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Institution familiale et son lien avec l'amour et la sexualité

Dissertation : Institution familiale et son lien avec l'amour et la sexualité. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2016  •  Dissertation  •  2 840 Mots (12 Pages)  •  785 Vues

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« Vous produirez sous forme de dissertation une analyse des évolutions récentes, en France, de l'institution familiale et de son lien avec l'amour et la sexualité. »

        Depuis des décennies l’institution familiale, institution majeure en France qui se définit par un ensemble d’actes ou d’idées tout institué que les individus trouvent devant eux et qui s’imposent plus ou moins à eux, a beaucoup évolué, de même que son lien avec l’amour et la sexualité a fortement changé lui aussi. Auparavant le terme « famille » nous faisait penser au modèle de la famille traditionnelle, avec un couple composé d’un homme et d’une femme ainsi que d’enfants issus après mariage le plus fréquemment, vivant sous le même toit. Mais aujourd’hui ce terme semble altéré depuis les années 1970 par l’évolution du nombre de modèles familiaux, ce nombre n’a cessé d’augmenter tout comme la diversité des formes familiales. Le rapport à l’amour et la sexualité avec la famille à lui aussi beaucoup évolué, on n’exerce plus les mêmes rapports dans les familles quant à ces questions. Plusieurs paramètres sont à évaluer comme l’âge au premier rapport sexuel qui ne cesse de diminuer, ou le lieu de rencontre du premier conjoint qui se diversifie de plus en plus. Comment l’institution familiale et son lien avec l’amour et la sexualité ont-ils évolué en France depuis le milieu du XX ème siècle ? Nous allons tenter de répondre à cette problématique par un développement en deux parties, la première partie traitera des transformations démographiques et structurelles de la famille contemporaine à travers le bouleversement des indicateurs démographiques et la mutation des structures familiales. Dans la seconde partie, nous traiterons des rapports qu’a l’institution familiale avec l’amour, dans un contexte de la sexualité et des changements de comportements qui se sont opérés chez les jeunes.

I - Les transformations démographiques et structurelles de la famille contemporaine

        Nous allons commencer par parler des transformations démographiques qui sont les premières observations que nous pouvons faire à propos de l’évolution de l’institution familiale jusqu’a nos jours. Nous avons une bonne appréciation de ces évolutions grâce à la multitude d’indicateurs démographiques que nous avons à notre disposition depuis des décennies. Le premier dont nous pouvons nous servir est celui du taux de natalité, qui représente l’étude du nombre de naissances au sein d’une population, qui a commencé à baisser à partir des années 1950, passant de 20,6 % à 12,6 % en 2011. La cause principale est celle de l’âge moyen à la première grossesse qui a reculé, il était de 24 ans en 1970 et est passé à 28 ans en 2010. On peut expliquer la chute de la natalité par la généralisation des moyens contraceptifs, l’émancipation des femmes qui travaillent de plus en plus comme leur mari, la durée allongée de l’éducation pour les jeunes qui est donc un résultat logique de la conception tardive du premier enfant. Un autre indicateur significatif de ces transformations, est celui de la baisse du taux de nuptialité, représentant le rapport entre le nombre de mariages et la population totale d’une même année, qui s’explique par la diminution des mariages dans les années 1970. Le mariage n’est plus considéré comme une institution obligatoire mais devient quelque chose de facultatif. Le nombre de mariages est passé d’un peu plus de 400 000 dans les années 1970 à moins de 240 000 en 2011. On remarque aussi que le divorce et la séparation sont devenus au fil des années de plus en plus répandus, favorisant la baisse des mariages. Dans les années 1960 le nombre de divorces était d’environ 30 000, il est en 2012 d’un peu plus de 130 000, ce qui nous prouve donc une explosion des divorces, les générations du XX ème siècle expliquent qu’auparavant on ne divorçait ou on ne se séparait pas pour des raisons qui sont aujourd'hui bénignes. L’évolution des moeurs a fait que les problèmes au sein des couples ont maintenant une portée plus importante et que le divorce est devenu quelque chose de facile à réaliser. Un autre indicateur lié à celui du mariage est celui de


