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L'infanticide en Inde

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Par   •  27 Octobre 2018  •  Cours  •  2 587 Mots (11 Pages)  •  736 Vues

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INTRODUCTION

L’Inde est un pays dans le sud de l’Asie occupant la majeure partie du sous-continent indien. Il est le deuxième pays le plus peuplé ainsi que le septième plus grand pays du monde. Malgré que les problèmes telles que la pauvreté, la corruption et l’analphabétisme demeurent très importants, le pays est considéré comme nouvellement industrialisé. L’infanticide des femmes est aussi un problème très rependu dans le pays.

La Terre serait majoritairement féminine sans l’Inde et la Chine, ce qui fait en sorte que le continent d’Asie est le plus masculin au monde. Il y a 100 millions de femmes en moins que d’hommes. Il manquerait 50 millions de femmes dans le pays d’Inde selon un rapport récent fait par le United Nations Children’s Fund (UNICEF). L’Inde est divisée en 28 États et 7 territoires. Depuis l'Indépendance de l'Inde, le Pendjab, un État de l’Inde, a toujours eu un pauvre rapport des sexes et est un endroit où il y a eu un nombre important de violations des droits humains. Avec l’Haryana, le Pendjab serait un des deux états ayant le rapport hommes-femmes le plus bas et ayant le déclin le plus prononcé. Selon le journal The Hindu, l'enquête nationale sur la santé familiale de 2006 démontre que la prospérité ne fait rien pour enrayer le sex-ratio globale du Pendjab à la naissance (considéré comme indicateur plus précis du foeticide féminin). Selon une étude de Dr Kaur, 78,8% des étudiantes des écoles secondaires ne veulent pas donner naissance à une fille.

En Inde, l’infanticide est une pratique ancienne qu’on ne date pas. Il y serait pratiqué depuis des millénaires d’années. Cette pratique serait d’origine Bengale. Elle aurait commencé dans les hautes castes  au Nord-Ouest et se serait propagée par la suite à d’autres castes par contagion sociale ou par diffusion. Après plusieurs siècles d’infanticide, l’arrivée  de l’avortement et l’échographie dans les années 80 n’a fait qu’accélérer l’élimination des filles. En effet, plusieurs millions de fœtus féminins sont avortés chaque année désormais. Dans les régions rurales éloignées, l’infanticide est toujours présent. Aussi, les filles connaissent aussi un taux de mortalité extrêmement élevé puisqu’elles sont moins soignées et moins nourries que les garçons. Ce taux de mortalité infantile est 1,5 fois supérieur que celui des garçons. Au Pendjab, il est 4 fois plus élevé.

Au XXe siècle, l’Inde a connu une augmentation de la population. En effet, la population a été multipliée par cinq, mais tant qu’au déficit des femmes, le problème a été multiplié par dix. L’Inde compte désormais que 93 femmes pour 100 hommes alors qu’un ratio normal est de 105 femmes pour 100 hommes. Aussi, les filles représentent 90% des bébés abandonnés.

Ce crime est présent surtout dans les régions urbaines prospères où la dot est la plus coûteuse. C’est la classe moyenne éduquée qui exerce le plus cette pratique et non les pauvres. La capitale de Pendjab, par exemple, ne compte que 77 filles pour 100 hommes. Il y manque alors presqu’un quart de femmes. Certains villages  du Pendjab ne voient naitre que 400 à 500 filles pour 1000 garçons. La moitié des filles sont alors avortées.

« L’Inde de tout le temps a été fascinée par l’enfant mâle. La culture de l’Inde est patriarcale et la société est féodale où les femmes sont invisibles et silencieuse ». La fille est considérée comme un déshonneur à cause de préjugés anciens. Elle a moins de valeur aux yeux de la population que son opposé, l’homme, et elle représente une perte financière. En effet, lorsqu’une femme se marie, la famille doit donner une dot à la famille de l’époux. Aussi, lorsqu’elle se marie, elle déménage dans sa belle-famille alors que l’homme reste dans sa famille et s’occupe de celle-ci. De plus, ce sont seulement les fils héritent du nom et du patrimoine.

Il est inacceptable qu’une fille puisse hériter de la terre de son père. Ainsi avec la naissance de filles, ces terres seraient perdues pour la descendance du père.

Certaines belles-familles obligent leurs belles-filles à avorter si elles sont enceintes de filles. Si elles ne donnent pas naissance à un fils, elles peuvent être maltraitées par la famille de leur mari et elle peut être battue ou chassée, voire tuée par son mari. Elles subissent donc une grande pression sociale et familiale, tellement qu’elles ont honte d’accoucher d’une fille.

La naissance d’une fille est aussi redoutée, car la plupart du temps, elles n’auront pas d’éducation. En effet, 54% des femmes sont alphabétisée alors que 76% des hommes le sont. Les parents préfèrent investir dans l’éducation de leurs fils puisque la valeur de la fille et moins importante. La fille n’est souvent pas incluse dans la famille, car elle est considérée que comme une invitée puisqu’elle est destinée à partir après son mariage.

Aussi, la fille ne peut pas permettre ses parents de se réincarner dans une caste supérieure. Dans la religion Hindoue, les garçons sont ceux qui allument le bucher des parents qui les permettre de rejoindre le Nirvana. Ayant que des filles, les parents sont condamnés à être réincarner dans des castes inférieurs.

Certaines superstitions sont parfois également des causes du manque de filles en Inde. Par exemple, selon une superstition, si la première née est une fille et que celle-ci est tuée, la femme mettra au monde comme deuxième enfant un garçon.

L’infanticide des femmes a causé plusieurs conséquences en Inde. Le pays est désormais sur-masculinisé. Aussi, dans les régions où l’avortement sélectif est le plus présent, les hommes ne peuvent plus se marier. « En 2020, le nombre d’hommes sans épouse et sans enfant devrait atteindre 28 à 32 millions en Inde ». Puisque plusieurs hommes sont célibataires, dans certaines régions, le trafic des jeunes femmes se développe. Il y aurait désormais en Inde « deux millions de femmes soumises à l’exploitation sexuelle, dont un quart de mineures ». Certaines sont obligées d’être partagées avec plusieurs hommes et il y a de plus en plus de violences sexuelles ainsi que de prostitution. Certaines familles ayant plusieurs hommes célibataires achètent des jeunes femmes et celles-ci sont également partagées. Ce sont donc souvent les pauvres qui restent célibataires, car les riches achètent leurs femmes.

 Le manque de femme crée aussi une hausse de frustration sexuelle ce qui accroit les viols, dont beaucoup sont collectifs. Par exemple, la police à New Dehli, la capitale de l’Inde, estime qu’il y a environ un viol chaque 24 heures.

De plus, il y a maintenant plusieurs cas de bébés garçons volés par des femmes dans des maternités laissant là-bas leurs nouvelles filles.

Aussi, UNICEF croit que « le déséquilibre inquiétant entre garçons et filles risque de conduire à des mariages encore plus précoces de filles avec abandon de leur scolarité, hausse de mortalité due à des grossesses à un âge inapproprié et augmentation d’actes de violence contre des filles et des femmes tels le viol, l’enlèvement, le trafic et la polygamie forcée.

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