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Le Système Faussement égalitaire De L'école Française

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Par   •  30 Octobre 2012  •  1 439 Mots (6 Pages)  •  1 143 Vues

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Le système faussement égalitaire de l’école française

Le débat sur l’école en France est récurrent, passionnel et manque donc bien souvent de distance. C’est en lisant un petit livre bien impertinent et pertinent – On achève bien les écoliers – qu’il me prend l’envie de prolonger la démonstration…

1. Un peu d’histoire

L’école en France a une histoire marquée par de grandes avancées, donc par des lois. Bien souvent, on ne retient que les lois Ferry – obligation scolaire, gratuité, laïcité –, certes incontournables mais qui ne se comprennent bien que dans un contexte et un processus. Avant Ferry, il y eut la loi Guizot imposant la construction d’une école dans chaque village. Cette école n’étant pas publique, on parle moins de cette loi mais il faut quand même retenir le pas décisif vers l’alphabétisation de l’ensemble de la population en 1833.L’école de Jules Ferry fut longtemps considérée comme très satisfaisante tant que les enfants des campagnes, des ouvriers et des petits employés se contentaient du certif, donc sans penser au baccalauréat et encore moins à de possibles études. Le système était ainsi fait à l’époque que le lycée créé par Napoléon allait des plus petites classes jusqu’au bac pour les enfants des villes issus de familles aisées, tandis que l’école communale s’arrêtait bien vite pour des enfants qui ne pouvaient espérer dans le meilleur des cas que de poursuivre un peu en école primaire supérieure pour atteindre l’école normale et ainsi devenir à leur tour instituteurs – cela si leurs parents le permettaient.La société était donc scindée en deux : le lycée d’un côté, l’école de l’autre. La création du collège dans les années 1960-1970 a remis à plat le système puisque tout le monde suivrait la même voie progressive : l’école, puis le collège, enfin le lycée. L’égalité démocratique voyait le jour dans l’école française. Et depuis, nous baignons avec joie dans cet idéal démocratique que l’on croit réalisé. La seule remise en cause récurrente qui survient est celle concernant le collège unique. S’il y a bien un problème au niveau du collège, cela ne tient pourtant pas à son caractère unique.

2. Tout a changé et rien n’a changé

Le système français prône l’égalité républicaine, c’est-à-dire que chacun a la possibilité de réaliser le meilleur des parcours à l’école publique. Si le système est devenu ouvert à toutes les classes sociales, il est resté élitiste, c’est-à-dire qu’il vise toujours à dégager une élite : c’est un système pyramidal qui n’a jamais été réformé en profondeur. L’élève qui passe de l’école primaire au collège n’entre pas dans un établissement scolaire qui l’amènera à choisir en fonction de ses qualités et de ses aspirations le bon lycée pour lui. Il entre dans un collège qui n’est fait que pour le mener ensuite au lycée général : le collège unique est en fait un collège général qui reconduit en France la hiérarchie intellectuel/manuel. Donc, les élèves qui iront en lycée technologique et surtout en lycée professionnel seront considérés comme des élèves n’ayant pas pleinement réussi au collège, voire ayant totalement échoué. Quoi qu’il en soit, ils seront les premiers à ne plus pouvoir viser le haut de la pyramide.Le lycée général prépare au baccalauréat mais il ne prépare pas qu’à cela. Bien des parents et leurs enfants font du bac l’objectif majeur d’une scolarité, ils ne voient pas qu’ils seront victimes d’une seconde inégalité. En effet, pendant que certains se concentrent sur cet objectif, d’autres font en sorte d’engranger les meilleures notes et les meilleurs appréciations dès la classe de seconde, au besoin en ajoutant des heures de cours particuliers afin d’y parvenir, cela dans le seul but d’accéder à une classe préparatoire, le bac n’étant qu’un objectif de second ordre puisqu’il est déjà presque obtenu à force de travail intensif et n’attend plus que la mention « cerise sur le gâteau » d’un dossier d’élève doué et parfait. La grande majorité des bacheliers ira donc à l’université et l’élite dans les classes susdites. La pyramide se réduit considérablement puisque l’université est considérée comme la voie de l’échec à venir pour certains et celle en tout cas des élèves moyens…

3. Les semblables ne sont pas des égaux

Les élèves des classes préparatoires ne réussissent pas tous leurs concours

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