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L’histoire de la philosophie

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Par   •  2 Décembre 2013  •  776 Mots (4 Pages)  •  2 138 Vues

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L’histoire de la philosophie a commencé sous la forme d’un effort de pensée méthodique il y a deux mille cinq cents ans ; sous la forme d’une pensée mythique, beaucoup plus tôt.

Mais un commencement, c’est autre chose qu’une origine : le commencement est historique et procure aux successeurs une quantité croissante d’éléments fournis par le travail intellectuel déjà accompli. Tandis que l’origine, c’est la source d’où jaillit constamment l’impulsion à philosopher. C’est par elle seulement qu’une philosophie contemporaine devient, quelque chose d’essentiel, par elle que l’on comprendra la philosophie du passé.

Cet élément originel est multiple. L’étonnement engendre l’interrogation et la connaissance ; le doute au sujet de ce qu’on croit connaître engendre l’examen et la claire certitude ; le bouleversement de l’homme et le sentiment qu’il a d’être perdu l’amène à s’interroger sur lui-même. Précisons d’abord ces trois facteurs.

1) Platon a dit que l’origine de la philosophie, c’est l’étonnement. Notre œil nous a fait « participer au spectacle des étoiles, du soleil et de la voûte céleste ». Ce spectacle nous « a incités à étudier l’univers entier. De là est née pour nous la philosophie, le plus précieux des biens que les dieux aient accordé à la race des mortels ». Et Aristote : « Car c’est l’émerveillement qui poussa les hommes à philosopher : ils s’étonnèrent d’abord des choses étranges auxquelles ils se heurtaient ; puis ils allèrent peu à peu plus loin et se posèrent des questions concernant les phases de la lune, le mouvement du soleil et des astres, et la naissance enfin de l’univers entier. »

S’étonner, c’est tendre à la connaissance. En m’étonnant, je prends conscience de mon ignorance. Je cherche à savoir, mais seulement pour savoir « et non pour contenter quelque exigence ordinaire ».

Philosopher, c’est s’éveiller en échappant aux liens de la nécessité vitale. Cet éveil s’accomplit lorsque nous jetons un regard désintéressé sur les choses, le ciel et le monde, lorsque nous nous demandons : « Qu’est-ce que tout cela ? D’où tout cela vient-il ? » Et l’on n’attend pas que les réponses à ces questions aient une quelconque utilité pratique, mais qu’elles soient en elles-mêmes satisfaisantes.

2) Une fois mon étonnement et mon émerveillement apaisés par la connaissance du réel, voici que surgit le doute. Les connaissances, il est vrai, s’accumulent, mais pour peu qu’on se livre à un examen critique, plus rien n’est certain. Les perceptions sensibles sont conditionnées par nos organes et elles nous trompent, en tout cas elles ne coïncident pas avec ce qui existe en soi hors de nous, indépendamment de la perception que nous en avons. Les formes de notre pensée appartiennent à notre entendement humain. Elles s’emmêlent en d’insolubles antinomies. Partout des affirmations s’opposent à d’autres affirmations. Si je veux philosopher, je me saisis du doute, j’essaie de le pousser jusqu’au bout. Ce faisant, je peux soit me livrer à la volupté de nier — car le doute, sans permettre un seul pas en avant, fait que rien ne vaut désormais — soit rechercher une certitude qui lui échappe et résiste à tout examen critique loyal.

La célèbre

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