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Histoire de la philosophie antique

Commentaire d'arrêt : Histoire de la philosophie antique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2020  •  Commentaire d'arrêt  •  4 102 Mots (17 Pages)  •  529 Vues

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Emmanuel PHÉNIEUX                ALG L1 - M. PORTES

DM - HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANTIQUE

TRAVAIL PRÉPARATOIRE

LIVRE I

1 - Le but d’Aristote à travers ce livre 1 semble être de mener l’intelligence humaine à acquérir la connaissance du réel, ce qui existe effectivement.

Dans cette dynamique, il va expliquer qu’il est alors nécessaire de saisir des principes de la nature, pour pouvoir les définir, tout comme le firent les philosophes qui l’ont précédé.

Il se distingue de ces derniers par sa démarche, en effet il emploie la méthode du syllogisme pour assurer ses recherches, en choisissant d’appliquer un raisonnement déductif rigoureux avant d’arriver à une conclusion plutôt que de partir d’une conclusion intuitive. C’est ainsi qu’il va partir de ce qui est plus évident pour les hommes mais peut être moins clair par nature pour parvenir à ce qui est plus difficile à comprendre pour l’homme mais plus aisé à connaître par nature. Il choisit alors de se baser sur le raisonnement le plus intuitif pour l’homme, et, comme le firent également les philosophes grecs, tente de saisir la compréhension de la nature en se basant sur un ensemble d’expériences sensibles, qui combinées, permettent de définir un universel. En trouvant ce dernier, il peut accéder aux particuliers, à savoir ce qui est plus clair par nature mais exige un véritable chemin intellectuel pour parvenir à le comprendre.

2 - Ce que le philosophe reproche aux philosophes qui l’ont précédé, c’est de refuser de sortir de leur vision des choses, en s’enfermant dans une explication du réel basée sur un unique universel qui engloberait tout, qu’il considère comme une conception trop limitante. 

De plus, il dénonce leur manière de ne pas systématiquement employer les principes des choses pour les expliquer, chose qu’Aristote considère comme tout à fait essentielle pour mener une démonstration, c’est ce qu’il entend par “syllogismes mauvais”. C’est pourquoi il répond aux thèses de Mélissos et Parménide en affirmant que le mouvement existe bien et que l’être est réellement multiple.

Aristote s’attaque aux inexactitudes des déductions de Mélissos, le philosophe considère que puisqu’une unité à la capacité de se mouvoir par elle-même, il est tout à fait insensé de déduire la mobilité de l’unité. Il insiste en montrant que l’unité de l’être est différentiable des autres en sa matière, l’espèce, et non en ce qu’elle a la capacité de mobilité.   

C’est ainsi que s’agissant d’une unité constituée de parties finies, il est impossible que l’être soit infini.

Aristote partage la thèse d’Anaxagore à propos du caractère non fini de la séparation des différentes parties du corps, néanmoins Aristote considère que le philosophe pré-socratique aurait dû fonder sa thèse sur un véritable raisonnement.

En revanche il reconnaît à  ses prédécesseurs l’idée de contraires au principe de la nature, bien qu’Aristote considérait pour sa part que ces deux contraires mis en évidence ne suffisent pas pour former une idée réelle de la nature.

3 - Aristote affirme que les choses existent par leur nature. Il explique cette affirmation en l’illustrant par l’exemple de la maternité qui va déterminer l’enfant dans ce qu’il est, et par extension, dans ce qu’il va devenir. La nature correspond à ce par quoi la chose est en mouvement ou en repos, faisant référence à la situation de la genèse et de l’accomplissement des ces mouvements, elle est définie comme celle qui se cache derrière la chose et lui permet son actualité, c’est-à-dire sous-jacente. 

C’est ainsi qu’elle est en même temps tout à fait inscrite dans le moment présent et éphémère, et en même temps toute-puissante.

La chose ne peut pas avoir de devenir sans nature, tout comme l’humain ne peut exister sans être enfanté par la mère. 

4/ Aristote considère trois principes à la nature, dont la privation et la forme. Ces derniers sont principes respectivement de potentialité et d’actualité, ils sont alors contraires. La présence  d’un troisième principe est nécessaire pour qu’ils puissent se compléter et interagir, il s’agit du substrat. Celui-ci est en quelque sorte un principe liant grâce auquel actualité et potentialité peuvent évoluer dans un milieu commun et se compléter.

LIVRE II

1 - La nature est définie par Aristote comme la cause du mouvement des choses. Elle est le principe de mouvement et de repos pour la chose en laquelle elle réside, et y réside par essence et pas par accident.

Aristote distingue deux manières d’exprimer la nature. Il conçoit d’une part la nature comme matière, la nature d’une chose correspondait à sa dimension naturelle, c’est-à-dire à la « substance des êtres qui sont par nature, et le constituant interne premier de chaque chose », selon sa conception reprise d’Antiphon. La nature d’une chose renvoie alors à sa matière, tout comme une chaise qu’on mettrait dans la terre pour plusieurs dizaines d’années, lorsqu’on la déterre ensuite, il ne subsiste ainsi que sa matière, le bois, et la chaise n’est plus véritablement : le bois est alors la nature de la chaise. C’est ainsi que la matière constitue la substance essentielle de la chose, tandis que le reste peut subir changement et corruption.

D’autre part, il conçoit la nature comme forme, qu’il définit comme la figure, ce qui permet à la matière d’exister.

On distingue l’art de la nature, en tant que les choses naturelles, la matière s’organisent sans intervention artificielle, tandis que dans l’art, nous produisons la matière en vue de l’oeuvre dans le cadre de la création : « En fait,  dans les choses de l’art, nous produisons nous-même la matière en vue de l’oeuvre, alors que dans les choses naturelles son existence est donnée ».

Les étants issus de l’art sont produits par l’homme, et non directement issus de la nature, ainsi la distinction essentielle réside dans le fait qu’ils n’ont pas de tendance naturelle au changement, par exemple, si un bâtiment ou tout objet de main d’homme sont ainsi constitués, ce n’est pas par essence mais par accident, aucune n’a en elle le principe de sa fabrication, celui-ci est issu d’autre chose en dehors d'elle-même.

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