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COMMENTAIRE DE TEXTE – CANDIDE, Voltaire

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Par   •  21 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 568 Mots (7 Pages)  •  903 Vues

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COMMENTAIRE DE TEXTE – CANDIDE, Voltaire

 (Chap. XVIII, Ce qu’ils virent dans le pays d’Eldorado) 

INTRODUCTION

Comment Voltaire , à travers la découverte de l’Eldorado , critique t-il l’Ancien Monde ?

I- la description d’une utopie

Candide et Cacambo sont conduits dans la ville d’Eldorado puis à la cour du roi :à ils y découvrent un monde merveilleux et véritablement extraordinaire. Le lieu décrit est une utopie, un monde parfait dans tous les domaines.

A- UN LIEUX EXOTIQUE ET MERVEILLEUX

Eldorado apparaît comme un lieu hors du commun qui mêle exotisme et merveilleux.

On y retrouve dans un premier temps le thème du merveilleux : tout est grand dans ce nouveau monde (relever le champ lexical de la grandeur :, « les édifices publics élevés jusqu’au nu », les « grandes places »).

Le décor est exotique : « fontaine d’eau rose , de liqueur de sucre de Cannes ».

Rien n'est semblable au monde connu de Candide. C’est pourquoi on observe des adjectifs d’approximation : « une espèce de pierreries », une odeur semblable à celle du girofle et de la cannelle. » La description d’un monde si nouveau et exotique ne peut être qu’ imparfaite, imprécise.

La présence répétées d’hyperbole et l’emploi du superlatif érigent Eldorado en monde de perfection : « le plus de plaisir »

C’est aussi un lieux d’abondance.

La perfection d’Eldorado est  mise en relief par l’utilisation des grands nombres :, « 5 ou 6000 musiciens », « milles colonnes », « Une galerie de 2000 pas »,

La répétition de « mille » dans l’expression ci-dessus ,il s’agit d’un nombre hyperbolique qui souligne l’opulence

L’abondance est aussi perçue à travers l’emploi de la forme pluriel pour décrire les éléments de la ville d’Eldorado: « les édifices publics »,« les marchés », « les fontaines ».

D’ailleurs ces éléments sont énumérés sur plus de quatre lignes : cette accumulation, porté par un rythme amples (du fait des juxtaposition et des deux propositions subordonnée relative ) mais en évidence les richesses matérielles de ce lieu : « on leur fit voir la ville, les édifices élevés jusqu’au nus, les marchés orné de 1000 colonnes, les fontaines d’eau pure, les fontaines de rose, celle de liqueur de canne à sucre, qui coulaient continuellement […] Qui répondez une odeur semblable

 […] »

Cet univers est associé à la grandeur, à la démesure : utilisation du procédé de l’hyperbole.

Dimension colossale : exagération des chiffres, « 220 pieds de haut », « jusqu’aux nues », « mille colonnes », « deux mille pas ».

B- UN système judiciaire innexistant

 En ce qui concerne le système judiciaire, l’Eldorado n’en présente pas.

En effet, lorsque Candide demande à voir la cour de justice, le parlement et les prisons, on l’informe que la ville en est dépourvue, car ceci leur parait inutile. Par conséquent, on peut imaginer que l’Eldorado soit assez tolérant, que ses habitants soient justes et loyaux entre eux et que le roi n’exerce pas de pouvoir absolu sur ses sujets.

L’absence de répression marquée par de nombreuses négations : « il n’y en avait point », « on ne plaidait jamais », « on lui dit que non ». De façon implicite suggère l’absence de violence et de délits.

Enfin, la phrase : « nous sommes tous ici du même avis », inclut une certaine homogénéité du peuple et une absence de conflits.  La sagesse des habitants leur permet de vivre sainement dans un esprit de tolérance.

 L’eldorado s’appuie sur un model de convivialité.

En effet on retrouve une simplicité des rapports de protocole :
« L’usage est d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés », « Candide et Cacambo sautèrent au cou de sa majesté ».

Pas de solennité, de codes, de rites : une familiarité conviviale .

C- UNE RELIGION PLUS QUE RESPECTABLE

Enfin, la religion d’Eldorado semble très tolérante, contrairement à la France de 1759.

En effet, le vieillard, en répondant au questionnement de Candide, montre qu’ils croient en une autorité supérieure : « nous avons, je crois, la religion de tout le monde : nous adorons Dieu du soir jusqu’au matin ». Mais ce qui diffère des autres modèles religieux, c’est l’absence de « clergé », de hiérarchie religieuse et un culte assez simple (« Nous ne le prions point […] nous le remercions sans cesse »). Candide, qui, à travers son interrogation et une assonance en « q » dans : « Quoi ! Vous n’avez point de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent, et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leur avis ? », montre la surprise qu’il a de constater cela. Cette suite d’interrogations induit de façon ironique que la religion catholique est partout en France à cette époque. Elle gère les différentes institutions qui existent dans le pays. Ce qui, dit de cette manière, indique à quel point son emprise est grande et peu pertinente. Voltaire est ainsi présent dans ces propos, puisqu’il était lui-même déiste. Pour finir, la phrase qui suit ces interrogations : « Il faudrait que nous fussions fous », permet à Voltaire de caractériser cette emprise, de folie.

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