Analyse linéaire la laitière et le pot au lait

Lecture linéaire 9: « La laitière et le pot au lait »,fable 10, livre VII (étude des vers 22 à 43

Première partie : v.22 à 29 : Le dénouement du récit de Perette

Deuxième partie : v.30 à 43 : La réflexion du fabuliste

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INTRODUCTION :

    Jean de La Fontaine est un auteur et poète français du courant classique  dont l’histoire littéraire retient essentiellement les Fables. La plupart de ses fables, en nous donnant des leçons de sagesse, confirment son ambition de moraliste. La laitière et le pot au lait est la dixième fable appartenant au livre VII des Fables. L’animal n’est plus ici le personnage central du récit : le fabuliste met en scène une jeune paysanne entreprenante qui se rend à la ville et rêve de fortune. 

    Dans cet extrait, nous découvrons la mésaventure d’une jeune laitière emportée par sa rêverie et qui verra à quel point le retour à la réalité peut être brutal.

    Nous verrons en quoi le récit plaisant de Perette permet -il de dégager un éloge paradoxal du rêve

    L’extrait se compose en 2 mouvements. Tout d’abord nous étudierons de quelle manière le récit de Perette se dénoue. Puis, dans un second temps nous nous intéresserons à la réflexion du fabuliste.

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Résumé :

Au début de la fable, le lecteur découvre le portrait d’une jeune laitière dynamique, alerte et déterminée, décidée à vendre son lait au marché (vers 1 à 6). Progressivement, le lecteur va accéder aux pensées du personnage, qui se laisse peu à peu embarquer dans des rêves de fortune. Perrette imagine en effet tirer le meilleur prix du lait afin de faire prospérer sa ferme. Les biens qu’elle imagine acheter grâce au gain de la vente, des poulets, un porc, et même une vache … vont croissants et sont présentés comme des certitudes alors même que le lait n’est pas encore vendu (v7 à 21). Prise au piège de son imagination débordante, plongée dans sa rêverie, Perrette croit à ce point à son rêve qu’elle voit son troupeau imaginaire gambader et l’accompagne en sautillant à son tour. Le rêve éveillé a conduit Perrette à confondre imaginaire et réel.

1. Le dénouement du récit de Perette

• “Perette là-dessus […] couvée » v.22/23 utilisation du présent de narration dans un récit au passé avec « saute » et « tombe » -> récit plaisant

Alexandrins -> longueur du rêve

•  “saute aussi, transportée”v.22 accélération -> Perrette est joyeuse
• “Le lait tombe” v.23 une sorte de rejet qui casse le rythme -> évocation d’une chute au sens propre, la laitière avait construit son avenir sur ce lait qu’elle revendrait mais il vient de tomber, donc son rêve s’effondre
• « adieu veau, vache, cochon, couvée » v.23 énumération -> son rêve se déconstruit comme des piliers qui tombent

Chute grâce à l’écriture de L.F -> Elle évoque l’effondrement de son rêve en partant du plus haut pour finalement revenir à la case départ

• « La dame de ces biens » v.24 expression ironique de L.F avec l’évocation de « ces biens » alors que la Laitière vient de tout perdre.
• V.25 à 29 Succession d’octosyllabes qui marquent la transition entre le rêve et la réalité -> plus rapide, plus brute
• « En grand danger d’être battue » v.27 expression qui montre que Perette va se faire battre. Sa situation finale est pire que sa situation initiale.
• « Le récit en farce en fut fait » v.28 montre que cette histoire est passée à la postérité. Elle est restée dans les mémoires

De ce récit, on peut alors s’attendre à une mise en garde contre la rêverie de la part du fabuliste L.F

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1. La réflexion du fabuliste

• V. 30 à 33 L’auteur commence par une succession de 3 interrogation
• “Picrochole, Pyrrhus[…] fous ? ”v.32 gradation avec « enfin tous »

Picrochole et Pyrrhus -> héros

« la laitière » mise au même plan que les héros

Antithèse avec les « sages »(pensée) et les « fous » (imagination) -> L.F s’adresse ici à tout le monde, car tout le monde a le droit de rêver.

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