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Malnutrition à la surnutrition

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Par   •  26 Mai 2014  •  857 Mots (4 Pages)  •  1 047 Vues

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De la malnutrition à la surnutrition

(MFI) L’obésité, un mal réservé aux pays industrialisés ? Il n’en est rien. Si la malnutrition reste le problème majeur, la surnutrition devient également une menace dans les pays du Sud. L’OMS parle d’épidémie mondiale. Lors d’un colloque organisé en octobre à Paris (1), les chercheurs ont estimé à 115 millions le nombre d’obèses dans les pays en développement.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le monde comptait 200 millions d’obèses en 1995. Ils seraient 300 millions aujourd’hui. Le démon du surpoids n’épargne aucunement les pays en voie de développement où les chiffres ne cessent d’augmenter. En Tunisie, l’obésité est passée de 28 % à 47 %, au Brésil de 22 % en 1974 à 34 % en 1989. L’Egypte compte plus de 33 % d’obèses, le Mexique 25 %, l’Afrique subsaharienne 12 %, enfin l’Inde et la Chine 5 %.

Cette surcharge pondérale touche plus les femmes que les hommes. Chez nombre d’enfants également, la balance penche vers le rouge. Une étude a montré que les bébés issus de mères mal nourries développent in utero des mécanismes pour économiser les nutriments. Confrontés durant leur croissance à une alimentation plus riche, ils peuvent être sujets à l’obésité. Si ce surplus de poids inquiète autant, c’est qu’il entraîne dans son sillage tout un cortège de maux – maladies cardio-vasculaires, diabète, certains cancers…–, se révélant ainsi un véritable danger pour la santé publique.

La nourriture traditionnelle supplantée par les aliments industriels

Le responsable de cette nouvelle épidémie ? En premier lieu, les habitudes alimentaires. Une consommation de plus en plus intensive d’aliments industriels, riches en graisses, trop salés, trop sucrés. Un mode d’alimentation qui, après avoir conquis le Nord, s’est vite répandu au Sud. A côté de l’alimentation traditionnelle, plus équilibrée, s’est développée une industrie proposant des aliments tout prêts, à prix compétitifs. Les citadins se sont laissés séduire par cette nourriture vite faite, moins chère, qui incite au grignotage. Et pour faire passer le tout, on ne résistera pas à une boisson gazeuse, si justement nommée dans certains pays d’Afrique « sucrerie ».

Aux fibres de céréales, aux racines et tubercules mijotés en famille ont succédé les lipides, les acides gras saturés, les sucres ajoutés concoctés dans les fourneaux de l’agroalimentaire. Une étude portant sur 133 pays en développement indique que la migration dans les villes peut entraîner un doublement de la consommation de ce genre de cuisine. Auquel s’ajoute une tendance à la sédentarisation et un accès aux loisirs passifs comme la télévision. Ce manque d’activité physique joue un rôle non négligeable.

Des travaux menés en Afrique du Sud (2), sur une population souffrant à la fois de dénutrition et de surnutrition, démontrent qu’une forte consommation de sucres ajoutés contribue dans une large mesure à l’obésité. Ici, 9 % des enfants de 7 à 9 ans sont atteints d’obésité, 20 % des adultes et 30 % des femmes noires. Il ressort que les adolescents et les adultes vivant en zone urbaine consomment deux fois plus de sucres ajoutés que les populations rurales. Les chercheurs

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