l’augmentation des naissances hors-mariage, qui est une suite logique de la chute du nombre de mariages. Dans les années 1990, le taux de naissance hors-mariages était de 37 % environ, il est en 2014 de près de 60 %, cette croissance nous montre l’évolution des différents types de familles et de l’évolution des moeurs vis à vis de l’institution du mariage. Après avoir parlé du divorce et du mariage nous pouvons évoquer la croissance de l’union libre, qui était due dans les années 1960 à des veuvages ou des divorces, mais aujourd'hui se qualifie plutôt de cohabitation par substitution au mariage. Dans les années 1980 le pourcentage de couples non mariés était de 6,3 % alors qu’en 2006 il était de 22 %. L’union libre constitue une véritable concurrence au mariage, c’est la première forme de cohabitation pour un couple qui recherche plutôt des libertés et ne souhaite pas se marier, c’est donc une alternative qui se répand de plus en plus dans la population française. Tout comme le PACS (pacte civil de solidarité) qui rejoint l’union libre pour permettre aux couples d’acquérir des avantages et des libertés mais n’ayant plus le caractère solennel du mariage. Ces transformations démographiques s’expliquent par le changement de contexte social, économique et culturel au sein d’une population qui change elle aussi.

        Nous pouvons maintenant nous intéresser aux mutations d’ordre structurel qu’ont subi les familles depuis le milieu du XX ème. Une première observation qui découle de la baisse de la natalité est celle de la diminution des membres au sein de la famille mais l’observation la plus importante est celle de l’explosion du nombre de configurations familiales. La famille traditionnelle, appelée aussi famille nucléaire, n’est plus la seule forme existante actuellement. Il y a aujourd'hui des familles monoparentales, des familles recomposées, des unions libres, des couples homosexuels, des familles adoptives etc. Nous pouvons cependant souligner que ces différentes formes familiales existaient auparavant mais elles étaient associées à des comportements déviants, anormaux et  elles étaient donc exclues de la société. Prenons un premier exemple de l’évolution des familles monoparentales, qui représentent les foyers où vivent un seul conjoint avec des enfants, cette structure connue des générations passées est rentrée dans les moeurs car elle est souvent due aujourd'hui à des séparations ou divorces et se constitue à 95 % de femmes. Alors qu’auparavant ces familles monoparentales étaient le résultat de la mort d’un des conjoints. Une autre forme de famille qui s’accroît fortement est celle de la famille recomposée, elles se multiplient de plus en plus de nos jours et se caractérisent par la présence d’un beau-parent au sein du foyer. Ce type de structure est le résultat dont au moins un des enfants ou plusieurs est issu d’une union passée d’un des parents. Elle n’est par contre plus caractérisée comme autrefois par la perte d’un conjoint mais plutôt par le souhait de former une nouvelle famille à la suite d’une rupture. Elle s’explique aussi par la montée des divorces, et la préférence du partage de logement et des biens notamment, ainsi que la réduction des frais de la vie courante. Une autre alternative stable est celle de l’union libre qui peut conduire à un mariage après plusieurs années, mais qui symbolise aussi le fait de ne pas vouloir se marier, c’est une forme assez variée, elle peut résider d’une première union mais aussi d’une seconde union résultant d’une séparation ou d’un divorce par exemple. Cette forme de cohabitation est très répandue mais est caractérisée par le fait de pouvoir adopter plusieurs trajectoires, comme le fait d’avoir un premier enfant, de former un couple, ou de se séparer. Cette forme d’alliance est choisie par beaucoup de couples en France, elle est due encore une fois par la diminution du nombre de mariages et la perte de son symbole. Un autre type d’union libre est celui du couple homosexuel qui est fortement critiqué encore aujourd’hui et sans doute le plus stigmatisé, suscitant beaucoup de débats comme le mariage pour tous, finalement accepté. Ce type d’alliance montre par excellence l’évolution des configurations familiales, ce comportement qualifié de déviant auparavant est actuellement en train de rentrer dans les meurs. Cette relation non procréatrice est néanmoins acceptée car elle réside dans la formation d’un

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