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Commentaire de texte : Discours sur le bonheur, Emilie du Châtelet

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Par   •  12 Mars 2018  •  Commentaire de texte  •  1 179 Mots (5 Pages)  •  2 231 Vues

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Commentaire de texte : Discours sur le bonheur, Emilie du Châtelet

Emilie du Châtelet, grande mathématicienne et physicienne française du siècle des Lumières, a écrit Discours sur le bonheur, entre 1744 et 1746. L’œuvre, originalement écrite à titre personnel, a finalement été publiée en 1779, après la mort de l’auteur. Comme le suggère le titre de son ouvrage, Madame du Châtelet y reprend un des thèmes philosophiques majeurs du siècle des Lumières mais en l’examinant d’un point de vue féminin. Son roman est destiné à des personnes aisées, à qui elle affirme, que pour trouver le bonheur, il faut « s’être défait des préjugés, être vertueux, se bien porter, avoir des goûts et des passions et [enfin] être susceptible d’illusions ».

Dans cette partie, Madame du Châtelet argumente la thèse selon laquelle, pour trouver le bonheur, il faut se « procurer des sensations et des sentiments agréables » en cultivant ses plaisirs et ses passions. Nous verrons donc ce qui fait la force de conviction de ce discours en s’intéressant dans un premier temps à la façon dont la mathématicienne défend ses idées puis, dans un deuxième temps, comment elle imprègne son texte des idées des Lumières.

Dans ce passage, Madame du Châtelet défend fermement ses idées en proposant un texte argumentatif avec un point de vue personnel et où elle réfute toutes les objections possibles.

On retrouve dans ce texte toutes les caractéristiques d’un texte argumentatif. L’écrivaine s’adresse à nous dès le début et nous fait entrer dans sa réflexion à travers l’expression « Il faut commencer par ». Elle nous mène ensuite dans un discours argumenté très structuré et logique. Madame du Châtelet utilise les conjonctions de coordination « donc » et « or » à plusieurs reprises ainsi qu’une conjecture introduite par « supposons », comme elle l’aurait fait dans une démonstration mathématique. Elle propose également dans son discours des antithèses, lesquelles permettent de mettre en valeur sa thèse par un jeu de contraste. Ainsi, elle oppose systématiquement « les malheureux » aux « heureux » comme on peut le constater dans l’asyndète « les malheureux sont intéressants, les gens heureux sont inconnus ». Elle se sert aussi de l’oxymore « bonheur obscur » pour faire ressortir ce contraste. Enfin, elle emploie des formules insistantes pour donner de la force à son discours, comme le pléonasme « se bien dire à soi-même » ou l’expression « je le répète encore ».

Par ailleurs l’auteur s’implique personnellement dans son texte. Cette implication est montrée par l’usage du présent d’énonciation ainsi que l’usage fréquent de la première personne du singulier « je » et du pronom personnel « me ». De plus, Madame du Châtelet emploie des tournures impersonnelles comme « il faut », « ce serait », ou encore la troisième personne du singulier « on », afin de donner des directives au lecteur et rendre sa thèse plus générale.

Enfin, la mathématicienne, en utilisant un registre oratoire, anticipe les objections de ses adversaires et met en avant leur thèse pour ensuite la réfuter. Elle a alors un raisonnement concessif et crée une sorte de dialogue avec les moralistes. Leur thèse est exprimée à l’impératif, lequel permet de souligner les ordres directs et intrusifs des moralistes. Elle utilise également dans ce passage le présent de vérité général pour rendre son propos universel, réfutant toutes les objections.

Nous sommes donc dans un texte argumentatif, destiné à convaincre le lecteur sur le “chemin du bonheur” selon elle. La thèse est personnelle et issue

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