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Alfred de Vigny, la Prison

Commentaire de texte : Alfred de Vigny, la Prison. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 153 Mots (5 Pages)  •  1 404 Vues

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Alfred de Vigny est un poète français romantique du 19ème siècle. Nous commenterons un de ses poèmes extrait de son recueil : Poèmes antiques et modernes publié en 1826. Avec son poème « La Prison » il reprend ici la légende du Masque de fer. Ce poème parle donc d’un moine qui rend visite à un prisonnier qui porte un masque de fer. Le poème est écrit en alexandrins et les rimes sont suivies. Nous répondrons à la question suivante : Comment et par quels moyens le poète souhaite-t-il nous faire ressentir de la compassion pour le prisonnier? Pour y répondre nous verrons dans un premier temps que la scène décrite est incontestablement pathétique puis dans un deuxième temps, le fait qu’elle mêle aussi le tragique.

Tout d’abord, et comme annoncé précédemment nous constatons que le pathétique est ancré dans le poème. Il a pour but de susciter l’émotion du lecteur. Nous avons ici un personnage (le prisonnier au masque de fer) qui est écrasé par son destin qui exprimera sa souffrance. Le poème intègre le personnage « d’un vieux moine » qui sera le personnage qui renforcera cette compassion car le prisonnier est sur le point de mourir, donc le moine est à ses côtés pour les derniers instants. Vigny écrit : « Les pleurs qu’il retenait coulèrent un moment »v.3  il nous écrit aussi que le moine ne parvient pas à tenir le crucifix correctement car ce dernier tremble : « Et ses mains […] à peine » v.5-6. Dès le début du récit Vigny instaure cette dimension pathétique avec une figure de l’église donc ici le moine, cela rend tout cela encore plus fort car le moine est une personne sainte. Il y a d’ailleurs un champ lexical religieux : « sur le front du vieux moine » v.1 « crucifix » v.5 ; « Chrétien » v.7 « prière » v.8 « prêtre » v.18 « pères » v.25 « couvent » v.30 « la Vierge et son fils » v.32 « foi » v.35 et « ange » au dernier vers. Mais il y a également la faiblesse mêlée à la souffrance qui constitue un champ lexical : « vieux » v.1 « pleurs » v.3 « tomba pesamment » v.4 « tremblaient » « tenaient à peine » v.6 « remords » v.7 « douleur » v.9. Le Masque de fer nous est décrit comme une bonne personne, ce qui rend sa mort proche pathétique : « qu’on racontait de lui des choses merveilleuses » v.21 « que le masque de fer avait vécu sans crime » v.33. Il y a d’ailleurs une majuscule à Chrétien pour le désigner, pour mettre en avant son bon côté d’homme de foi, bon aux yeux de Dieu. La description de son physique reste vague pour que nous lecteur puissions-nous mettre à la place du moine : « sans traits, et sans vie, et sans âge » v.14 il y a ici une accumulation hyperbolique. On compare même le Masque de fer à un « fantôme immobile » v.15. La description que nous avons de l’individu lorsqu’elle est plus précise reste toujours méliorative, dans le but de nous toucher émotionnel : « Qu’il tenait des discours […] ange » les quatre vers font l’éloge du prisonnier le comparant même à quelque chose de divin : « un ange » ce qui est paradoxal car le prisonnier est condamné alors que l’ange est pure et libre. Alors ici nous pouvons penser que l’ange sera le prisonnier une fois décédé mais que sur terre il ne peut être libre. Le temps utilisé est l’imparfait de description. Vigny nous peint un tableau avec ses mots, on parle ici de clair-obscur car il y a ce côté pictural dans le poème avec un champ lexical de la lumière : « flambeau » v.11 « feux » v.16 et au contraire celui de l’obscurité : « décoloré » v.12 « sombre » v.17. Vigny essaie dans le récit de conserver une certaine structure, avec un suspens. Dans la strophe une par exemple ce n’est qu’au vers 16 (donc à la fin de la strophe) que nous apprenons que « le captif » v.4 a un « masque de fer » v.16. Il y a d’ailleurs une allitération en f pour cette chute « fantôme » « offert » « feux » « fer ».  Il y a également un retour en arrière dans le récit car dans la deuxième nous revenons sur l’évasion du captif aux vers 26-29. En évoquant le terme captif, nous pouvons penser au destin inéluctable et donc cela nous mène à notre seconde partie : le registre tragique.

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