Le sport doit-il être un jeu ?

LE SPORT DOIT-IL ÊTRE UN JEU ?

        Avant le XIX° siècle, les jeux de paris étaient jusque là les plus prisés et n'avaient aucune réelles modalités. C'est au XIX° siècle, que les jeux de paris vont être écartés au profit de formes plus réglementées et plus institutionnalisées. C'est de cette manière qu'apparaissent les clubs et les fédérations. Elles ont pour objectif d'établir des règlements pour tous les pratiquants.

 A partir de cette approche historique, quelques questions concernant le sujet posé émergent.

Commençons par définir le sport, qui pour la charte européenne du sport (2001) le voit comme             « toutes formes d'activités physiques et sportives qui, à travers une participation organisée ou non, ont pour objectif l'expression ou l'amélioration de la condition physique et psychique, le développement des relations sociales ou l'obtention de résultats en compétition de haut    niveau ». En dehors de ses modalités compétitives, Pierre de Coubertin le définit plutôt comme  « un culte volontaire et habituel de l'effort musculaire intensif, appuyé sur le désir de progrès et pouvant aller jusqu'au risque ».

Le sujet nous demande également de nous interroger sur la notion de jeu, nous entendons alors           « toute activité physique ou mentale dont le but essentiel est le plaisir qu'elle procure » mais le jeu peut aussi être envisagé comme une activité ludique.

Le que le sport doive-t-être un jeu, comme nous l’indique le sujet, nous pousse à définir également le verbe « devoir » , qui lui, est perçu comme une obligation.

La mise en relation des termes du sujet nous pousse à élaborer un véritable questionnement, à savoir,  dans un domaine assez familier qui est celui du champ sportif scolaire, ou bien même universitaire, nous nous sommes demandés si le sport scolaire est avant tout pratiqué comme une obligation, ou s’il peut aussi procurer du plaisir ?

Dans le domaine extra-scolaire, nous nous interrogés sur la perception qu’ont les joueurs   de leur pratique ?  

Quant au « sport santé » tel qu'on le nomme de nos jours, la pratique d'activités physiques est-elle perçu comme un jeu ou plutôt comme un moyen d'éviter les problèmes de santé ou les récidives de maladies ?

Nous allons démontrer que  bien que le « jeu » soit un élément prépondérant du sport,  il peut pervertir par différents enjeux tels que les enjeux économiques, culturels ou encore sociaux ou bien il est peut être bénéfique. Nous définirons la perversion comme le fait de changer quelque chose en mal.

Nous proposons de répondre à la question en nous attaquant tout d'abord à l'axe socio-culturel en abordant le sport scolaire et universitaire. Nous explorerons dans un second temps tout ce qui touche à l'économie et aux comportements de participants dans le domaine extra-scolaire. Pour finir, en nous penchant sur un axe de la santé sociale nous évoquerons les différentes manières de percevoir le sport santé.

        Le sport peut être pratiqué de diverses manières, à différents niveaux, mais pour le moment nous allons nous intéresser plus particulièrement au sport scolaire et universitaire. Peu importe la classe dans laquelle on se trouve, le sport est pratiqué de deux à quatre heures dans un but de développement des capacités motrices. Le sport peut être perçu comme un jeu pour certains élèves qui prennent du plaisir à pratiquer et qui peuvent en plus, au collège et au lycée s’inscrire à l’UNSS ou bien entrer dans des sections sports. Ce que nous pouvons dire par rapport au sport universitaire est qu'il est pratiqué qu'en STAPS obligatoirement, mais les élèves qui entrent dans cette filière ont fait le choix d'y être, c'est la raison pour laquelle il n'est pas perçu comme un calvaire, sauf exceptions.
En revanche, d'autres élèves peuvent ne pas être à l'aise lors de la pratique sportive, ils peuvent être mis à l'écart ou bien même moqués par les autres élèves. L'obligation de pratiquer du sport durant le cursus scolaire peut donc être un calvaire pour certains élèves. Pour les personnes qui ne se sentent pas à l'aise dans les cours d'EPS, le sport passe alors du jeu à une forme de détresse pour eux, il est donc perverti par les rapports sociaux entre les élèves par peur d'être marginalisé par exemple.

De plus nous pouvons dire que le sport est aussi perverti par la culture, car durant les études, nous pratiquons surtout des sports médiatisés ce qui fait qu’il y a peu de diversité dans les pratiques enseignées.

         Une autre manière de pratiquer une activité physique est le sport extra-scolaire, autrement dit, la pratique en club. Généralement lorsque l'on fait du sport en club c'est parce que cette pratique nous procure du plaisir, d'où la raison pour laquelle nous pouvons dire qu’il est perçu comme un jeu. C'est le cas aussi pour les sportifs professionnels, qui à la base pratiquaient dans leur club, car ça leur plaisait. Le sport en club est souvent un moyen de décompresser, de donner le meilleur de soi, de se défouler et de prendre du plaisir. Cependant, lors de rencontre nous ne pouvons pas dire que le sport est toujours un jeu, il est parfois pervertit par le comportement de ses pratiquants ou de ses supporters avec par exemple le manque de fair-play parfois des joueurs, ou même des insultes profanées le plus souvent à l'encontre des arbitres, qu'elles viennent des sportifs ou des supporters. Nous allons maintenant parler du sport professionnel. Bien que celui-ci soit à la base pratiqué par plaisir, il n'en est pas moins remarquable qu'une fois atteint le sport professionnel et la rémunération, le sport est pervertit par les enjeux économiques. Prenons l'exemple du football professionnel, avec les mercatos, nous pouvons dire que des sommes d'argent exorbitantes et énormes sont mises en jeu, dans le simple but de recruter un joueur dans une équipe.Un autre exemple, qui serait celui du trucage lors des tirages au sort pour la ligue des champions, en effet les boules de tirages ont été truquées, à savoir que certaines étaient chaudes tandis que d’autres étaient froides, afin de permettre à certaines équipes d’aller plus loin dans la compétition, voire de la remporter, et par la même occasion de remporter de l’argent, d’où la perversion du jeu à cause de l’économie.

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