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Lecture linéaire : Comment La Bruyère au détour de la remarque 74 nous propose-t-il une étude ethnographique de la cour ?

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Par   •  14 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 893 Mots (8 Pages)  •  236 Vues

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Peut-on dire « à chacun sa vérité » ?

        Au Ve siècle avant JC, Protagoras, un célèbre sophiste – ce sont des savants qui donnaient des cours particuliers à des fils d'aristocrates, mais avec la naissance de la démocratie à Athènes, deviennent des maîtres de rhétoriques, ils étaient gracieusement rémunérés pour ces cours – disait « à chacun sa vérité ». En effet, chaque individu à une sensibilité qui lui est propre, donc détient sa propre vérité, du latin véritas « vérité », dérivé de verus, « vrai », c'est-à-dire la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère.

        Néanmoins, Socrate va remettre en question les paroles de Protagoras, ainsi que son enseignement qui se fait sous forme de monologue, seul sa vérité est alors entendu par ses élèves. L'expression « à chacun sa vérité » est en contradiction avec l'idéologie de Platon, selon lui la quête de la vérité est le but même de la philosophie, le Vrai constitue, avec le Beau et le Bien, une valeur absolue, ainsi, il y a des vérités universelles que l'on ne peut pas contester.

        Ainsi en proclamant « à chacun sa vérité », on ne s’interroge pas uniquement sur la capacité à pouvoir dire la vérité mais aussi, la légitimité. Certaines vérités peuvent être dise, pourtant la moral nous retiens.  

        On peut donc se demander en quoi la vérité est-elle subjective mais aussi un concept objectif.

        Pour répondre à cette thèse, nous verrons tout d'abord la vérité comme pouvant être subjective et relative à chacun. Puis nous examinerons, en quoi la vérité est un concept objectif intersubjectif. Finalement, nous verrons le relativisme moral.

        Tout d’abord, nous allons voir que la vérité est subjective et relative à chacun. Cette idée, est celle dont tout le monde peut s’accorder, c’est la Doxa, ainsi « chacun pense se qu’il veut ». De ce fait chacun est libre d'avoir son propre opinion, qui vont constituer ses vérités, se qui est vrais pour lui, même si c’est en contradiction avec le reste de la société, ainsi que l’ensemble des valeurs que nous avons acquis tout au long de notre vie. Toutes opinions se vaut. Cette idée appelle donc à la tolérance, car il faut accepter qu’une personne est une perception différente de la notre, mais aussi à la liberté d’expression, chacun est libre d’exprimer ses ressentis.

        De plus, nous pouvons nous appuyer sur la théorie du relativisme, dont Protagoras et Gorgias en sont les défendeurs. Protagoras, affirme que « l’Homme est mesure de toutes choses », ainsi les Hommes ont tous des ressentis différents – un individus peut avoir chaud et un autre froid – il n’y a pas un ressenti qui est plus vrai qu’un autre. Cela dépend uniquement de la perception qui est propre a tous les individus, un débat, n’arriverait donc pas à mettre d’accord les différents individus sur une vérité, alors que leurs ressenti sont contradictoire, il n’y a pas d’accord possible.

        Enfin, lorsque des individus arrivent à s'accorder sur une même vérité, nous pouvons constater que le chemin emprunter pour y accéder est différent. Ainsi on peut dire « à chacun [son chemin pour trouver] sa vérité », De ce fait le processus, les questionnements sont différents mais le résultat, la vérité est la même. L'art peut-être un moyen pour atteindre la vérité, car l'artiste, va avoir un regard différent sur le monde, lui permettant de voir véritablement se dont il était avant incapable. Mais aussi, grâce aux sciences, qui nous incite à s'émanciper de nos nos préjugés, à tout remettre en question, et utiliser le processus dont les étapes sont : l'observation, l'expérimentation et la mise en théorie.

        Pourtant, nous pouvons remettre en question cette idéologie de relativisme, car certaine vérité sont universelles, on ne peut pas dire qu'une chaise est bleu si elle est rouge. De plus, si tout est vrai plus rien est faux, donc si tout est vrai plus rien ne l'est. Le danger ici est donc de confondre un opinion avec la vérité. Par exemple, je peux avoir un opinion politique pourtant se n'est pas une vérité, je suis susceptible de changer d'avis. De même, qu'il ne faut pas confondre la vérité avec l'opinion partagé par la majorité, la Doxa.

        

        Ensuite, nous allons voir que la vérité est un concept objectif et intersubjectif. Socrate quand à lui c'est directement opposé à Protagoras, montrant que son son idée « à chacun sa vérité » est contradictoire avec son mode d'enseignement. En effet, ses cours son contrairement à Socrate sous formes de monologue et payant. Ainsi Socrate s’interroge, si toutes les opinions se valent, comment le sage sait-il ce qu'il doit enseigner ? Et pourquoi fait-il payer ses cours si sa vérité n'a pas plus de valeur que celle d'un autre ? Platon lui dit en parlant de Protagoras dans Théétète, « Protagoras était-il un savant, ce qui fait qu'on le tenait pour maître des autres, avec, comme il est juste, un gros salaire ? Et pourquoi étions-nous tous moins intelligents, pourquoi nous fallait-il aller apprendre auprès de lui : nous dont chacun est lui-même mesure son propre savoir ? » ainsi il remet en question son rôle de maître de rhétorique, et ses paroles qui sont en désaccord.

        De surcroît, certaines vérités ne peuvent pas être réfutés, c'est le cas de vérité mathématique, qui est une science hypothético-déductive, c'est-à-dire que l'on part d'une hypothèse à partir desquelles ont déduis des conséquences logiques. Lorsqu'une formule ou un théorème est trouvé par un mathématicien, il va ensuite être mis à l'épreuve par d'autres mathématiciens afin de prouver son efficacité. Nous pouvons prendre comme exemple le théorème de Pythagore, où dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est égale à la somme des carrés des longueurs des deux autres cotés, ce théorème fonctionne sur n'importe quel triangle rectangle sans exception. Un individu, ne peut donc pas contredire le théorème de Pythagore en espérant trouver le même résultat que celui-ci, cela reviendrait à contredire la vérité.

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