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L'entreprise NICOLAS, magasins de vins et spiritueux

Analyse sectorielle : L'entreprise NICOLAS, magasins de vins et spiritueux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  971 Mots (4 Pages)  •  899 Vues

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Chapitre 1 : l’entreprise

Section 1 : NICOLAS, magasins de vins et spiritueux

§1- Rappel historique

NICOLAS existe depuis 1822 et était installé au 53, rue Sainte-Anne à Paris.

Déjà novateur à l’époque, NICOLAS vend du vin en bouteille et organise des livraisons avec des poussettes.

Née sous la Restauration, la maison NICOLAS grandit sous les règnes de Charles X et de Louis Philippe. A l’avènement de Monsieur Thiers, premier président de la 3ème république, elle a 31 succursales dans Paris. Dans le même temps, la maison principale passe de la rue Sainte-Anne au 64 de la rue Richelieu, puis au 22 de la rue de Paradis. Le cadre se révélant toujours trop étroit, le siège social est transféré en 1904 au 36, rue de Jonquières dans le 17ème arrondissement de Paris.

De 1875 à 1906, le nombre de succursales passe de 31 à 107.

A l’issue de la première guerre mondiale, Etienne NICOLAS a acquis 7 hectares à Charenton sur les terrains de l’ancien château de Bercy. Dès 1918, la société s’installe là-bas. Cette position privilégiée, à deux pas de Paris permet à NICOLAS de reprendre sa marche en avant. En conséquence, le nombre de succursales passe de 215 à 362 en 1958.

Parallèlement, Etienne Nicolas, bon précurseur en matière de communication, affermit l’image de la société. En 1922, c’est la naissance de Nectar : Le livreur aux 32 bouteilles fait le tour du monde... Nectar connaît instantanément la célébrité. Il est l’un des premiers personnages de dessins animés publicitaires. Les grands affichistes de l’entre-deux-guerres s’en emparent : Iribe, touche-à-tout du génie, qui meurt peu de temps avant ses noces avec Coco Chanel ; Loupot, Cassandre dont une des affiches consacrées à Nectar figure encore aujourd’hui au musée d’art moderne de New-York ; Brunhoff qui un instant délaisse son enfant, le petit Babar, pour le célèbre livreur.

Grâce à tous ces talents, NICOLAS entre dans l’histoire de la publicité. Mais Etienne Nicolas ne s’en tient pas là. C’est de 1924 à 1927 la publication des 5 volumes de Monseigneur le Vin, véritable bible de toutes les connaissances sur le vin aujourd’hui introuvables. De 1930 à 1932 paraissent les 3 albums illustrés de Iribe, Blanc et Rouge, Rosé et Noir, Bleu Blanc Rouge, consacrés à la défense et l’illustration du vin français. En 1935, Etienne Nicolas s’allie à la médecine en publiant « Mon docteur le vin », dont les illustrations sont dues à la plume de Dufy.

Toujours plus loin, c’est également à partir de 1930 la parution annuelle des célèbres catalogues de luxe, illustrés chaque année par un peintre. De 1930 à 1972, des peintres mondialement connus bâtissent pour NICOLAS une œuvre exceptionnelle : parmi eux, Van Dongen, Lonjou, Buffet, Derain.

En plus de 170 ans d’existence, la société Nicolas a acquis ses lettres de noblesse qui s’étalent aujourd’hui en caractères jaunes sur fonds bordeaux dans un logo à l’immense notoriété. Le vin est la grande affaire de NICOLAS.

En 1984, le groupe REMY MARTIN, premier producteur de cognac et de champagne, devient l’actionnaire principal et déclenche un plan de développement portant sur un recentrage géographique et

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