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Le féminisme Et Les média

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Par   •  29 Mai 2013  •  2 033 Mots (9 Pages)  •  1 710 Vues

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« Il y a encore plus inconnu que le soldat inconnu, sa femme». C’est ce message qui trônait fièrement sur l’arc de triomphe en août 1970. Les années soixante-dix, sont ces années un peu folles où les femmes veulent, et le font savoir, l’égalité des sexes. À l’époque elles se battaient à coup de slogan le point levé dans la rue. Pour la plupart, la solution est de renverser ce système et d'instaurer de nouvelles valeurs et de nouveaux rapports entre les sexes. Le féminisme c’est quoi ? Avant tout un ensemble d’idées politiques, philosophiques et sociales fait pour et par les femmes. Les grands noms de cette époque sont dans notre culture de tout les jours, Simone Veil avec le droit à la pilule et l’IVG, ainsi que Simone de Beauvoir avec son essai «le 2 ème sexe». Le début des hostilités entre les femmes et le système répressif commence en mai 68. Le pays s’est modernisé, il reste, au niveau des mœurs, profondément arriéré. La contraception n’en est qu’à ses balbutiements : la loi Neuwirth, autorisant les premières pilules contraceptives est votée dans un tollé de protestations en 1967, mais jusqu’en 1972 (où sont publiés les décrets), une jeune fille de moins de 21 ans doit obtenir l’accord parental et trouver le médecin qui voudra bien la lui prescrire, à ses frais. Il y a trente ans en arrière, la majorité des jeunes filles de cette époque était féminisme. Aujourd’hui 55% des femmes se voient comme féministe. Alors que les inégalités n’ont jamais été autant montrées du doigt. De ce fait nous pouvons nous poser la question «est-ce que le féminisme ne serait t-il devenu pas ringard» ?

Les femmes ont déjà eu le droit au panel des blagues vulgaires ou encore grasses des mâles ordinaires et où les femmes en réponse acquiescent poliment avec un léger rire jaune sans oser moufter. Il faut se le dire, les féministes d’aujourd’hui sont mal vues, jusqu’à devenir une insulte. Il faut dire que les stéréotypes ont la dent dur. La vision de la féministe avec le poil sous le bras, le poing levé dans la rue à moitié dénudée à rouspéter contre la terre entière est encore bien présente. La preuve, « je ne suis pas féministe, je ne me reconnais pas du tout dans cette agressivité de vieille chienne de garde» témoigne une jeune femme d’une trentaines d’années. Comme si tout ce qu’on fait nos prédicatrices passées aurait été inutiles.

Et pourtant il y a mille et une raison de s’indigner quand on est une femme, tout n’est pas encore acquis. Bon nombre d’injustice perdure encore. La parité homme femme n’est toujours pas établie. Les hommes gagnent plus que les femmes. Les patrons ont du mal à engager la gente féminine du fait de leurs «tare» qui est de procréer. Une étude de l’insee montre qu’en moyenne les femmes consacrent à peu près 3h52 par jour aux tâches domestiques, contrairement aux hommes qui y consacrent seulement 2h24 de leurs temps, que la femme travaille ou non. Il aura fallu attendre que François Hollande arrive au pouvoir pour qu’il y est enfin la parité au gouvernement. On peut dire qu’il n’y a pas eu, ou presque, d’évolution majeur depuis les années 70 en matière de féminisme. Il y a eu même un certains recul en voyant les plus jeunes générations.

Des mesures à l’encontre des femmes sont prises. À la radio, Marion Maréchal-le Pen, du haut de ses 22 ans, expose son idée, qui est pour le moins radicale. Elle veut que l’IVG redevienne payant pour je cite « responsabiliser les femmes» et ajoute «qu’aujourd’hui, on a quand même les moyens de faire attention [...] ce n’est pas à l’Etat de réparer les inattentions des femmes». Elle précise dans son interview qu’elle n’est pas féministe. (propos sur radio le mouv’).

On reconnait volontiers l’effet positif dans le passé, mais de nos jours cela nous paraît approprier à une autre époque. Beaucoup de femme se disent « féministes», elles sont même en général unanimes pour dire que oui en effet, des inégalités subsistent mais on du mal à le dire publiquement, car cela paraît «mal vu» par la société d’aujourd’hui.

Pourquoi cette distance à l’égard du féminisme? Les femmes d’aujourd’hui refusent un féminisme qui fait peur, un féminisme violent qui est souvent confondu avec une volonté de toute puissance de la femme et à l’inversion du rapport de domination. Les féministes en feraient donc trop. Surtout par leurs méthodes parfois extrêmes. Les femmes se voient comme héritières des valeurs passées, mais pas des méthodes. Cette distance prise à l’égard des mouvements féministes s’explique par plusieurs facteurs comme par exemple la mixité a l’école. Du fait que dès l’école primaire il y a mixité. De plus, des études montrent que les filles réussissent mieux dans les études que leurs collègues masculins. Il y a donc dès l’enfance une sorte de confort qui les empêchent de prendre conscience de la discrimination qui viendra plus tard, lors de leurs rentrés dans le monde du travail. Le contexte économique d’aujourd’hui s’ajoute a cela (chômage, temps partiel contraint), plus la remise en cause des acquis (IVG), empêche une réelle implication dans la lutte. Ce n’est plus une priorité dans le cadre politique et social des années 2000.

Mais voilà, depuis quelques temps, des mouvements féministes bourgeonnent en France mais aussi partout en Europe. De nombreuses associations reviennent sur le devant de la scène en militant pour des causes politiques, des faits publiques, et même au niveau culturel. Ces associations qui ont reprit le flambeau. Cette nouvelle vague féministe utilise les mêmes méthodes que les plus belles années du féminisme. Elles font encore plus parler d’elles ces derniers temps. Comme par exemple les Fémens qui n’hésitent pas à défiler seins nues dans les plus grandes villes d’Europe. Le cas le plus flagrant est celui des pussy riot (qui veux dire littéralement l’émeute des chattes). Ce groupe punk rock Russe qui a chanter sur les marches du Kremlin. La Russie qui avec Poutine connais une réelle répression, ont vu débarquer ses militantes chanter des hymnes rock anti-Poutine pour manifester le pouvoir en place. Les médias se sont emparés du phénomène, et l'emprisonnement de trois des actifs de ce groupe a fait scandale. Une a été libérée mais les deux autres ont été envoyées

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