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Etude De Cas: présentation d'un EHPAD ( établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes)

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Par   •  16 Septembre 2014  •  Étude de cas  •  2 271 Mots (10 Pages)  •  950 Vues

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Marline Ménagé AMP CR15

Etude de cas

I. Présentation de l'établissement

Il s'agit d'un établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD). Il est entouré de pinèdes dans un environnement rural. Accessible en transport en commun (sauf le dimanche).

La mission de l’établissement est d’accueillir des personnes âgées dépendantes de plus de 60 ans. La résidence se compose de 85 chambres individuelles. Les chambres sont réparties sur 2 étages, en 7 secteurs dont 1 unité de vie protégée qui accueille des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (CANTOU = Centres d'Animation Naturel Tiré d'Occupations Utiles. C’est une unité protégée accueillant des personnes atteintes d’Alzheimer). Il y a également un restaurant, des salons et un jardin thérapeutique. La résidence se veut être un lieu de vie, de soin et d’animation.

II. Présentation de la personne

Madame G. est une dame de 84ans qui mesure environ 1m60 pour 51kg. C'est une personne instruite, calme, discrète qui ressent le besoin de s'isoler mais apprécie aussi de recevoir de temps à autre une visite.

Elle est autonome sauf pour certains déplacements qui nécessitent un fauteuil roulant. Madame G. Elle a les cheveux gris, longs, les yeux bleus et elle porte des lunettes. Elle se déplace dans l'espace de sa chambre à l'aide dune canne. Elle marche très lentement et a le dos déformé par une déviation de la colonne.

Les antécédents de madame G. : HTA, anémie dans le cadre de la maladie de Minkowski Chauffard, érysipèle de jambe gauche, hypokaliémie, dénutrition protéino énergétique, cholestase hépatique, syndrome extrapyramidal, insuffisance cardiaque.

Madame G. est entrée en maison de repos suite à une perte d'autonomie et pour raison de rapprochement familiale suite au décès de son époux.

Mon choix s’est porté sur cette personne car elle a fait partie des premières personnes que j’ai rencontrées et qu’elle était facilement abordable. Il est très facile de parler avec elle car elle n’a pas de problème cognitif et Mme G. aime partager l’histoire de sa vie.

Elle s’étonne que son fils et ses petits enfants n’aient jamais été plus curieux que ça en ce qui concerne son vécu d’après guerre.

Histoire de vie :

Mme G. est née à Poitiers en 1930 de père alsacien et de mère lorraine. Le père ne parlait que allemand jusqu’à ces 18 ans où il commence à apprendre le français. Il part travailler à Paris.

Mme G. a une jeune sœur de 7 ans sa cadette et un grand frère de 3 ans son aîné.

Au début de la seconde guerre mondiale, elle a 10ans.

En 1940 la famille décide d’aller vers la zone libre (au sud) en prenant le train au départ de Nancy où se trouvait la maison familiale. Le père reste travailler à Paris dans une banque. La mère et ses 3 enfants vont passer 3 jours dans le train sans aucuns vivres au milieu de la campagne. Il fallait quitter et s’éloigner des villes.

Arrivés dans le massif central, la famille est arrivée dans une maison de « réfugiés » qui pouvait accueillir 3 à 4 familles. Elle n’y reste pas longtemps, la mère qui était couturière pour une grande maison Parisienne, propose ses services de couturière contre l’hébergement. Une famille d’accueil vivant dans une ferme accepte de les héberger.

Mme G. apprend à travailler à la ferme. Ramasser les œufs, nettoyer les cages à lapins…

La famille d’accueil était un peu superstitieuse. Petite anecdote : lorsqu’il y avait de l’orage, ils clouaient des chauves-souris sur la porte car ils craignaient les orages.

Mme G. à cette époque allait dans une école où un instituteur muté d’office, qui proposait des après midi sport à ramasser des glands.

La famille prend la direction de Auxerre puis Pau où Mme G. suivra sa scolarité chez les sœurs. Là encore Mme G. s’occupe des lapins, des poules et des terrains sont mis a dispositions pour pouvoir faire quelques cultures.

Pendant ce temps le père travaillait toujours à la banque en tant que contrôleur, puis inspecteur et enfin sous directeur.

A Pau, vers 14ans, Mme G. a alors son premier emploi, qui consiste à faire du tricot pour une entreprise de layette et elle étudie en parallèle dans un lycée public où les filles sont séparées des garçons. Elle étudie le français- latin- grec (les humanités) à la suite de quoi elle obtiendra le BAC.

Plus tard la famille remonte à Nancy car plus près du travail du père. Retour à la maison de Nancy qui entre temps avait été pillée. Mme G. se présente au concours d’entrée à la fac qu’elle loupe.

La mère tombe malade, traumatisée par la guerre, elle est hospitalisée, Mme G. a 23 ans, son frère 27 ans et sa sœur 17 ans. Le père étant à Paris, la mère étant hospitalisée, c’est Mme G. qui est en charge de sa famille.

Plus tard une amie qui travaillait à Verdun, siège des armées américaines stationnées en France lui fait part de la possibilité de trouver un poste sur place. A l’époque Mme G. ne parlait pas anglais et donc ils n’ont pas voulu l’engager de suite. Mais en insistant un peu et en argumentant que Mme G. détenait son diplôme du BAC, ce qui était assez rare pour l’époque, elle fut donc embauchée comme archiviste puis ensuite affectée au tri du courrier.

Elle apprend à taper à la machine et fait, je cite : « ses débuts en psychologie car les gars qui avaient été enrôlés avaient le blues du pays » et venaient en parler à Mme G. qui les écoutait. Elle apprit donc à parler anglais.

Madame G. a été amenée à remplacer le chef du personnel pendant que celui-ci était en congé pendant 1 mois. Le lieutenant chargé du bâtiment des officiers est venu trouver madame G. lui exigeant de congédier immédiatement la personne qui s'occupait d'alimenter le feu, et faire un peu de ménage dans ce bâtiment car il était saoul tous les jours et qu'un français saoul au delà d'une question de sécurité, ça faisait tache pour l'image

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