soulignent l’immobilité.

L’idée d’impossible mouvement est soulignée par l’absence quasitotale de compléments de lieux (càd la destination d’un déplacement)

Le jeu des assonances et des rimes en [i] renferment chaque vers sur un son repris inlassablement. Chaque vers semble appeler une suite, une ouverture, un prolongement mais se trouve brisé par cet élan par les rythmes et les syntaxes qui créent de ruptures : la continuité syntaxique (quatiain) est compue 3 fois par la fin du vers qui ne suggère pas une suite.

L’incapacité de se mouvoir n’est jamais ressentie que lorsque se manifeste un désir de mouvement-

<= Et cela donne son originalité et son dynamisme à ce sonnet –

...

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