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Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Dissertation : Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 477 Mots (6 Pages)  •  1 547 Vues

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Caussinus                                        

Louis

1G3  

Dissertation Les Fleurs du Mal

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       En 1856, Victor Hugo publie un recueil nommé Contemplation. Dans celui-ci, Hugo propose le poème « L’araignée » qui grâce à éloge qualifiable de paradoxal, développe un éloge à la laideur. Il sublime ce qu’il ne l’est pas. :

« J’aime l’araignée et j’aime l’ortie

  Parce qu’on les hait »

Baudelaire, dans son recueil Les Fleurs du mal, utilise aussi le principe de l’éloge paradoxal et  prend la laideur comme matériau poétique. Le dernier vers du projet d’épilogue de 1868 prend maintenant tous son sens :

«  Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or »

On retrouve dans ce ver une association antithétique de la boue et de l’or.

A travers chaque vers, Baudelaire souhaite expliquer son projet de « sorcellerie évocatoire ». On peut donc se demander si l’originalité de cette démarche poétique tendrait essentiellement aux matériaux élus par le poète ? Ou ne résiderait- elle pas plutôt dans une conception alchimique originale dont l’objectif serait de faire affleurer une forme de beauté inédite ? Pour répondre à ceci, nous allons voir comme Baudelaire voit la boue, ensuite nous allons expliquer la méthode de sublimation baudelairienne et pour finir la beauté bizarre.

       Pour commencer, nous allons décrypter le point de vue de Baudelaire sur la boue : pour lui c’est une matière organique en décomposition, une métaphore de la misère et pour finir elle sert de morale.

       Dans un premiers temps, on remarque que Baudelaire voit la boue comme de la matière en décomposition. En effet dans son poème intitulé  Une Charogne , il fait l ‘éloge d’une charogne qui est un thème normalement apoétique. A la fin de son poème il fait référence à une femme ce qui montre qu’a partir d’un thème apoétique comme la charogne qui représente la boue, il arrive à faire de l’or car la femme est synonyme de beauté alors que la charogne est synonyme de pourriture et de mort.

       Dans un second temps, Baudelaire fait de la boue une métaphore de la misère. Il fait référence à cette à cette misère dans la partie du recueil appelé les Tableaux Parisiens et plus précisément dans le poème Les Petites Vielles. En effet, dans ce poème, il décrit les vielles comme des « montres » qui subissent la misère :

« Sous des jupons troué et sous de froids tissus ». Le fait qu’il utilise une nouvelle fois un thème apoétique que l’on peut associé à la boue, démontre qu’il se sert de la boue pour créer l’or.

      En troisième temps, Baudelaire se sert de la boue comme d’un constat sur son temps. Un constat désenchanté sur son époque car il considère que celle-ci est pleine de vis et n’a aucunes ambitions. On peut voir son constat grâce à la métonymie du réel qu’il réalise dans son poème Au Lecteur.

       On peut donc dire que Baudelaire voit la boue comme une matière organique en décomposition,  comme une métaphore de la misère et comme d’une morale. Et que ces points de vues sur la boue lui serve de base pour sa méthode de sublimation.

       Ensuite, nous pouvons résumé  la méthode de sublimation baudelairienne pour sublimer par trois thème : il utilise le thème paradis artificiel, le thème du rêve et celui de la sorcellerie évocatoire.

       Baudelaire utilise le thème du paradis artificiel. En effet, il utilise ce thème pour oublier le spleen et supporter la condition humaine qu’il a imposé dans la première partie du recueil nommé Spleen et Idéal. Pour oublier ce spleen, il crée donc un type de paradis dans lequel il est éloigné de tout maux.

       De plus, Baudelaire utilise le thème du rêve. Il utilise ce thème dans certains poèmes comme Invitation au Voyage dans lequel il décrit ses rêves comme une réalité, il nous invite à voyager vers un idéal imaginaire. Or ce n’est pas qu’un rêve et non pas la réalité comme Baudelaire souhaite nous le faire croire. On est encore dans la boue mais qui est en train d’être transformé en or.

       En somme de ces deux thèmes, Baudelaire utilise ce qu’il appelle la sorcellerie évocatoire. La sorcellerie évocatoire réside en l’opération magique et dans le cas des Fleurs du Mal  en la transformation de la boue en or. La sorcellerie évocatoire s’inspire de plusieurs arts comme la peinture ou la musique. On retrouve cette sorcellerie dans plusieurs dont Correspondance ou encore Elevation et le Le Soleil.

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