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Chanson d'automne, Paul Verlaine

Commentaire de texte : Chanson d'automne, Paul Verlaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 986 Mots (8 Pages)  •  2 759 Vues

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Français                                                                                                     Frederick Busch 1MS3

Paul Verlaine : "Chanson d'automne"

Analyse globale

[pic 1]

Jean-Baptiste Camille COROT, Le coup de vent 

Mars 2014

Introduction

Situation du poème et du recueil :

Le poème « Chanson d’automne » est tiré du recueil « Poèmes saturniens » de Paul Verlaine et fait partie d’un groupe de poésies réunies sous le nom de « Paysages tristes » au sein de ce recueil.

Publiés en 1866, les « Poèmes saturniens » sont les poèmes de jeunesse de Paul Verlaine, ses premiers pas dans la poésie, il a alors 22 ans.

Durant sa vie, Paul Verlaine donnera naissance à un groupe de poètes réunis sous le nom de "poètes maudits". Dans ses articles, il parle de six poètes dont la vie entière serait placée sous le signe du tragique. La malédiction a de multiple facette: frustrations affectives, difficultés matérielle, provocation par des sujets tabous ainsi que déchéance physique et sociale entraineront la marginalisation ces poètes qui se réclament différents et incompris du reste de la société bourgeoise et conformiste. De plus, Verlaine se dit né sous l'influence maligne de Saturne (Cronos), dieu du temps, qui lui aurait réservé "une bonne part de malheur". Cette influence divine est son explication à son malaise profond ainsi qu'à sa langueur mélancolique qui apparaît tout au long du recueil.    

Rappel sur son auteur : Paul Verlaine

Paul Verlaine naît le 30 mars 1844 à Metz. Il est fils unique d’une illustre famille de petit-bourgeois aisés. C’est un enfant difficile et gâté qui n’en fait qu’à sa tête. Il sera vite mis en internat.

Plus tard, après avoir obtenu son baccalauréat, il commence des études de droit qu’il abandonnera. Il préfère fréquenter les cafés et les cercles littéraires. Très vite cependant, il basculera dans une vie d’excès, particulièrement celui de l’alcool. La mort de son père ainsi que de sa sœur adoptive qui est en même temps sa cousine et dont il est profondément amoureux aggraveront cette tendance.

Marié et père d’un fils, son couple sera détruit par des crises de violences et ses escapades avec des hommes, voire des enfants. Il aura une relation destructrice avec Rimbaud, « son grand amour ».

Rongé par son alcoolisme, il passera une vie tumultueuse où s’enchaînent voyages et escapades, séjours en prison, hospitalisations pour finalement mourir ruiné, misérable, à Paris le 10 novembre 1891.

Forme et structure du poème

Le poème est constitué de 3 sizains, c’est-à-dire de 3 strophes de 6 vers chacune. Les vers, bien que libres, suivent un système métrique harmonieux sans faille.

Vers                Pieds

1                4

1                4

3                3                6 vers constituent une strophe

4                4                        

5                4

6                3

D’une excellente qualité, les rimes uniquement riches et suffisants s’enchaînent selon un motif d’une régularité parfaite.

Vers                rimes

  1. A
  2. A
  3. B
  4. C
  5. C
  6. B

Une rime plate masculine (AA) est suivie d’une rime embrassé, où chaque premier et dernier vers (B, souligné) est une rime féminine enlaçant une rime masculine (C).

On retrouve même une « rime léonine » une rime qui compte 4 (ou plus) sons en communs: ici les sont [o;t;o;n]

« Les sanglots longs

Des violons

     De l’automne

Blessent mon cœur                       1e strophe: présence d'allitérations des sons [l] et [m] ainsi que de                                      

D’une langueur                                 répétitions des nasales [ɑ̃] et [ɔ̃]

     Monotone

                                                       

Tout suffocant

Et blême, quand  

     Sonne l’heure,

                                                             2e strophe: les assonance du son [s] dominent et les nasales sont

Je me souviens                                     toujours présentes

Des jours anciens

     Et je pleure ;

Et je m’en vais

Au Vent mauvais

     Qui m’emporte

Deçà, delà,                                  3e strophe: on observe l'allitération du son [m] et la présence

Pareil à la                                         renforcée des nasales dans les trois premiers vers                                 

...

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