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Devoir Herlin-Giret

Étude de cas : Devoir Herlin-Giret. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2022  •  Étude de cas  •  1 650 Mots (7 Pages)  •  147 Vues

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Sadio

Fofana

TD 1227

Devoir Herlin-Giret

1/ La particularité de l’objet de la sociologue est que c’est un sujet assez sensible et tabou. En effet, l’argent et d’autant plus la richesse représentent un sujet sensible dans notre société. De toutes classes sociales confondues, l’évocation de l’argent reste assez tabou et d’autant plus pour les détenteurs de fortune qui sont assez fermés sur le sujet, qui semble être pour eux, un domaine vers lequel on ne peut s’aventurer car il relève de la sphère privée qu’il faut protéger. En tant qu'enquêteur, l’enjeu de la sociologue est de trouver la bonne méthodologie d’enquête qui va permettre d’appréhender au mieux le sujet, sans brusquer ni frustrer l’enquêté afin qu’il puisse se dévoiler plus facilement sur le sujet. Surtout l’objet de la richesse qui est, pour ceux qui la détiennent, assez défendu et protégé, les détenteurs de fortune ne parlent pas de leur patrimoine assez facilement et d’autant moins avec les gens de l’extérieur. L’enjeu majeur lorsque l’entretien porte sur la richesse réside dans le fait que si l’enquêteur n’est pas muni d’instruments et des stratégies adéquates pour poser des questions sur un sujet considéré comme sensible, cela peut laisser la gêne du sujet s’installer et nuire fortement au résultat de l’entretien. L’enjeu de cet objet pour la sociologue est donc de savoir comment faire parler d’argent aux fortunés et surtout comment les faire parler sur la manière dont ils gèrent leur argent sans paraître trop intrusif. En effet, ceux qui détiennent la richesse peuvent évoquer le sujet lorsque cela s’arrête au cadre professionnel, tout l’enjeu pour la sociologue réside dans le fait qu’elle veuille passer cette limite. Il faut donc trouver la bonne méthode qui permettra d’y parvenir. L’objet de la sociologue impacte l’entretien par le fait que la sociologue doit revisiter sa méthode d’entretien afin de parvenir à ses fins. En effet, le sujet étant assez sensible, les questions ne peuvent être posées de manière quelconque ou directe. Le problème est de savoir comment aborder le sujet, briser le silence et le tabou qui se trouvent autour de la richesse et trouver la bonne porte d’entrée qui va permettre de recueillir les informations nécessaires. En effet, on peut constater dans le texte que les détenteurs de fortune et de richesse, lorsqu’ils sont interrogés sur cela, font preuve d’une certaine gêne et distance face à un sujet dont ils sont les premiers concernés. La sociologue se retrouve donc à devoir trouver les bons moyens et procédés afin de libérer la parole de la manière la plus subtile possible. On remarque donc à travers l’enquête de cette sociologue que le sujet sur lequel porte notre enquête va fortement influencer la manière dont on va aborder la méthodologie et l’élaboration de nos entretiens. On comprend que lorsque c’est un sujet tabou ou inédit, l’entretien est soumis à une réflexion et une méthodologie spéciale et ne peut être conduit de manière anodine.

2/ Tout d’abord, pour mener à bien son enquête et trouver les bons enquêtés, la sociologue s’est tournée vers les redevables de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Ils font tous partie des 3% les plus riches de la population française, avec un patrimoine allant de 900000 euros minimum à 20 millions maximum. Ils constituent donc la population ciblée pour l’enquête et en passant par ça, cela facilitait la négociation des entretiens. Ensuite, pour parvenir à obtenir des entretiens avec ces individus faisant partie des 3% les plus riches, la sociologue a trouvé plus judicieux de se tourner vers ses connaissances, amis, proches qui allaient directement la mettre en contact avec des redevables de l’ISF s’ils en connaissaient. Cela permettrait alors d’instaurer un climat de confiance avec les enquêtés pour élaborer l’entretien et mieux l’appréhender. Une fois une personne trouvée, la sociologue envoyait systématiquement un mail présentant le travail et sollicitant un rendez-vous. Elle trouvait également par le biais des enquêtés trouvés, d’autres enquêtés potentiels vers lesquels ils pouvaient la renvoyer. Malgré la sensibilité du sujet, la sociologue veillait à être très claire et transparente sur le thème de l’entretien qui porterait sur leur richesse et sur les questions qui tournerait donc autour de ce thème. Toutefois, pour ne pas brusquer les potentiels enquêtés, la sociologue mettait en avant son affiliation institutionnelle qui est un point rassurant, elle soulignait l’anonymisation des entretiens et utilisait même des euphémismes en utilisant des termes comme “patrimoine” au lieu de “richesse” ou “fortune” qui atténue l'expression de faits ou d'idées considérés comme désagréables dans le but d'adoucir la réalité. Elle insistait sur le fait que l’entretien serait essentiellement basé sur leur histoire patrimoniale, la gestion de leur patrimoine et des impôts etc. Le but de la sociologue était donc de veiller à rassurer les enquêtés sur sa démarche, afin de ne pas paraître intrusive et de ne pas les heurter tout en étant transparente sur l’objet de la rencontre. Tout ce processus de réassurance et de négociation des entretiens était une phase primordiale dans le projet, pour faciliter les entretiens afin qu’ils se déroulent au mieux et que les questions posées passent mieux à l’oreille des enquêtés. La stratégie de la sociologue consistait donc à contourner les questions trop directes en rapport avec l’argent en trouvant d’autres questions qui mènerait tout de même à la même finalité. Le risque étant qu’un rapport trop direct au sujet conduirait à l’effet inverse, c'est -à -dire un risque que les individus deviennent réticents à l’idée. Donc l’entretien était plus centré sur les pratiques des redevables de l’impôt et gravitait autour de trois thématiques. La première étant le processus de construction de leur patrimoine en essayant de saisir plus largement leur rapport à l’argent, la deuxième était la gestion du patrimoine notamment au niveau des tâches administratives et enfin, leur relation avec l’ISF. La démarche étant concrète et clarifiée, cela rendait l’entretien plus facile pour la sociologue. De plus, le fait que la sociologue ait été mise en contact avec certains enquêtés par le biais de leurs proches, cela permettait aux enquêtés d’être plus à l’aise en prenant la sociologue comme une personne sérieuse et de confiance car elle leur a été envoyée par un proche. Cela a également permis de mieux leur faire accepter l’entretien car ils ont l’impression de rendre un service à un proche.  La sociologue est donc passée à chaque fois par des proches pour négocier d’autres entretiens

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