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Bac Blanc Français: La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours

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Par   •  8 Février 2015  •  753 Mots (4 Pages)  •  1 156 Vues

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Questions

1. Les trois premiers textes du présent corpus sont respectivement un « Conte arabe » de Rabah Belamri extrait de Mémoire en archipel, et deux fables de Jean de La Fontaine extraites du livre premier, dans le premier recueil des Fables publiées en 1668 : « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion » et « Le Loup et l'Agneau ». Ces textes mettent en œuvre une série d'oppositions. Le « Conte arabe » est ainsi fondé sur la différence sociale entre le peuple et le roi. Cette différence se retrouve dans les deux fables, par la mise en scène de prédateurs représentant l'autorité, la violence et la puissance – le Lion dans le texte 2 et le Loup dans le texte 3 – face à des proies ou des « victimes » (au sens religieux d'animaux destinés au sacrifice) représentant l'innocence, la faiblesse ou la soumission : la Génisse, la Chèvre, la Brebis et l'Agneau. Cette confrontation de deux mondes opposés est soulignée dans le conte arabe comme dans le texte 2 par une opposition entre le singulier et le collectif : le roi est seul, tandis que les sujets sont une entité indénombrable (« la population ») ou trois animaux pacifiques « en société avec le Lion ». On note aussi des différences importantes dans la prise de parole : dans le conte, le peuple reste muet, seuls parlent Jeha, médiateur de la population, et le roi. Ce mutisme des faibles se retrouve dans le texte 2, où la parole est monopolisée par le Lion. Dans le texte 3, l'Agneau s'exprime. L'opposition est enfin spatiale. En effet, le roi et le Loup dominent, l'un ses sujets, l'autre sa proie : le roi est « sur son balcon » pour écouter son « peuple rassemblé à ses pieds », tandis que l'Agneau de la fable est placé, comme il le fait remarquer lui-même, « plus de vingt pas au-dessous [du Loup] ». Ces oppositions mettent en évidence le fossé qui sépare le détenteur du pouvoir, dont les désirs tyranniques ne sauraient être contredits, et les faibles ou les soumis, qui n'osent ou ne peuvent faire entendre leur voix.

2. Trois textes du corpus sont des apologues, c'est-à-dire des récits porteurs d'un enseignement ou d'une morale. Seul l'article « Autorité politique », rédigé par Diderot dans l'Encyclopédie, développe une argumentation directe : le locuteur, assimilable à Diderot lui-même, déploie, sous la forme d'un discours au présent de vérité générale, ses idées sur le thème annoncé par le titre, sans passer par le détour de la fiction. Contrairement au conte et aux deux fables, il ne met en effet aucun personnage en scène, et son propos n'est pas borné dans le temps d'une histoire, il cherche plutôt à tendre vers la généralité : « Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. » Toutefois, on peut observer des points communs entre cette argumentation et les trois récits. L'article, comme le conte et les fables, porte en effet sur le thème de l'autorité des monarques. Conformément à l'esprit des Lumières, Diderot dénonce la tyrannie fondée sur le postulat selon lequel l'autorité, contrairement à la liberté, n'est pas naturelle. Pour l'auteur, seuls la violence du tyran et le « consentement » du peuple permettent

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