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Analyse linéaire, Arrias, La Bruyère

Cours : Analyse linéaire, Arrias, La Bruyère. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Avril 2023  •  Cours  •  1 111 Mots (5 Pages)  •  707 Vues

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TEXTE 1 : Arrias, Les Caractères, La Bruyère 1688

  • Introduction :

        Les Caractères, est un recueil de remarques et de portraits moraux satiriques paru en 1688 pour la première des 9 fois. Dans son œuvre, La Bruyère, grand moraliste, cherche à peindre et à corriger les mœurs de son siècle à la façon de son prédécesseur Théophraste , et ainsi à convertir les esprits libertins. Dans le livre V : De la société et de la conversation, l’auteur fait notamment le portrait d’Arrias, un causeur de salon et menteur éhonté qui ne songe qu’a étaler son érudition et à écraser les autres. L’auteur souhaite montrer le comportement à ne pas tenir en société car vain, puéril et froid.

  • Lecture du texte

 

  • Problématique :

En quoi La Bruyère dénonce-t-il une société artificielle à travers l’anti-portrait de l’honnête homme ?

Je découperai le texte en quatre mouvements, le premier étant :

  • Développement :
  1. Présentation d’un personnage que La Bruyère assimile à un type


  • La volonté de généralisation de l’auteur apparaît notamment par l’emploi d’un présent de vérité générale : « il veut, » « se donne » et surtout « c’est un homme » — cette dernière tournure nous indique bien que La Bruyère ne parle pas uniquement d’un personnage fictif ; Arrias est en réalité une antonomase pour ceux qui portent ses défauts… 
  • à savoir le manque d’honnêteté, que La Bruyère met en avant pas le paradoxe « il aime mieux mentir » — un paradoxe dans la mesure où mentir ne devrait pas être agréable
  • le manque de modestie et de maîtrise, marqué par un champ lexical de l’excès, donc « tout », « universel ».
  • une grande fierté, puisque Arrias prétend avoir tout un ensemble de qualités.
  • Ces défauts contribuent à dresser un portrait qui s’oppose à la vertu, à la bienséance, et donc à la figure de l’honnête homme.
  • On remarque la tonalité ironique de l’auteur, qui joue avec les sonorités en ce début de texte : « tout lu » rime avec « tout vu », « universel » rime avec « se donne pour tel ». Cet aspect ludique et musical de la phrase s’oppose à la raideur et la vanité d’Arrias, et contribue enfin à le ridiculiser, à le dépouiller de sa pompe.

 Dans un second mouvement, on voit le personnage en action. C’est le passage du théorique au pratique.



  1. Lignes 3-8 : Arrias en action


  • Tout de suite, au festin, Arrias se met au centre de l’action : la succession de verbes de parole — « discourt », « récite », « prend la parole » — montre bien qu’il monopolise la conversation, ce qui est confirmé également par l’omniprésence du pronom « il » en anaphore.
  • Au fur et à mesure de son expression, Arrias construit son mensonge. Il passe de thèmes assez généraux, donc la géographie de la région en question, les habitudes de la société, pour enfin prononcer des mensonges très élaborés, sur les femmes qui y habitent voir sur des « historiettes » qui s’y seraient déroulées. 
  • Ainsi, la description de la première partie est confirmée.
  • il se veut « homme universel » qui sait tout sur un sujet donné, en l’occurrence la région de laquelle on discute.
  • Et aussi, en parallèle, qu’il est tout autant prétentieux qu’il en a l’air, puisqu’il « éclate de rire » de ses propres propos.

 Au moment où le pouvoir rhétorique d’Arrias semble être à son apogée car tout le monde l’écoute, il est interrompu. Sa réaction constitue le troisième mouvement.



  1. Lignes 8-14 : La réaction du personnage interrompu


  • On note bien que La Bruyère emploie le verbe « se hasarde », donc l’interrupteur sait qu’il y a un risque à interrompre Arrias, que celui-ci manque de maîtrise de soi. On peut supposer qu’il est du côté sans doute de la vertu, ou dans tous les cas de la vérité, car il parvient à « prouver » «nettement » à Arrias qu’il a tort. La Bruyère suggère par ces mots que l’interlocuteur est bien conscient de la situation. 

On peut donc voir la réaction d’Arrias lorsqu’il est confronté à la contradiction.

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